• TROIS BONNES NOUVELLES

    POUR JOËL HAMM ET ZONAIRES EDITIONS !

     

    TROIS BONNES NOUVELLES* Son recueil IVRESSE DE LA CHUTE fait partie des 5 livres finalistes du PRIX BOCCACE 2020. Prévue en mai la remise du prix est reportée au dimanche 20 septembre 2020 au Château de Chamerolles - Chilleurs-aux-Bois.
    * IVRESSE DE LA CHUTE fait également partie des 7 livres finalistes du prix LITTER'HALLES 2020. Prévue également en mai, la remise du prix a été elle aussi reportée (pas de date connue à ce jour)
    * IVRESSE DE LA CHUTE a été honoré en 2019 au festival PLACE AUX NOUVELLES de Lauzerte. Joël HAMM est de nouveau invité cette année pour la sortie de son nouveau recueil "PASTEL NOIR"
    TROIS BONNES NOUVELLES

    Nous sommes bien sûr ravis d'être à l'affiche de ces trois grandes rencontres annuelles consacrées à la nouvelle.

    * Pour découvrir IVRESSE DE LA CHUTE rendez-vous sur :
    http://www.zonaires.com/?p=2398

    * Pour PASTEL NOIR rendez-vous sur : http://www.zonaires.com/?p=2938


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  • Tellement d'actualité !TELLEMENT D'ACTUALITE !
     

    "Au chevet des vivants" de Françoise Guérin

    chez Zonaires éditions 

    version papier 9 €

    version numérique 4,49 €


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  • Le silence des baobabs

     

    Il s'agit d'un projet de publication solidaire : Silvia TREBBI, Papa Malick FALL, Patrick L’ECOLIER ont besoin de vous pour les aider à financer la publication de cet album. Préventes et soutien : chacun participe du montant qu'il souhaite.

    Ce financement participatif se fait par l'intermédiaire de LEETCHI. Tous les paiements sont sécurisés. Pour contribuer cliquer sur le lien : 

    https://www.leetchi.com/c/le-silence-des-baobabs 

    Merci à toutes et tous !

    - Participation de 5 € : un grand merci pour votre soutien.

    - Participation de 10 € : l’album « Le silence des baobabs »

    - Participation de 12 € : l’album « Le silence des baobabs » et 2 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 25 € : 2 albums « Le silence des baobabs » et 5 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 25 € : l’album « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 5 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 40 € : 2 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 50 € : 3 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 50 € : 4 albums « Le silence des baobabs » et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 60 € : 3 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 75 € : 4 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 15 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 100 € : 5 albums « Le silence des baobabs » plus deux jeux de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 15 € reversé à l’Apardap

    Objectif : 2000 €, parution prévue première quinzaine de septembre 2020, tirage 300 exemplaires. Quelle que soit la participation, votre nom dans la page remerciements (sauf avis contraire) 

    Le silence des baobabs

     

     

    LE SILENCE DES BAOBABS, le projet

    Le projet était de dessiner, écrire à deux pour tresser une histoire entre ici et ailleurs.

    Ce livre trouve son origine dans l’idée d’une rencontre dessinée. Rencontre entre des personnes venues de divers ailleurs et de divers ici.

    Au début nous étions plusieurs autour de la table, mais ce « plusieurs » s’est réduit au rythme des aléas de la vie d’ici pour les gens d’ailleurs.

    L’ici et l’ailleurs ont cependant pris place dans notre récit, un récit que nous avons repris à deux, l’un d’ici, l’autre d’ailleurs et vice versa.

    Dans ce conte nous parlons d’un ici qui pour toi lectrice-teur est un ailleurs. Ici (c’est-à-dire, là-bas) on se questionne : pourquoi les gens partent-ils ailleurs ? Pourquoi ne restent-ils pas ici (dans cet ailleurs dont nous parlons) dans leurs villages, leurs familles, leurs traditions ? Des traditions d’ici qu’on ne connaît pas ailleurs, ou si tu préfères cher-chère lecteur-trice, des traditions d’ailleurs inconnues ici. Comment vont-ils faire ceux qui partent avec les traditions d’ailleurs qu’ils ne connaissent pas ou de très loin.

