• Première pour Zonaires

    radeau Victoire2   

     

    Le barman de Calipso a le plaisir de vous annoncer la sortie du premier roman publié par Zonaires éditions : Le radeau de Victoire de Marie-Thérèse Jacquet

     

     

    Elle « rame », cette enfant, dans le monde tel qu’il se révèle à ses yeux naïfs et implacables.

    Petit Quinquin, née dans un vieux quartier lillois, rame parce que c’est la Seconde Guerre mondiale.

    Elle rame parce que dans la boulangerie familiale, ses parents, leurs proches se livrent à des guerres où tous les coups sont permis.

    Elle rame dans la débâcle vers le sud, l’exode vers l’est. Sa mère, gagnée par les terreurs de l’époque, fuit au volant de sa voiture. Son père alsacien reste dans sa boulangerie, se livrant à des commerces louches.

    Quand l’enfant perd sa boussole, elle retrouve calme, ten-dresse et protection auprès d’une vieille dame sur sa terrasse aux géraniums, chez des oncles et tantes dans la famille de substitution de son petit frère.

    Elle apprend à protéger sa frêle périssoire en dépit des nau-frages menaçants. Son héros c’est Tarzan, protecteur des ani-maux de la Jungle, figure paternelle sans peur et sans reproche.

     

    En 2010, l’auteure a publié aux éditions Alzieu un recueil de nouvelles  « Allumez le four » très apprécié par Françoise Xénakis 

    « J’ai lu vos nouvelles et je les trouve excellentes, drôles, couillues, vraies. Continuez, allez-y !

    Décidément, vous êtes bourrée de talents. Vous savez quoi ? Nos écritures se ressemblent. C’est pour cela que vous aimez ce que je fais et que j’aime ce que vous faites ; nous utilisons le même terreau. »

     

    Le radeau de victoire de Marie-Thérèse Jacquet chez Zonaires éditions, http://www.zonaires.com

    218 pages, 17€ (+2€ de participation aux frais de port)    

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 9 Avril 2013 à 02:45

    J’ai commencé à lire « Le rat d’eau de Victoire ». C’est l’histoire sans date d’une gamine sans nom, sans âge. On devine qu’elle est très jeune car ses phrases ne comportent qu’un mot ou deux. Elle est dans la période où l’on passe du « pot » aux WC des grandes personnes. Elle se penche au-dessus du trou…. C’était plus que ne pouvait supporter. Je suis allé dans mon jardin, j’ai creusé mon trou, et j’ai enterré le livre.

    Le soir venu, tarabusté par le devenir de la gamine, j’ai couru dans le jardin déterrer le livre et je me suis replongé avidement dans sa lecture. Que l’on se rassure : la gosse n’avait pas disparu dans les égouts. J’ai fini par comprendre que l’histoire se passait pendant la seconde guerre mondiale et qu’elle était racontée à travers la perception de l’enfant, cette perception qui s’aiguise au cours du temps et qui fait que le tableau, partant d’une esquisse, prend corps peu à peu sous les touches du pinceau.

    Bref, elle est fille de boulangers, part en exode avec sa mère et son petit frère dans la voiture familiale, en laissant le papa à la maison (il est Alsacien, il pourra se débrouiller avec les boches). Quand la famille revient, elle constate que le papa en a profité pour s’acoquiner avec une jeunette… Bref, j’arrive à la page 73 pour constater avec bonheur que mon intuition était bonne. La gamine est née en 1937, elle a donc un peu plus de deux ans au début du livre. Il faudra attendre encore un peu pour savoir qu’elle s’appelle Victoire car tout le monde ne l’appelle que Poupette.

    Cette façon d’écrire et de décrire est finalement très poétique et dans la lignée du célèbre poème de Verlaine « L’art poétique » dans lequel il est écrit qu’en poésie, il faut que l’indécis au précis se joigne.

    Il y a beaucoup de coq à l’âne dans lesquels l’auteure retombe toujours merveilleusement sur ses pieds. C’est vraiment « voluptueux ». Certains mots « savants », inconnus de la gamine sont déformés de manière croustillante comme « les bassines de coq » et autre « loulou de pomme et radis ». Ce qui me permet de retomber moi-z-aussi sur mes pieds en rappelant le titre « Le radeau de Victoire ».

    J’avoue être jaloux de ce livre et que j’hésite à aller l’enterrer une seconde fois car étant né en 1940, c’est un peu mon histoire que l’auteure à raconté (ou plutôt celle du petit frère de Victoire, qu’elle appelle le collabo !). Elle me coupe l’herbe sous le pied. Je suis aussi parti en exode en voiture, mais la différence est qu’elle était poussée par ma mère. Rouen-Alençon à pied, ça fait une trotte, et le mois de juin 40 était caniculaire !

    Merci donc, Marie-Thé, pour ces belles pages dont la lecture a fait ressurgir beaucoup de mes souvenirs.

    2
    Jeudi 11 Avril 2013 à 15:37

    Au bout de ce long hiver qui perdure, au milieu de mon jardin défleuri qu'éclaire de pâles rayons de Phébus filtrant au travers des nuages de plomb, j'ai vu scintiller toute une palette de rouges, les couleurs chatoyantes d'un buisson de roses-thé, à l'emplacement même où j'avais, inconsidérément, enterré le Radeau de Victoire !

    3
    Annick D.
    Samedi 23 Août 2014 à 18:01

    Joli couverture (ça ne m'étonne pas). Bon itinéraire à ce roman, et à son auteur.

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