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    En ce jour de célébration des statistiques sur la délinquance, il n'est pas inutile de reprendre cette information diffusée par l'Agence Franc Parler.

    Un agent de police d'un pays voisin, s'est infligé à lui-même une amende pour satisfaire aux exigences de sa hiérarchie dans la surveillance de l'ordre public.

    Dans une circulaire, le directeur du département de police a imposé à ses agents "une norme d'au moins une amende par jour", avec des conséquences négatives, si elle n'est pas respectée, sur les rémunérations des policiers. "Le propre du travail d'un policier, c'est de surveiller le respect de l'ordre public. Si pendant quelques jours un agent n'inflige aucune amende, nous avons droit de penser qu'il flemmarde", précise la circulaire.

    Faute de flagrant délit, l'agent n'a pas voulu être montré du doigt et s'est infligé une contravention de 5€ pour avoir, selon son procès-verbal, marché sur une voie ferrée.

    Fort heureusement, il existe des pays où c'est la performance qui prime... quitte à rendre compte de n'importe quoi ! 

     


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    Sur l'air de greli-grelot combien j'ai de A dans mon sabot, nous sommes allés à la rencontre des gens du peuple traités de triple buse par les Bons du Trésor.

     

     

    Un ahuri : Ah ben ça alors !

    Un optimiste : A moins que ...

    Un désabusé : A quoi bon !

    Un révolté : A bas !

    Un fataliste : Advienne que pourra !

    Un épidermique : A l'Assassin !

    Un flambeur : Au diable l'Avarice !

    Un allergique : Atchoum et ratatchoum !

    Un alcoolique : A votre santé !

    Un sourd : A bon entendeur

    Un manifestant : Assez ! Assez ! Y en a assez !

    Un magicien : Abracadabra

    Un gendarme : Attention !

    Un curé : Avé !

    Un militaire : A l'attaque !

    Un horloger : A la bonne heure !

    Un patriote : Allons enfants de la patrie...

    Un républicain : A ça ira, ça ira !

    Un écrivain : Azertyuiop quoi !

    Un enfant : Am stram gram, pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam...

     

     


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    Demain, l'atmosphère sera différente. 

    L'idée est de publier chaque jour au café un texte sur les événements réels ou imaginaires qui se dérouleront du 28 janvier 2012 au 6 mai 2012.

    La série s'appellera "Les 100 derniers jours".

    Les dates ne sont pas choisies au hasard, elles correspondent aux 100 derniers jours avant l'élection présidentielle. Il ne s'agit là que d'un prétexte à laisser courir son imagination, à se promener dans la fiction et à produire des récits aux appartenances multiples.

    Des auteurs multi cartes se sont mis à table avec cette envie d'y aller le coeur en émoi et la conscience en alerte, d'apporter de la matière à réflexion et de la substance drolatique, de surprendre les soubresauts de la société et d'entrevoir un nouvel horizon, d'entendre la rumeur citoyenne et de produire une musique qui ne s'oublie pas instantanément, bref de respirer autrement l'air de la campagne.

    Ils vous convient à les suivre dans cette entreprise et, comme il vous plaira, de la commenter, l'illustrer, la contester ou d'y prendre part.

    Après, on verra.

     


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    Un écrivain s'est installé dans une ville portuaire où il exerce à la sauvette le métier de cireur de chaussures.  Il a mis de côté son amour-propre et mène une vie tranquille entre son travail, le bistrot du coin et son foyer. Le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d'Afrique noire qui a réussi à se sortir d'un coup de filet de la police. Au même moment, sa femme tombe gravement malade et doit être hospitalisée...

    Aki Kaurismaki écrit des films qui ressemblent à des contes philosophiques. Ses héros sont représentatifs d’une époque et d'une réalité sociale. Dotés de grandes qualités humaines mais plutôt démunis sur le plan matériel, ils sont confrontés à des êtres et à un pouvoir qui menacent leur équilibre, voire leur existence.  

