• A prix d'or

    Petrole.jpg

    Comme une sorte de suite au Saoûl contrôle de Castor Tillon 

     

    Pétrole

    Jean Calbrix

     

     

    Tourne, tourne la Terre autour du grand Soleil

    Tes bienfaits ont mûri dans cette rôtissoire.

    Ton ventre s'est gonflé, comme un grand saint ciboire,

    De pétrole aux lueurs de moire et de vermeil.

     

    Et toi, génie humain, à l'esprit en éveil,

    Tu sus capter le feu de la richesse noire,

    Reléguant le cheval au fin fond de l'Histoire,

    En créant le moteur, fabuleux appareil.

     

    Et depuis, c'est la chasse aux nappes souterraines,

    Malheur à toi petit vivant près des fontaines

    Où l'or tant convoité coule à flot pour les grands.

     

    Tu ne pèses par lourd, t'en périras sans doute !

    Auprès d'un parapet, je vois les estivants

    En un long défilé sur la grande autoroute !

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 26 Mai 2012 à 02:38

    Petra Oléum nous a tourné la tête, la sal... la vilaine !

    Excellent, Jean. Mince, tu dépotes, en poésie.

    2
    Mardi 29 Mai 2012 à 00:26

    Merci à vous tous, Lza, Léna, Ysiad, Castor, pour vos encouragements.

    Bien vue, Léna, cette remarque pour la remise à flot de mon orthographe et de ma ponctuation.

    3
    Lza
    Samedi 23 Août 2014 à 18:08

    Eh oui! Il fut un temps où l'on concoctait les poisons en secret, et où on risquait gros, à les utiliser, surtout si on n'appartenait pas à l'aristocratie. Maintenant ils sont produits à grande échelle, et imposés à tous!

    4
    Léna
    Samedi 23 Août 2014 à 18:08

    Dépourvu de valeurs et de points de repères, ce monde déboussolé vidé de sa substance... traqué vers un trépas certain... bientôt quittera ce cloaque où croupit la Terre.

    Malgré ce sinistre constat, bravo au poète pour ce très beau sonnet qui aurait supporté une virgule à la césure du deuxième vers du premier tercet et qui aurait été encore plus VRAI avec "coule à flots".

    5
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:08

    Un sonnet qui commence avec la terre qui tourne et se termine sur une vision de notre monde aujourd'hui, qui me donne envie de ne plus jamais rouler qu'à vélo.

    Bravo, Jean, le poète !

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