• Si proche si lointain


    Concours de nouvelles Calipso 2009
    h
    uitième édition

    Le thème proposé aux auteurs est :

     

    " Si proche, si lointain "

     

     Ce concours de nouvelles est ouvert à tous, sans distinction d'âge, de nationalité ou de résidence.

    Les textes soumis pourront avoir fait l’objet d’une publication préalable sous quelque forme que ce soit à charge pour les auteurs de vérifier s’ils sont libres de droits.

    Le format des nouvelles devra être compris entre 1500 et 2000 mots (plus ou moins 10%)

    Les œuvres seront appréciées par un jury de cinq membres composé de personnalités choisies par l’association Calipso en fonction de leur talent pour l’écriture ou la lecture.

    Le jury procédera à une première sélection de 10 nouvelles dont les titres seront annoncés sur le site Calipso en septembre 2009.

    Dans un second temps, trois grands prix seront attribués pour un montant de 600 € (dont 250 € pour le premier, 200 € pour le second et 150 € pour le troisième). Les 10 nouvelles distinguées seront publiées sous forme de recueil au cours du dernier trimestre 2009. Elles seront également présentées au public et mises en voix et en musique par des comédiens et musiciens lors d’une soirée " Nouvelles en fête " en octobre 2009. Les lauréats seront prévenus par téléphone au moins 15 jours avant la soirée.

    Les auteurs primés s’engagent à ne pas réclamer de droits d’auteur autre que le prix reçu à l’occasion de ce concours. Les nouvelles, primées ou non, restent libres de droits.

    Le jury et l’association Calipso se réservent la possibilité d’annuler le concours si la participation était jugée trop faible. En ce cas, les droits de participation et les manuscrits seraient renvoyés à leurs auteurs aux frais de l’association Calipso.

     

    Pour participer

    Les nouvelles présentées au concours sont limitées à  deux par auteur. Chaque texte présenté sera rédigé en français, dactylographié, agrafé et expédié en cinq exemplaires. Ni le nom, ni l'adresse de l'auteur ne devront être portés sur le ou les textes. Par contre, sur chaque feuille du texte, en haut à droite, l'auteur portera un code de deux lettres et deux chiffres au choix (exemple : AB/10). Ces deux lettres et ces deux chiffres seront reproduits sur une enveloppe fermée à l’intérieur de laquelle figureront le nom, l'adresse, le téléphone et l’adresse mail de l'auteur ainsi que le titre du texte (ou les titres, un code par titre).

    Les droits de participation sont fixés à 5 Euros par nouvelle. (chèque libellé à l’ordre de Calipso). Deux enveloppes timbrées à l’adresse de l’auteur devront également être jointes à l’envoi. (une pour l’accusé de réception de la participation et une pour l’envoi du palmarès).

    La date limite de réception des œuvres est fixée au 30 juin 2009.

     

    Calipso - 35 rue du Rocher 38120 Fontanil Cornillon, France

    Une rubrique " Concours de nouvelles 2009 " est crée sur ce site pour informer, commenter, questionner et suivre l’évolution du concours. Nous vous souhaitons une agréable participation.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 8 Janvier 2009 à 18:18
    30 juin, cela paraît lointain et proche à la fois pour un sujet qui, pour l'instant, me laisse perplexe!
    2
    Jeudi 8 Janvier 2009 à 21:54
    J'aime ce sujet , est-ce qu'il réfère à l'essai de Walter Benjamin sur la photographie ? J'aime le côté paradoxal et ouvert à la fois ...
    3
    Jeudi 8 Janvier 2009 à 21:59
    Je m'explique: http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0603171138.html
    4
    Jeudi 8 Janvier 2009 à 22:20
    Superbe sujet ! Qui devrait donner des textes d'une grande diversité... J'ai hâte de voir !
    5
    Vendredi 9 Janvier 2009 à 22:27
    Il manque un troisième bras au personnage pour pouvoir taper sur un clavier. Dommage !
    6
    Samedi 10 Janvier 2009 à 12:15
    Si, si, Lastrega, je sais m'en servir et d'ailleurs je n'écris qu'avec eux puisque je mets les pieds dans le plat. C'est pour le monsieur de la photo, je me demandai... On ne le vois pas en entier. Peut-être qu'au fond, il est debout sur un clavier et qu'il joue des claquettes.
    7
    Samedi 10 Janvier 2009 à 17:59
    Comme quoi le cadrage est essentiel en photo ; ce n'est pas seulement l'objet partiel ou même l'objet dans sa totalité qui fait de l'effet, c'est également le hors champ, c'est ce que chacun ajoute à la photo en fermant un instant les yeux car c'est aussi en se détachant de cette belle ordonnance qu'elle nous parle, qu'elle surprend, qu'elle induit un autre sens...
    8
    Mardi 13 Janvier 2009 à 15:53
    Désolé, Jacques, "persistent" ne rime pas avec 'j'existe" (ni "colorées"avec "dorées"). 
    9
    Mardi 13 Janvier 2009 à 15:54
    Désolé, Jacques, "persistent" ne rime pas avec 'j'existe" (ni "colorées"avec "dorées"). 
    10
    Mardi 13 Janvier 2009 à 18:55

