Oui, Marlène, c'est un jeu. On devine quelque chose ou pas ; si l'image vous intrigue, si elle vous trouble, peut-être aurez-vous envie de vous y attarder et de laisser planer votre imagination... Regardez Lastrega, elle contourne, elle scrute, elle superpose des détails jusqu'à en savoir un peu plus sur la chose ... 

Puisque vous êtes monté prendre l'air sur les toits Mikhail, profitez-en pour écouter la musique...

Vous semblez en bonne voie pour situer le bon point de vue, Hai...

Est-ce qu'il faut s'éloigner de "la Cité Interdite" ? Pas tant que ça !

Et est-ce qu'il s'agit d'un jumelage ? Comme une Fermeture Eclair ?

Est-ce qu'il doit rigoler le barman ? Jaune ?

Partirait-il là où naissent les nuages ? Disons sur le point...

Une gueule de croque odile avec des dents émoussées.

Hélas Lastrega, hélas ! Tu t'es acoquinée avec un huluberlu qui t'a promis le paradis mais voilà, tu te rends compte quele gars tient pas la route et que tu es partie pour un tour du monde de rien du tout. C'est dur et je compatie... encore une fois hélas, il va te falloir tout reprendre à zéro et ne pas te laisser abuser par les apparences... 

Des Russes, des Chinois, des Mongols se côtoyaient, jouaient aux cartes, autour de tables rondes, d'autres se reposaient ; certains comme ce voyageur français, parti de Paris et bardé de caméras, posté derrière la vitre du compartiment, s'abîmait dans la contemplation du paysage : la Taïga, la Sibérie, le lac Baïkal, les steppes herbeuses de Mongolie... un voyage hors du commun à bord de la plus grande ligne de chemin de fer du monde, de la Russie jusqu'aux terres hostiles d'Asie : le Transsibérien.

La nuit était tombée et comme une faucille d'or, la lune était apparue. Quelques étoiles timides commençaient à poinçonner la voûte céleste. A partir d'Irkoutsk, on leur avait distribué des plateaux-repas mais le voyageur français y avait à peine touché, se nourrissant de la beauté des paysages, et surtout dans l'attente fébrile de cette "chose" exceptionnelle... Quand tout à coup, elle surgit devant ses yeux éblouis, s'étirant interminable...

Cette photo m'évoque d'emblée un bateau échoué derrière une dune.....

Au fait, je ne comprends pas, j'ai du rater qqch ! C'est quoi ce jeu de piste ? Il faut deviner quelque chose.... ?

Moi je vois un de ces petits trains à vapeur d'autrefois qui s'essoufflaient dans les côtes! Les voyageurs en descendaient pour cueillir des fleurs ou se dégourdir les jambes et arrivaient au sommet de la côte avant lui!

Je n'ai pas connu cette époque mais c'est une anecdote que ma mère me racontait bien souvent!

Inquiétant !

Ses yeux s'étaient usés, fascinés par la fantasmagorique et monstrueuse vision de la nuit, sous la lune ; puis il s'était assoupi...

Dès l'aube, un soleil blanc, sans rayons, comme une mer de lait, avait inondé le compartiment et l'avait tiré de sa torpeur : une vaste conque déserte enserrée par des montagnes bleues et faite de dunes, de broussailles et de pierres, défilait à l'infini...

Mais le film de la nuit lui revenait sans cesse et, malgré l'extrême chaleur matinale et la magnificence de ce décor aride, il frissonna de dégoût. Oui, il se souvenait avec une acuité incroyable des sentiments que l'apparition de "la chose" -et derrière laquelle se profilait en ombre chinoise une forteresse de tyran-, lui avaient inspirés et où se mêlaient exil, séparation, héroïsme, souffrance et mort...

Les trains, les bateaux, les forteresses, les petites fleurs des champs, la chose. Les regards divergent.

Il faut vraiment y aller à la loupe, mais c'est passionnant. Je cherche, je cherche même si je n'ai encore pas la moindre idée de ce que c'est. Mais la nuit porte conseil n'est-ce pas ?

On aperçut enfin les premières collines et vallées... et pour la troisième fois, "la chose" réapparut. Le Français jeta un coup d'oeil à sa montre puis se rendit au fond du couloir et se servit un dernier verre de thé brûlant au samovar fumant. Le fabuleux périple dans le temps et dans l'espace parcouru sur l'empire du rail par le Transsibérien prenait fin....