    Que deviendront les traditions d’ici sans eux ? Vont-elles tenter de les ramener à la maison, vont-elles les suivre et devenir des traditions d’ailleurs, vont-elles se perdre ou mourir dans les flots, dans la neige, dans la grisaille des villes ?

    Que deviennent les gens qui restent ? Comme les gens qui doutent, des âmes entre ici et ailleurs ?

    Le fil s’étire entre l’ici de la vie et l’ailleurs du rêve, un rêve peuplé de tous ceux qui ne sont pas revenus.

    Le silence des baobabs

    Le silence des baobabsLe silence des baobabs 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LE SILENCE DES BAOBABS, l’histoire

    La voix des griots résonnait encore. Le souffle des ancêtres bruissait dans les branches. Le sang des circoncis se mêlait à la sève. Les tam-tams et les coups de pilons rythmaient la danse incandescente des masques. Le cœur du village battait au pied du baobab. Les sages veillaient et le village vivait. L’esprit des anciens était toujours présent. Les symboles et les totems occupaient une place importante. L’homme parlait avec les objets et communiquait avec la nature. Cet équilibre culturel a vacillé au fil des générations et s’est progressivement défait.

    Dans la pénombre, les ombres se déplacent et les silhouettes s’éloignent.

    Sous l’arbre à palabre le village s’inquiète.

    La situation prend une couleur différente vue à hauteur d’un ballon de foot ou d’un arbre, à hauteur d’un enfant ou des adultes du village. Mais tous ressentent l’abandon, l’incompréhension, le tragique.   

    Les masques traditionnels seraient-ils capables d’apporter leur aide ? Ignorés et oubliés, iIs accusent les nouvelles générations de les confiner et de les réduire à de simples objets.  Pour manifester leur mécontentement, ils hantent les jeunes jusque dans leur sommeil, les contraignant à fuir pour ne pas tomber malade. La colère mascherale ne serait-elle pas la vraie coupable ?

    La sécheresse menace, les arbres meurent, les rivières se dessèchent, les puits se tarissent, les pluies se font rares, les greniers sont vides, les bêtes ont soif.

    L’arbre isolé part à la recherche de la forêt. Le ballon s’interroge sur sa solitude.

    Rythmés par la voix du griot, les palabres et les conseils des sages tentent de réconcilier les traditions avec la vie d’aujourd’hui.

    « Hommes aux pieds ailés », « nouveaux Ulysse », ceux qui partent, poussés par la main ferme de l’urgence, errent dans l’enfer du désert, affrontent une mer impétueuse, pour rejoindre un ailleurs incertain. Ceux qui restent ruminent leurs peines. Les mères, les épouses pleurent l’être parti et chantent leur mélancolie tandis que d’autres confient leurs secrets au baobab ou aux forces mystiques.

    Le conteur, lui, n’est jamais très loin. II raconte les histoires d’hier et écrit les récits de demain.

    Le silence des baobabsLe silence des baobabsLe silence des baobabs

     

     

     

     

     

     

     

     

    LE SILENCE DES BAOBABS, Silvia TREBBI

    Je dessine. Je dessine depuis toujours. C’est une façon de penser, une façon de voir, une façon de parler sans bruit.

    Pourtant, j’aime les dessins qui parlent, les dessins qui bougent de case en case, à chaque page.

    La feuille de dessin me stimule. La page blanche me monte à la tête. Elle accepte de recevoir platement mes divagations graphiques et de participer à la création d’un monde d’encre et de papier, qui se construit peu à peu sur elle et par elle, de ma tête à ma main, entre la plume et le trait. La politesse de la page blanche est d’héberger gracieusement mon dessin, celui-là même qui me raconte qui je suis et je ne peux vous en dire davantage.

    LE SILENCE DES BAOBABS, Papa Malick FALL

    Les mots, des mots…

    Je les cherche toujours. Je les scrute dans la profondeur de la nuit. Je les cueille dans la tiédeur de l’ennui. Je les guette dans la fragilité du matin. IIs piétinent mes ombres. IIs rasent les murs. Ils dansent dans le miroir. IIs avancent dans la lumière. IIs chuchotent dans le brouillard.  IIs narguent mon sommeil et hantent mes rêves. Je les sens. Je les respire. Je les entends murmurer dans le vent.  Je les entends bourdonner dans le silence. IIs se bousculent, s’essoufflent, s’effacent. Je les entends tomber, se relever, tituber. IIs cherchent leur ponctuation.  IIs sont vers, rimes, mélodies...  IIs bruissent dans le feuillage.  IIs s’illuminent dans le sourire de cette fille que je croise au coin d’une rue. IIs sont suspendus dans son regard, tremblent sur ses lèvres, effleurent sa chevelure.