    Avec la mondialisation, l'étranger est devenu l'incarnation de la misère du monde. C'est un agent double, serviteur et profiteur, pourvoyeur de plus value et de malheur, mais c'est aussi un intrus qui a l'outrecuidance de vouloir circuler sans respecter les règles de l'échange et de se présenter là où il n'est pas attendu. Il vient d'un ailleurs qui n'a de réalité que marchande et ne peut donc avoir d'existence propre.

    Hors de son pays d'origine, Aki Kaurismaki est un étranger. En réalisant un film en France, il pose la question de l'accueil et de l'ouverture à l'autre, mais pas seulement, c'est aussi une façon d'explorer sa propre relation au monde. C'est dans un port, lieu de transit par excellence, que les malmenés de l'histoire trouvent refuge, un port au nom prédestiné : Le Havre.

    Le propos général est certes engagé mais le réalisateur n'emprunte pas le discours simpliste de la dénonciation pas plus que la voie cinglante du ressentiment. Il nous fait le cadeau d'éviter  les images sombres et violentes, les dialogues pervertis par un angélisme salvateur ou une indignation de circonstance. La séparation, le rejet, le mépris sont  abordés avec une belle acuité et beaucoup de sensibilité. L'amour, l'amitié, la solidarité s'y affirment en toute simplicité et avec un penchant tout à fait réjouissant pour la poésie. La vérité n'est pas le but. La morale encore moins. Il éprouve simplement la nécessité de montrer que le monde qui s'expose et s'impose à notre regard n'est pas vraiment admirable et que bien souvent, il est franchement détestable. Si nous voulons essayer d'en modifier la nature mortifère, nous dit-il en substance, il est peut-être souhaitable de ne pas seulement entendre les larmes et les cris d'alarme comme des signes de souffrances mais également comme des occasions de faire autrement avec l'autre, de réagir différemment dans l'adversité. C'est l'un des enjeux vitaux de notre époque.  

     

    Le Havre, un film d'Aki Kaurismaki, actuellement au cinéma.


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    2012, la campagne électorale bat son plein. Pour ne pas se laisser déborder par l'exaltation, voire sombrer dans l'extase, nous vous rappelons les conseils de bon sens prodigués par le Bureau des Illusions Perdues ; ils vous permettront de rester normal en toutes circonstances et de continuer à profiter de la vie en tout bien tout honneur.

     

    Restez droit, ne prêtez pas le flanc la critique

    Détournez-vous des gens qui jettent le trouble dans les esprits

    Soyez vigilants, n'écoutez que les voix de la raison

    Sachez vivre en bonne intelligence en gardant vos réflexions pour vous

    Pour votre sécurité, n'entretenez pas d'arrière-pensées

    Ne prenez langue qu'avec vous-même

    Pour la tranquilité de tous, ne laissez pas vos rêves sans surveillance

     

    Et n'oubliez pas que :

    Il est formellement interdit de s'afficher en public sans un visa des autorités

    Les opinions répandues sans déclaration préalable sont passibles de poursuites.

    Les idées lancées en l'air sont soumises à une surtaxe environnementale.  

    Toute personne surprise à creuser une idée sur la voie publique peut être mise au trou sur-le-champ.

     


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    « L’oubli est un monstre stupide qui a dévoré trop de générations. Echappez à l’oubli, vous tous qui avez autre chose en l’esprit que la notion bornée du présent isolé.

    Ecrivez votre histoire, vous tous qui avez compris votre vie et sondé votre cœur. »

    Adresse de George Sand au gens du peuple en 1855.

     

     

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    "Vent printanier" était le nom de code de la rafle du Vel'd'hiv. Le haut fonctionnaire qui inventa cette appellation fut félicité par René Bousquet, chef de la Police du gouvernement de Vichy. Les autorités françaises furent chargées de l'opération, en accord avec la Gestapo.

    J'avais un camarade, le meilleur, le plus drôle, le plus fidèle. Un strabisme accentué lui avait valu le sobriquet de Biglouche. Dès le début de l'Occupation, il collectait des informations précieuses pour la résistance. Arrêté et déporté à l'âge de quinze ans, il partit pour Auschwitz par le convoi N°35 et disparut à jamais.