A sa descente du train, un grand type aux allures de militaire, un guide sans doute, agitait une pancarte à son intention. Quand le voyageur arriva à sa hauteur, l'autre lui dit simplement en détachant bien chaque syllabe de son prénom et dans un fort accent :

- C'est moi... Di-mil-lis !

J'avais bien pensé aux toits de Paris ou d'ailleurs.

Moi aussi je vois un bateau.

des cheminées de maisons.

Lastrega, j'adore votre prose poético-ferroviaire. Elle me transporte ! Elle m'électrifie !

Jazz Sublime, envoûtant et mystérieux comme la photo. Puis-je redescendre de mon poste d'observation please. La nuit, j'ai peur des dragons.

ÔÔ^^oôôôô Merci, merci, vraiment Elysabeth... les mots me manquent pour vous exprimer ma gratitude. J'en suis toute tourneboulée et si j'osais... tout émotionnée.

Et ça continue : après ce que j'avais déjà énuméré, on trouve à présent des toits, encore des bateaux, des cheminées de maison. Personnellement, je connais un gardien d'immeuble qui aligne tous les soirs les poubelles-containers de notre grand ensemble. J'ai pris une photo d'une des fenêtres de mon appartement et ça a donné à peu près la même chose que la photo-mystère.

Emotionnée ??? Z’avez raison ! Les émotions ça secoue… ça vieillit jamais… ça se partage... ou ça se garde pour soi tout seul !

• Nom / Pseudo :
  
  E-mail (facultatif) :
  
  Site Web (facultatif) :
  
  Commentaire :
  
  Me prévenir par mail en cas de réponse
  

Des containers alignés sur une remorque?

Un vrai casse-tête chinois cette énigme.

Après avoir quitté non sans regret Dimillis, à l'instar du Candide de Voltaire, l'infatigable voyageur poursuivit son voyage initiatique. Le voici rendu au Sihuan, sur la rivière Min dans la région la plus tibétaine de Chine.... à Leshan plus précisément. Il leva les yeux au ciel. Face à lui, le mont Lingyun ; où, taillé d'une seule pièce à même la falaise, se dressait impérieux, le monumental Bouddah de Leshan. De son poste d'observation, il ne put prendre qu'une partie du buste de la statue, juste la partie située sous le cou...

Ensuite il prit un train pour "le Toit du Monde", qui l'emmènerait jusqu'à Lhassa, là où naissent les nuages...

Deux petites questions : est-ce qu'il faut s'éloigner de "la Cité Interdite" et est-ce qu'il s'agit d'un jumelage ?

Qu'est-ce qu'il doit rigoler le barman derrière la barrière de son écran..

Ce n'est pas une pomme. C'est donc une Fermeture Eclair.

Ah ! enfin, mon ami "Le Belge" refait enfin surface... tu viens d'atterrir de la lune ou quoi ??? Va falloir qu'on trouve... sinon, de sorcière, je me transforme en dragon.. C'est une chinoiserie, mais c'est pas ça qui doit nous impressionner...

Dis "le Belge" pourquoi tu parles de pomme et de fermeture éclair. C'est vachement Kafkaïen cette affaire.

Je parierais qu'il était encore en Mongolie le barman, du côté d'Olan-Bator ou un truc de ce genre quand il a pris sa démoniaque photo. En tout cas, moi, pour délasser un peu mes petits neurones, je file faire un tour en ULM au Palais d'Eté de Pékin...Y paraît qu'on offre des petites madeleines gratis et du thé brûlant... C'est vrai j'ai la dalle moi à force de me casser la tête et une de ces soifs, mais une de ces soifs...

"... Grâce au mécanisme de la mémoire involontaire... le temps perdu devient un temps retrouvé".

Plus je réfléchis et plus je me fais du mal... sans compter la vaisselle qui s'accumule depuis cette ténébreuse affaire et tout le boulot que j'ai en retard, je me dis que cette photo (de la vraie magie noire ce truc) a été prise d'un train (pas le Transsibérien ça, c'est sûr), et au-dessus d'un grand pont emprunté par icelui, enfin le changement de train après le Trans...

Suis une sorcière, voilà ma gloireeeeeeeeeeeeeee... mais j'ai perdu tous mes pouvoirrrrrrrrrrrrrrrrs...

