• Toi, ma p'tite folie... des auteurs en parlent !

    Toi, ma p'tite folie... des auteurs en parlent !

    Chez Zonaires éditions

    Ouh, quel plaisir de lecture !

    Avec un art consommé du récit, toute au service de ses histoires, Danielle nous livre un petit régal de recueil de nouvelles. Nous nous laissons embarquer avec une facilité déconcertante et les pages défilent sans que l'on s'en aperçoive. C'est rondement mené et réjouissant. L'on passe d'un week-end d'anthologie du 14 juillet à des vacances en Lozère auprès d'une proprio un peu envahissante (le personnage est une superbe réussite).

    Une mention spéciale au dernier texte et à son itinéraire d'un enfant gâté pour lequel j'ai une tendresse particulière. Allez savoir pourquoi !

    Benoit Camus

     

    Dévoré dans le train, j'ai savouré dans ce recueil le charme discret d'une plume qui maîtrise parfaitement l'art difficile de la simplicité; un talent de conteuse dont je suis admirative. C'est un peu comme passer de l'autre côté du miroir, une sorte d'immersion douce, quand bien même on ne trouve là derrière que peu de réelles féeries. Le lecteur suit le récit sans se prendre les pieds dans le tapis, dans le confort total d'une prose joliment calibrée. Je n'en dirais pas autant des personnages !

    En effet, si l'on croise dans le bouquin quelques sérieux fantasmes, le déroulé de ceux-ci ne conduit pas vraiment aux buts poursuivis. Et c'est assez jouissif. D'autant que même lorsqu'elle laisse libre cours à ses penchants sanguinaires, la dame à la cuillère parvient à respecter une certaine forme de morale en apposant son point final. Ce qui permet de rire et de sourire sans honte à la lecture de ces nouvelles, et je ne m'en suis pas privée.

    Thais

     

    En 4ème de couverture de ce recueil de sept nouvelles paru chez Zonaires éditions, dans la collection Lapidaires, le lecteur est prévenu : « les lendemains désenchantent plus qu’ils ne comblent d’allégresse ». Danielle écrit à l’encre noire ou rouge, c’est triste ou ça saigne. On pense à Catherine Ringer et ses histoires d’amour qui finissent mal, en général. Quand les protagonistes ne se quittent pas, hommes ou femmes, ils se dégomment à coups de pelle ou de couteau. Imaginez un couple usé par trente années de vie commune, deux rails qui ont cheminé ensemble, si proches, et pourtant si loin l’un de l’autre, et dont l’un, soudain, aurait des velléités d’indépendance. Forcément, ça se déchire.

    La chanson de Ringer résume bien le problème : « Valérie s'ennuyait/Dans les bras de Nicolas/ Mais Nicolas, celui-là/Ne le savait pas ». Histoire classique de rupture pour cause de décalage – plus rien à se dire, plus rien à faire ensemble – que Danielle pimente avec des épisodes de folie moins ordinaire et plus sanglante (« Saint-Valentin », « L’amour n’était pas dans la grange », « La porte bleue »).

    Dans ce recueil symphonique où les histoires se répondent et tissent la même toile, chacun tente avec « les moyens du bord » de rompre la monotonie de son existence. Une existence terne, la plupart des personnages sont un peu falots, surtout les hommes, et trop peu de moyens pour que le succès soit au rendez-vous (à propos de succès, je ne savais pas qu’il s’agissait aussi d’un gâteau). D’où cette impression de désespérance comme lorsque cette femme découvre que son amant chéri ne vaut pas mieux que son mari et qu’elle n’a pas plus d’avenir que de passé.

    On en apprécie d’autant mieux les nouvelles « rouges » où  les comptes sont réglés de manière expéditive. De temps en temps, il faut savoir se faire respecter. On l’aura compris, « Toi, ma p’tite folie » se lit facilement. En début de recueil, Danielle cite Proust et Shakespeare. Je trouve que la citation du premier colle davantage au livre que celle du second, mais pour savoir pourquoi, il faudra le lire.

    Orcus

     

    « Le lendemain, une poubelle renversée m’empêchait de sortir de chez moi. Il n’y eut pas d’autres représailles et je retrouvai ma solitude. Mais croiser la vieille dans la cour avec son regard de sorcière chargé de reproches, dans ses baskets rouges qui ne me faisaient plus rire du tout, me devint peu à peu insupportable. Quant aux longues promenades dans la nature auxquelles j’avais désormais tout loisir de m’adonner et au cours desquelles je ne rencontrais que de paisibles …troupeaux, elles étaient loin de m’apporter l’apaisement tant désiré. » Passage d’une des nouvelles « La porte bleue », extraite du recueil Toi, ma p’tite folie de Danielle Akakpo, éditions Zonaires. Si vous aimez l’humour noir, alors lisez ce recueil, vous ne serez pas déçu. Tout tourne autour de l’amour, du désamour, de la recherche du bonheur et chaque histoire est racontée avec un sens très juste du détail. Les personnages sont extrêmement bien campés, et la fin toujours théâtrale, inattendue. Danielle Akakpo est une auteure à suivre. Le seule défaut du recueil, c’est sa longueur : trop court, mais c’est la collection qui veut ça. Alors, rien à dire qu’à espérer la publication d’un autre recueil plus long. Bravo Danielle !

    Thierry Radière

     

    Ah, Danielle, promets-moi de ne jamais arrêter d'écrire ! J'ai adoré ta plume aussi taquine que coquine ! Ton humour et ta connaissance de la gent... masculine... ou féminine, selon les passages. Je recommande à tous ce petit livret à emporter partout ! Il n'est pas rembourser par la Sécu mais il est plus efficace que les prescriptions de bien des toubibs contre les baisses de moral !!!! Donc à consommer sans modération !

    Valérie Brun

     

    Dense, désopilant, verbal sont les mots qui me restent à la fin de ce recueil de 7 nouvelles. Cette gourmandise que j'ai dégustée d'un trait aborde avec réussite le sujet de l'amour perçu à travers ses allures variées. Tantôt soumis à l'épreuve du temps, tantôt défiant les barrières sociales. Au fil des pages, les mots indexent avec malice et sagacité les folies qui guettent les humains. Ma subjectivité, amène cette remarque: le genre masculin est souvent assujetti aux mauvais rôles. Un reflet juste de la société ?

    Aimard

     


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