    Des mots parfumés de douceur. Des mots parfois amers… Je les entends se former, s’arrêter sur un point, ralentir sur une virgule, s’exclamer, s’interroger, hésiter. IIs s’allongent, s’alignent, gémissent, frissonnent, doutent.

    Je me réveille dans la nuit. Sur une page blanche, ils m’échappent, se faufilent, ruissellent entre les lignes, glissent entre mes doigts, s’envolent, virevoltent, s’éclipsent. Je referme les yeux. IIs pénètrent mon corps, m’envoûtent, m’emportent dans des pensées floues et des délires obscènes.

    Le silence des baobabs

     


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  • Disponible sur http://www.zonaires.com/?p=2098

    SILEX, le romanSILEX, le romanSILEX, le romanSILEX, le romanSILEX, le romanSILEX, le roman

     

    SILEX, le roman


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  • Si maman était là

     

    Après la publication de "La Pluie de l'aube" en 2016 les éditions Zonaires ont le plaisir de vous annoncer la parution début mai 2020 du nouveau livre de GUAN Jian "Si maman était là"

    Chaque femme a une vie riche en couleurs. Sensibilité, intelligence, courage, sincé-rité… Toutes, sans aucun doute, vivent avec la même force, la même passion leur appartenance au monde, nous dit Guan Jian.
    À travers ces neuf nouvelles, elle nous rappelle cependant combien est fragile cet attachement, combien peuvent être am-bigues ces vies où se côtoient frayeurs et enchantements, bien-être et idées noires.
    Poussée par le désir d’écouter les sombres bruits du passé qui affluent par les rayons de sa mémoire, l’auteure nous présente ces femmes qui, malgré tous les chagrins, toutes les colères, toutes les déchirures, tiennent à rester debout pour apprendre à vivre avec la vie, pour aller jusqu’au bout de leur « tour de manège »,

    Née à Beijing, diplômée de Beida (Université de Beijing) en littérature française, ancienne journaliste et traductrice de Beijing Informations, Guan Jian vit actuellement à Lyon, où elle exerce le métier d’enseignante.
    Auteure de plusieurs livres publiés en Chine et en France, elle navigue entre deux langues et deux cultures.

    En écoute sur la page du site : un extrait de la nouvelle “La petite fille qui marche seule dans la rue” lu par Anita VAN QUYNH

    INFO + En ces temps difficiles, nous vous serions reconnaissants de soutenir activement Zonaires éditions en précommandant ce nouveau livre de Guan Jian pour une livraison début mai ; en contrepartie nous vous offrons jusqu’au 30 avril 2020 une réduction de 2,50 € sur le prix de vente public (soit 10 € € au lieu de 12,50 €) Commande sur www.zonaires.com


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  • R E V U E   H A R F A N G : LES COUPS DE COEUR 2020  

    En attendant la fin du confinement et en attendant la sortie du numéro 56 de la revue HARFANG (prévue fin mai) en voici quelques extraits, chroniques de nos coups de cœur en liaison avec l’actualité.