Je l'aurai, ça je l'aurai un jour............ ce fils de Satan que je ne veux point nommer par crainte des représailles. Mais l'a pas intérêt à donner la réponse avant que je trouve, sinon, krouik ! exécuté en deux coups les gros...

Chère Lastrega,

Tu me parais bien nerveuse, aujourd'hui. Tu ne vois donc pas que le barman te cherche? Et pas seulement des pous? Ce type est un sadique, tu ne devrais pas alimenter son vice en affichant ta rage. Et si tu la jouais placide? Avec l'air de ne pas y toucher? Un brin surréaliste. Tu lui dis que tu penses à une fraise ou à un verre de lait, histoire de le déstabiliser. Tu le laisses croire que tu t'en fous, que tu y reviendras peut-être, à son énigme, si le coeur t'en dit, un jour ou l'autre. En attendant, tu sifflotes, tu vaques à d'autres occupations. Tu te désintéresses. Chiche que c'est lui qui craquera? Il ne pourra pas s'empêcher de te donner un nouvel indice. C'est toujours ce qu'il fait, quand il voit qu'on s'égare ou qu'on ne s'énerve pas assez à son goût. Il en remet une couche, fausse davantage encore les pistes en donnant l'air de vouloir les baliser. Un sadique, je te dis, un vicieux, un retors de la pire espèce. Son, indice, tu le snobes. Tu fais comme si tu ne savais plus lire, par exemple, ça va le foutre en rogne. Et plus tu vas l'énerver, plus tu vas te calmer. Songer que ce qu'il nous donne à voir n'est que la partie émergée de l'iceberg. Que les 9/10ème des 6 éléments sont sous la ligne de flottaison. Comme si on ne voyait que le dernier étage d'un building, par exemple. Tout en hauteur quand on croit que c'est tout un longueur. Il noie toujours le poisson, le barman, c'est son crédo. Pas l'oublier. Maintenant, ça n'a peut-être rien à voir. Je suggère, seulement. Et si c'est pas ça, je m'en fous. Pas question de lui laisser croire que je m'arrache les cheveux, à ce tavernier tordu! Finira quand même bien par la lâcher, la solution. C'est juste une question de patience.

Nan, c'est idiot ce que je dis... Tchouk tchouk le train passe au fond de la vallée. Il y a un pont au loin et derrière le pont se profile des vestiges de forteresse.... voilà ce que le voyageur voit de derrière la fenêtre du compartiment. Et qu'est-ce qu'il fait le voyageur, eh ben, il sort sa caméra, trouvant la photo bien énigmatique et bien belle (moi je la trouve de plus en plus moche à force de la mater, mais bon) et clic clac, dans la boîte... C'est l'instant où la nuit tombe, forcément...

Bon, les autres, ç'est quoi votre point de vue à vous..

Ah ! zut "le Belge", nos posts viennent de se croiser. Mais moi je veux pas qu'il la crache sa valda... tu comprends pas... nanmè avec tout ce que j'en ai sué.  Et pour ce qui est du sadisme, là je suis complètement d'accord avec toi... et de la pire espèce encore. Devrait consulter tu crois pas. Enfin, merci de tes bons conseils, je vais feindre l'indifférence et après je te dirai. Sans compter que le niveau de ma cave de pinard commence à baisser dangereusement...

Tu sais que je t'adore, "le Belge"... Vive la Belgique !!! Et à bas l'Isère (je sais c'que j'dis Nom de Dieu.. poète ! poète !)

Ca me turlupine le coup du jumelage et de la fermeture éclair. Il s'agirait donc de quelque chose qui se ressemble, qui se rapproche, qui s'emboîte, qui ne peux exister sans l'autre... un sosie, un double. Tu vois quoi "le Belge" ? Tu vois, je voulais jouer la distance, feindre l'indifférence... suis faible !

Mais nan ! vive l'Isère aussi (faut pas trop l'énerver le barman, on l'aime bien quand même)... Faut que je faillote. Mais c'est bon Dieu, mais j'y pense, tu sais quoi cher ami belge, je crois que t'as raison ce doit être Shanghaï et ses buldings. Comment ça j'ai encore tout faux Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Chèvre y m'rend chèvre le barman bêêêêêêêêêêêêêêê Je suis une chèvre, voilà ma gloirrrrrrrrrrrrrrrre...

Une tablette de chocolat entamée qui porte les traces des dents d'un ogre et un citron posé en travers devant.

