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Spécial 400 (01)
Calipso fête aujourd’hui son quatre centième numéro. Ysiad, collaboratrice de la première heure et subtile chroniqueuse a sollicité sa fille et sonné le rappel auprès de quelques compères pour orchestrer l’événement. Le menu des jours à venir s’annonce succulent, alors n’hésitez pas à revenir et à inviter vos amis. Un grand merci aux auteurs et aux lecteurs ; sans leur bienveillante attention et leurs généreux commentaires, le café n’aurait plus de raison d’être.
Nous transformons ce soir le café de Calipso en café-concert, pour accueillir le chansonnier Jean-Claude Touray.
Installez-vous, prenez place, nous larguons les amarres sur les traces d’une baleine assez leste, au large des côtes bretonnes. Ça va sacrément swinguer. My God ! Nous allions oublier Miss Smith. Montez vite, Miss Smith, on vous a gardé une place sur la Calipso. C’est la première fois que vous partez chasser la baleine ? How exciting ! Ah, tenez bien votre cornette, le vent décoiffe pas mal dans la région. Le chapelet, non, vous n’en avez pas nécessairement besoin. Mais oui, on vous traduira, promis. Jean-Claude est bilingue.
Musique, maestro !
La chanson du baleinier
Refrain
Pique pique la baleine, matelot c’est ta chanson.
Pique, nique avec Germaine, pique-nique avec Suzon,
Rien à faire avec Julienne, et bernique avec Lison.
Couplets
La bergère Madelon, pastourelle en bas de laine,
Voulait chasser la baleine, en mer avec les garçons.
Déguisée en moussaillon, toute habillée de futaine,
Ell’ fut engagée sans peine sur un baleinier breton.
Un matin le capitaine la vit debout sur le pont
Nue, couverte de savon, d’une beauté souveraine.
Ventre-Dieu par ma bedaine, quel faux-cul ce moussaillon.
Voilà du filet mignon et de beaux tétons Tontaine.
Derrièr’ le mât d’artimon, derrièr’ le mât de misaine,
Ell’ perdit sa marjolaine, sa jolie fleur en boutons.
Pas avec le capitaine ou le lieut’nant son second
mais avec le marmiton, un beau faiseur de fredaines.
J’ai fait mon éducation, Sainte Mado ma marraine,
J’ veux un’ autre marjolaine, pas encore en floraison.
La sainte fut bien en peine et répondit " Madelon,
Les fill’ perdent leur fleuron, sitôt vu le croqu’ mitaine ".
MoralitéAlors si c’est ça Tontaine, dans la CAL’ IPSO facto
Tous les gars, les matelots, pourront boire à ma fontaine.
Et même le capitaine et le lieut’nant, ce fayot
Pourront voir mes beaux lolos, Sainte Marie Madeleine.
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Commentaires
Bravo, il ne manque plus qu'un lien pour écouter ce chant de marin-poète ...Bien vu Magali, il ne s'agit pas là d'une figure de Rorschach mais bien d'un simple papillon pris sous les feux d'un projecteur... merci d'avoir invité Apollinaire à la fête...
Merci aussi à vous tous qui levez vos verres et offrez vos vers...
Alors à demain pour de nouvelles agapes...4AnaSamedi 23 Août 2014 à 18:32Jolie chanson polissonne, drôle et enjouée que l'on a envie de garder en mémoire pour de beless soirées entre amis5LAMY JacquesSamedi 23 Août 2014 à 18:32BONNE QUATRE-CENTIÈME MON CAPITAINE
TONTAINE !
ET SUR LA CALIPSO, À RAMER QU'IL FAIT BON,
TONTON !
6Jean-Claude TouraySamedi 23 Août 2014 à 18:32Pour l'instant, y'a pas d'mélodie, ça se rape. Comme le tabac à priser (plus chic que la chique) mais sans accent.7marques gilbertSamedi 23 Août 2014 à 18:32Bon Anniversaire si j'ose dire et espérons qu'il y aura une 500°. Bravo et quel bonheur de participer à cette aventure !!!8Miss SmithSamedi 23 Août 2014 à 18:32Waow. Cé Francé. Un peu shocking, cette histouar de baleine. Tou è petit polisson, Jean-Claude, tou diras deux pater avant de prendre une tasse de té, please.
Miss Smith.
S3F. ça veut dire koi, S 3 F ?9SophieSamedi 23 Août 2014 à 18:32C'est beau ces vers teintés d'humour
Qui chantent la femme et l'amour.
Alors, chantons à l'unisson
Vive la belle et ses tétons!10LAMY JacquesSamedi 23 Août 2014 à 18:32Tour n'est pas aussi..."rose", chez les chasseurs de baleines...
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LA TEMPÊTE !
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Du mufle noir jaillit la langue de feu brève
Qui découpe, écorché, le contour de l'amer.
Entre le pourpre et l'or se déchaîne la mer :
En l'ombre tout se noie à l'instant de la trêve.
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La déferlante rage en mourant sur la grève !
Des salines senteurs fuse l'iode amer
Qu'apporte le noroît au pays de SAMER,
Messager gémissant des sirènes du rêve.
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Fantôme aux flots hargneux surgit un grand pavois :
Le vaisseau déserté ! Discordent mille voix
De marins emportés par la vague mortelle !
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La peur, vile murène, étreint les coeurs battants
Des hommes éperdus que la houle martèle :
Valse un vieux chalutier surpris dans le gros temps !
Jacques LAMY
11LAMY JacquesSamedi 23 Août 2014 à 18:32Il ne faudrait surtout pas se méprendre... La poésie est multiforme, et la chanson paillarde rabelaisienne en fait partie tout autant que les sonnets rigoureusement classiques et les poèmes hugoliens...
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BRAVO, Jean-Claude TOURAY !12dominique guérinSamedi 23 Août 2014 à 18:32Les mots swinguent mais l'accompagnement musical est lège... On se contentera donc de se sentir en bonne compagnie... Droit devant et cap sur le 500ème numéro... RV avec Jean-Claude pour l'accostage13LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:32CHOILLEUZANIFERZAIRE ! A CALIPSO ET SON TRES SYMPATHIQUE ADMINISTRATEUR, TALENTUEUX ECRIVAIN-PHOTOGRAPHE PATRICK L'ECOLIER !
BRAVO ! A TOI, JEAN-CLAUDE POUR TA COQUINE POESIE (une autre ! une autre !...)..
ET BRAVO ! EGALEMENT A JACQUES LAMY POUR SON BEAU CADEAU POETIQUE...
8QY. Huit CUIllers de sucre pour un litre de rhum... blanc + quelques zestes de citron, bien sûr.
14LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:32Et CLAP ! CLAP ! à Ysiad et son gros Patou, sa fille et... VIVEnt nous TOUS !
BHS. Bazar de l'Hôtel des Serviteurs de ... Calipso
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J'aime beaucoup ce papillon version vitraux de Chartres où semble couler un "vin tremblant comme une flamme" (Apollinaire). Bref l'inverse absolu d'un test de Rorschach...