     
    Coup de coeur Au chevet des vivants de Françoise Guérin, Zonaires éditions
    Urgence est le mot-clé de ce recueil. Avec treize nouvelles pour dire l’urgence dans les milieux (in)hospitaliers que l’auteur connait bien depuis des années par profession.  
    Dès la première nouvelle, le lecteur pénètre avec un patient dans l’univers des urgences. Réduit au silence par la douleur, il n’est plus qu’un corps, qu’un objet entre les mains des soignants… « on le pique, on le sonde, on le remplit, goutte à goutte… ». Ce « on » n’est autre que la foule des soignants, devenus anonymes, réduits à la « fonction, l’acronyme, le sarrau fatigué », tributaires des statistiques, de la rentabilité, des restrictions… Pas un mot du patient. Pas un mot au patient. « On te sauve la vie, de quoi te plains-tu ? ». Il ne retrouve la parole qu’en sortant, avec l’urgence de dire que paradoxalement l’hôpital et les soignants sont au moins aussi malades que les malades eux-mêmes!  
    Soignants qui se battent pour rester vivants « au chevet des vivants » et pour réintroduire un peu d’humanité dans un univers de technologie médicalisée comme cette infirmière de service de Réanimation Néonatale, cette « passeuse » qui guide Sophia, une jeune maman vers sa petite Rose prématurée. 
    Pour F. Guérin, il y avait urgence à raconter le quotidien des soignés et des soignants, dans les maternités, dans les cliniques, dans les hôpitaux psychiatriques, dans les maisons de retraite…  
    Pour nous, lecteurs, il y a urgence en ces temps de crise à lire ces nouvelles qui nous parlent de cette réalité que nous ne voulons pas toujours voir en face. 
    Joël Glaziou pour la revue Harfang 

    Livre à commander sur www.zonaires.com - Version papier (9€), version numérique à télécharger (4,49€)  


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  • En attendant son déconfinement, découvrez un extrait du roman "CONSTELLATION DU CORBEAU" de JULIE LEGRAND (à lire et/ou à écouter). En précommande, sur le site des éditions Zonaires avec tarif préférentiel pour une livraison fin avril / début mai.

    WWW.ZONAIRES.COM

     


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  • A M I. E. S   D U   L I V R EDans les journaux, à la radio, la télévision, les réseaux sociaux, on évoque l’opportunité que représente cette période de confinement pour découvrir des auteurs et des livres qui nous portent ailleurs, nous ouvrent à l’inconnu, nous mettent en mouvement, titillent notre mémoire, notre imaginaire, nous encouragent à penser autrement…

    Ce battage pour la lecture est fichtrement bienvenu, salutaire même, à une époque où le livre n’existe bien souvent que comme objet de bref divertissement dans un monde où presque rien n’est durable.
    Étrangement, ces appels massifs à la lecture ne rencontrent pas ou très peu d’échos. Bon nombre de libraires et d’éditeurs font le constat d’une chute vertigineuse des commandes et des ventes de livres. Les dédicaces en librairie, les rencontres dans les salons du livre, les festivals littéraires sont annulés. Les stocks restent dans les cartons et l’avenir des éditeurs indépendants incertain. Car comment envisager de pouvoir œuvrer à la conception de nouveaux livres et à promouvoir de nouveaux auteurs si les lecteurs ne suivent pas un minimum ? C’est ainsi que depuis le mois de mars à Zonaires éditions, nos parutions de fin 2019 et début 2020 restent beaucoup trop à quai.
    Comme vous le savez, nous sommes soucieux des conditions de travail particulièrement éprouvantes et dangereuses que rencontre actuellement le personnel de la Poste, aussi il nous a semblé acceptable de différer de quelques semaines la parution de nouveaux livres. C’est notamment le cas pour Le roman de Julie Legrand « Constellation du corbeau » et pour le recueil de nouvelles de Guan Jian « Si maman était là » dont la parution est prévue pour la seconde quinzaine d’avril.
    Rassurez-vous, à Zonaires éditions nous n’allons pas ouvrir de cagnotte pour vous appeler à la rescousse, ni tout brader pour faire rentrer un peu de liquidités.
    Mais peut-être pouvons-nous vous demander de manifester votre soutien en laissant un commentaire comme
    « J’apprécie l’édition indépendante » et j’en profite pour commander un livre.
    Pour vous remercier, nous vous offrons un avoir de 2 € par tranche de 10 € d’achats.
    Les commandes seront expédiées fin avril début mai 2020.
    Un grand merci pour votre soutien.
    Et n’hésitez pas à partager ! 

    www.zonaires.com


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  • En attendant son déconfinement,
    écoutez un extrait audio de "Constellation du corbeau":
    Le roman est disponible en précommande, sur le site des éditions Zonaires avec tarifs préférentiels pour une livraison fin avril.

    Réduction de 2,50 € : soit 9,50 € au lieu de 12 € jusqu'au 15 avril, puis, du 15 au 30 avril, réduction de 1,50 €: soit 10,50 € au lieu de 12 €)
     
    Belle écoute !