T'as vu la réponse de Wu, Lastrega? C'est exactement comme ça qu'il faut le prendre, le barman: lui raconter n'importe quoi, aux antipodes de ce qu'il attend. Et si l'on sait y faire, finira par douter de sa propre photo. C'est ça la persuasion: lui donner à penser que c'est nous qui avons raison quand c'est pourtant lui qui mène le jeu. C'est possible. Faut y croire. Soyons sûrs de nous et il doutera de lui-même. Notre conviction doit l'emporter contre la vérité en général et contre la sienne en particulier. D'ailleurs, en quoi aurait-il davantage raison que nous?" La vérité est ailleurs", comme dans "X files".

Le petit Prince sur la Lune et s'adressant à la fleur qui repasse ses pétales... et ajuste ses épines pour faire peur aux tigres et aux dragons...

Bien vu "Wu", n'est-ce pas ? Et encore merci ami "le Belge"... On l'aura, on l'aura !

Un ovni dans le ciel de Chine qui ressemble à un dragon. On reconnaît très bien sa crête...

Je viens de grimper jusqu'à la forteresse de la Guia à Macao et du téléphérique, j'ai pu photographier une partie de "la chose"... Mais c'est que des ruines ce truc...

T'en dis quoi mon ami "le Belge" ? Tu trouves pas que mon idée elle tient la route ?

¨Cette fois je crois que j'ai trouvé : C'est une forteresse qui abrite les Services Secrets de Contre-Espionnage chinois, à Shangaï....

Si c'est pas ça, je me pète au rouge à me rouler par terre...

Réponds-moi Patrick ! J'ai préparé ma pipette... et ça va faire mal...

Pourquoi tu m'as abusée "le Belge"... C'est pas possible, tu te rends compte de ce qu'il me dit "le Barman". Dis-moi que c'est pas vrai. Je peux plus continuer à chercher comme ça, je suis devenue une chèvre bêêêêêêêê. J'ai mal à la tête, j'ai mal au coeur, j'ai mal partout... y'a plus de sorcière, qu'une pauvre chèvre je te dis bêêêêêêê^

Je suis une chèvre^bêêêêêê voilà ma gloire b^b^^eêêêê

Le Palais du Dalaï Lama... je sais que c'est pas ça mais ce sera mon dernier mot Patrick...

Bon, alors la réponse, c'était quoi ? Le dahu ?

T'as raison, Lastrega, abandonne. Par contre, je ne conçois pas que tu t'abaisses à demander la réponse au barman. Je t'ai dit de le snober! T'as vu comme il nous traite? Et faudrait qu'après ça on le supplie? Sans moi, j'ai ma dignité.

Ben voilà, Lastrega, à la bonne heure! Tu as pris la bonne décision. Et pour ta carrière littéraire, t'as essayé les carnets de voyage? Tu sembles douée.

T'es gentil le Belge, au moins toi, t'es un vrai pote. J'adore les Belges d'ailleurs. La première fois que j'en ai rencontré des Belges, ébin c'était aux Canaries, à Santa Cruz de Tenerife, y z'étaient sur un grand voilier en bois... moulé qu'il était le bois, ce qu'il y a de mieux, ça tu peux m'en croire pour naviguer. Des gens simples malgré leur grand bateau, un couple sympa avec leur fille qu'avait l'âge de la mienne à l'époque, 15 ans dans ces eaux-là. Les deux gamines s'entendaient à merveille. Et ce qu'on a pu rigoler. Nous, on avait notre bateau coincé entre eux et un Allemand, super aussi l'Allemand, celui qu'avait lancé les chaussures Scholl... le meilleur mec que j'ai rencontré de toute ma vie. Savais pas que ça pouvait exister des mecs comme ça. Un mec qu'avait connu tout plein de malheurs, qu'était bourré aux as mais qu'était malheureux comme une pierre  mais qui rigolait tout le temps... enfin qui faisait semblant d'être heureux quoi.. faut toujours se méfier des gens qui rigolent comme ça, parce que des fois, ça cache des trucs vachement malheureux

Bin ch'fais bê^^^èèeeeêêê z'ossssi Lastrega ! Mais pas qu'un bêêê bête!! Non un bêê réfléchi ! Moi, les transsi du bérien qui déraillent nec mergitur, qui mélangent tout, qui stylent à leur manière, tout tordu, et qui s'arrêtent en gare de Perpignan voir Proust à défaut de Dali, en diversion et que pour se faire chier...y me font rosédélice!!