    Son nom est gravé sur le mur du Mémorial de la Shoah et son portrait figure dans une crypte des enfants déportés. Je l'y ai retrouvé, après soixante ans de silence et de séparation, et un dialogue muet s'est instauré entre nous.

     

    C'est de la traversée du vingtième siècle par un homme qui a échappé aux persécutions nazies dont il est question dans ce récit. Un siècle vécu dans le bruit et la fureur des guerres et des exodes, une histoire faite de résistances, d’engagements et de sacrifices, de combats aux côtés d’hommes et de femmes qui ont inlassablement cherché à comprendre, à partager, à bâtir un monde qui respecte la vie, un monde fait de solidarités où chacun pourrait entendre la parole de l’autre et participer à cet enjeu majeur pour l’humanité : savoir vivre ensemble.

     

    Ce livre nous donne l'occasion de rencontrer à la fois des héros anonymes et quelques hommes illustres, de ces personnages qui font l'Histoire et  inscrivent l'Homme dans une dynamique de création et de transformation des rapports sociaux.

     

    Vent printanier, récit d'Emile Herlic aux éditions l'Harmattan, 176 pages, 17€

     


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    Bientôt 2012 et ses joies : climat et élections vont se bousculer au portillon et "on" va faire des miracles avec tout cela. Comme dirait l’autre AAA ou Ah Ah Ah ?

    Christian Congiu, Nouvelle Donne

     

      

    "Ils sont marrants les êtres..., écrivait Jacques Prévert, il ya ceux qui tombent bien et il y a ceux qui tombent mal. A celui qui tombe bien, on dit : "Vous tombez bien..." A celui qui tombe mal, personne ne lui dit rien".

     

    Les écrivains sont ainsi. Certains tombent bien et on le leur dit. Ils ont des critiques dans les journaux, ils font une télé et une quarantaine de radio. Parfois ils ont un prix et cela tombe bien.

    Et puis, il y a ceux qui tombent mal, ou plutôt qui ne tombent ni sous le sens ni sous les yeux.

    Là, on reste muet comme une tombe. On ne leur renvoie pas leur manuscrit, on ne leur dit rien. Ils sont malheureux parce qu'ils ne peuvent même pas dire qu'ils sont mal tombés. A qui le dire, d'ailleurs ?

    Parfois, ils tombent bien à leur tour et ne comprennent pas davantage pourquoi, soudain, on leur dit : "Vous tombez bien !". Mais, comme cela tombe bien, ils ne disent rien et ils prennent le succès comme il vient.

    Dans cet univers fantasmatique des lettres, où rien n'a de sens sinon celui du vent de l'Histoire qui tourne, l'illusion va bon train. Le mérite est grand alors, de ne tomber ni dans le cynisme, ni dans la paranoïa, ni dans la veulerie commerciale. Peu résistent à ce laminage du non-sens et de l'opportunisme. Mais alors, nous rencontrons de vrais personnages.

    Extrait de l'édito de Christian Congiu pour Nouvelle Donne N°8 de janvier 1996

     

    C'était mon premier numéro de la revue. J'y étais resté fidèle jusqu'au dernier en février 2004. Nouvelle Donne continuait cependant à exister à travers l'association et ses talentueux animateurs. De nombreux projets devraient voir le jour en 2012 même s'il nous faut hélas dire au revoir à Christian.

     

     

    Un homme âgé de 57 ans, originaire des Alpes-Maritimes, est décédé ce matin, dans un accident de la route à Saint-Paul-en-Forêt. Christian Congiu a perdu le contrôle de sa puissante Yamaha, vers 11 heures, en négociant un virage sur la RD56. Dans son embardée, le pilote, qui est mort sur le coup, a heurté de plein fouet un arbre, au lieu-dit Château Grime.

    Var Matin, 27 décembre 2011

     


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    2012

    Ne pas se laisser abuser par les apparences

    Certaines choses peuvent changer

     


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