    À l'écoute !


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  • CONSTELLATION DU CORBEAU, roman de Julie LEGRAND
    Note de l'éditeur :

    Constellation du corbeau, note de l'éditeur

     

    Dans ce nouveau roman à la première personne, Julie Legrand invite le lecteur à découvrir un récit tout à fait singulier, à la fois extraordinaire, mystérieux et familier.
    Contrairement aux représentations externes qui sont entamées par le regard de l’autre dans « La Moustache » d’Emmanuel Carrère, ou soumises à une brusque métamorphose dans le roman de Franz Kafka, ici c’est le monde intérieur qui insidieusement part à la dérive.
    L’histoire est placée sous le signe du corbeau, oiseau de mauvais augure dans l’imaginaire occidental ou animal-esprit capable de manipuler les apparences physiques si l’on se réfère au chamanisme. Dans cette optique, il serait également un médiateur entre le monde des vivants et celui des morts.
    L’auteure nous présente un personnage qui dès les premières lignes du roman apparaît sous emprise, agité par des images de disparition, de deuil et de décomposition.
    Il cherche à comprendre pourquoi personne autour de lui ne l’interpelle sur la dégradation manifeste de sa dentition, sur sa lente et inéluctable dévastation. Il a beau se démener pour venir à bout de la crasse putride qui se déverse dans la pénombre de sa bouche, rien n’y fait. Quelque chose ou quelqu’un a fait intrusion en son for intérieur, mais ni son épouse, ni ses amis, ni ses collègues de travail ne semblent s’en soucier. Notre homme rumine toutes sortes d’hypothèses sur ce qu’il conviendrait de faire ou pas pour s’extraire de ce sentiment de vide qui s’insinue chaque jour davantage en lui. Ses relations intimes ou sociales si bien ficelées ne tiennent que sur le mince fil de l’apparence. Et à en juger par les réactions équivoques de son entourage après la perte de son emploi, les apparences se seraient manifestement retournées contre lui. Même les aménagements, tant domestiques que sexuels, élaborés soigneusement par le couple pour surmonter les épreuves du temps volent en éclats :
    « La nuit où je m’étais retrouvé sans emploi, le corps assoupi de Laurence avait gémi distinctement sous les draps :
    — Viole-moi, tu veux ?
    — Plaît-il ? lui répondis-je avec politesse, la politesse, chez moi, étant une manifestation expressive des accès de terreur me frappant parfois de façon inopinée.
    — J’ai envie que tu me violes, insista Laurence d’une voix ensommeillée en glissant un pied inquisiteur vers mon entrejambe. »
    Se sentant à la merci du bon vouloir de l’autre et ne parvenant pas à se faire entendre, tout devient suspect ; la parole est peu à peu mise de côté au profit de l’interprétation et du sentiment de persécution avec la solitude en point de mire.
    Que le lecteur soit rassuré : il ne s’agit point d’un roman « psychologique » mais une œuvre d’imagination raisonnée où l’observation clinique est particulièrement pertinente. Si vous connaissez Julie Legrand, vous savez déjà qu’elle excelle dans l’art de s’approcher au plus près des circonvolutions de l’âme humaine, qu’elle a cette formidable capacité à écouter ce qui se joue dans la plainte et à entendre ce qui s’organise dans la voie du ressentiment, bref, à donner à ses personnages l’occasion de se confronter à ce lieu vide de l’autre et de se mesurer à cet espace où ça ne répond pas. Une fois encore, elle par vient à disséquer avec une saisissante précision, mêlé d’un humour toujours mordant, la mécanique de l’effondrement psychique. P.L.

    Prévue fin mars, la sortie officielle du roman a été reportée à la fin avril 2020.
    Vous pouvez dors et déjà le pré commander sur le site des éditions Zonaires. En contrepartie, jusqu’au 15 avril 2020, une réduction de 2,50 € sur le prix de vente public vous sera offerte (soit 9,50 € au lieu de 12 €) Puis, du 15 au 30 avril, réduction de 1,50 € (soit 10,50 € au lieu de 12 €) pour une livraison fin avril.
    Merci de soutenir l’édition indépendante en ces temps difficiles !

    www.zonaires.com


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