Rien ne vous autorise à être vulgaire Elisabeth et si l'endroit ne vous plaît pas allez donc faire un tour ailleurs

Moi aussi j'avais ma dignité jusqu'à cet horrible jeu de piste qui m'a fait traverser toute la Russie, la Mongolie intérieure et extérieure pendant qu'on y est, j'ai connu le désert de Gobi qui m'a asséché le coeur et le gosier et tout le reste pendant qu'on y est, d'ailleurs, je marche "au tull gras" à présent parce que je suis pleine de cloques, j'ai même fait un crochet par la Mandchourie, me suis tapé cette saloperie de muraille de Chine, tu te rends compte, à pied et qu'a, ne nous mentons pas, la forme d'une grande fermeture éclair et que je pensais être "la chose" dès le premier regard, j'ai traversé la Chine en long en large et en travers, croisé des saloperies de dragons (quand je pense que la prunelle de mes yeux est née sous ce signe, qu'est-ce que je vais pouvoir lui dire maintenant, hein, je te demande un peu ; je n'oserai même plus la regarder dans les yeux, ne nous mentons pas, j'ai couru d'un palais à l'autre, d'une forteresse à l'autre, le Tibet et jusqu'au Népal, suis partie à l'assaut de l'Everest tout ça. J'ai dû servir de sherpa à un type patibulaire mais presque qui m'a obligée à porter ses caméras, sa yourte, tu te te rends compte une yourte ce que ça baise, pardon pèse, et tout ça pour qu'il me file quelques pommes pourries et quelques roupies pour pouvoir subsister jusqu'à la saison nouvelle et pour pas avoir à me proustituer. J'étais encore une jeune fille en fleurs tu comprends. Salaud de Proust ! qui m'avait envoyé à rechercher le temps perdu. Comme si le temps perdu se rattapait jamais. Ne nous mentons pas, y se rattrape pas le temps perdu, faut se dépêcher de vivre à chaque seconde, à chaque instant. Enfin, je suis arrivée plus morte que vive, avec presque quinze kilos de moins, méconnaissable, ne nous mentons pas. Je suis tombée dans une espèce de temple où des mecs en tongs et enveloppés d'un torchon jaune s'amusaient comme des fous à faire tourner des moulins et en poussant des espèces de cris limite humains. J'ai quand même été bien polie, tout ça, tu me connais. Je me suis adressée à celui qui semblait être le chef, vu qu'il s'amusait pas à faire tourner les moulins comme ses petits camarades, j'ai dit pardon Monsieur, pouvez-vous m'offrir l'hospitalité pour une ou deux nuits, enfin, après je ne sais plus. Il m'a dit et ça je pourrai jamais l'oublier des trucs bizarres en me repoussant mais que j'avais réussi à décrypter, oui, oui, il me disait en gros : fout l'camp pouffiasse, ici, on veut pas de gonzesses comme toi, nous ici, on  n'a que des bonzesses et les bonzesses, elle mettent jamais le nez à l'air, elles bossent, elles récurent, elle nous mitonnent des bons petits plats et elle... donc, passe ton chemin. Alors je me suis mise à crier, tu sais le cri de la bête qui a mal, qu'on égorge... je l'ai traité de gros macho et plein de trucs comme ça. Et tu sais ce qu'il m'a fait le gros matcho, eh bin, il m'a jeté un sort et je me suis retrouvée transformée en biquette........... bêêêêêêêêêê que je pleurais à fendre l'âme, bêêêêêê, mais le monstre, ça l'a pas ému pour deux ronds... et depuis, j'erre comme une âme en peine dans les montagnes de l'Himalaya mangeant des mousses et des lichens bêêêêêêêêêeeeeêêêêêêêêêêêêê^^ê^^eêê^^^^ Alors, tu sais, son secret le barman eh ben, il peut se le garder, je n'en veux plus, je ne veux plus rien savoir. Demain, je prends un billet d'avion pour la Belgique et si tu veux, on se retrouvera et on se soûlera comme prévu et il entendra ses oreilles siffler pour le restant de sa vie tellement on dira du mal de lui... ne nous mentons pas, quand tu vois dans quel état il m'a mise... Pas vrai mon ami le Belge que j'ai raison.. bêêêêêê