    Loin de moi l'idée d'interdire la prosodie néo-classique qui, soit dit en passant, est la bouteille à l'encre au niveau des règles. Dans ce créneau, ton "Scialytique" , Jacques, est très beau.
    Je trouve que les concours ne rendent pas justice à la prosodie classique. Il est bien évident que cette prosodie classique demande cent fois plus d'effort que la poésie néoclassique et mille fois plus que la poésie libre.  Combien de (beaux) vers sont rejetés par le poète à cause d'un e qu'il a élidé ou une diérèse qu'il a transformé en synérèse. Il me semble, puisque la valeur travail est encensée en haut lieu (mais peut-être n'est-elle pour ces fins politiques que celles du chapeau), il me semble correct des donner des prix qui correspondent à cette valeur. 10 euros de plus pour la poésie néoclassique, 20 euros pour la poésie classique en quatrain et une surprime pour les formes fixes. Mais je parle gros sous, c'est caca, quoique dans les concours; les poètes soient pris trop souvent pour des vaches à lait !

    J'offre ici un petit sonnet classique sans peur ni reproche :

                                         Rimbaldise

    <o:p> 
    </o:p> C'est un large fauteuil - Louis quinze peut-être -<o:p></o:p>

                         Il est là dans un coin avec des airs de veuf<o:p></o:p>

                         Son beau reps jaunissant n'est plus tout à fait neuf,<o:p></o:p>

                         Et son bois très ancien fleure encor bon le hêtre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                         Que fait-il esseulé, ce vénérable ancêtre<o:p></o:p>

                         Qu'éclaire la lueur sourdant d'un oeil de bœuf ?<o:p></o:p>

                         Son dossier disparaît dessous un drap d'Elbeuf<o:p></o:p>

                         Et ses bras sont tendus, semblant chercher un maître.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                         Il se souvient, c'est sûr, des grands postérieurs,<o:p></o:p>

                         Des bandes de gamins sautant sur lui, rieurs,<o:p></o:p>

                         Des fessiers de marquis, des croupes de duchesses.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                        Ah ! fauteuil du bon temps, tu connais les dessous<o:p></o:p>

                        Et tu nous contes là les subtiles caresses<o:p></o:p>

                        Quand tes ressorts usés chantent des amours fous.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Jean Calbrix, le 06/09/05<o:p></o:p>


     <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>

    11
    Mercredi 14 Janvier 2009 à 01:26

    Désolé, Jacques, postéri-eur comporte une diérèse. Le Littré en fait foi ! De plus, ma poésie est classiquement correcte, n’en déplaise à certaines doctes personnes s’attribuant le monopole du sonnet et exigeant les consonnes d’appui dans les quatrains comme cette chère Zunino-Gérard régissant l’académie Octaède d’une main de fer.<o:p></o:p>

    Merci pour ton élogieuse appréciation teintée d’humour.<o:p></o:p>

    Merci aussi, Lastrega. J’ai adoré ton « Ah ! Misère ! » Le poème de Rollinat est parfaitement classique. Le problème des consonnes d’appui qui se pose dans les sonnets n’a pas lieu. Merci de m’avoir appris que ce poème était de Rollinat, je le connaissait mais sans en savoir l’auteur.<o:p></o:p>

    J’aime la poésie libre quand elle me branche. Par exemple, les feuilles mortes de Jacques Prévert. Il m’arrive d’en écrire :                                                                         <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Verglas<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    Il fait froid mon coeur,<o:p></o:p>

                                   Il fait froid.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    L'hiver s'est abattu, <o:p></o:p>

                                   Brutal,<o:p></o:p>

                                                   Dedans notre jardin emmailloté de givre<o:p></o:p>

                    Et dans la nuit blafarde, les squelettes des saules<o:p></o:p>

                                   Tranchent, noirs et fourchus, sur un décor livide <o:p></o:p>

                                                                   Qu'éclaire vaguement une lune lointaine.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    Côte à côte, nous sommes là dans cette mort glacée,<o:p></o:p>

                                   Un frisson, un malaise<o:p></o:p>

                                                   Au milieu de la nuit <o:p></o:p>

                    <o:p></o:p>

                    Et puis, à pas de loup, silencieuse, irréelle<o:p></o:p>

                                   Une pluie verglaçante balaie notre jardin.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    Mais bientôt les nuages s'enfuient à l'horizon,<o:p></o:p>

                    Une féerie nouvelle scintille sous les étoiles :<o:p></o:p>

                                    Reflets de vagues ombres dans les miroirs des toits,<o:p></o:p>

                    Ruissellement d'argent sur les feuilles des lauriers,<o:p></o:p>

                                   Fils électriques filés d'un écheveau de glace, <o:p></o:p>

                                              Poteaux cristallisés, clôtures diamantifiées,<o:p></o:p>

                    Arceaux de peupliers ciselés dans le verre<o:p></o:p>

                                   Avec des airs glacés d'églises pétrifiées<o:p></o:p>

                                                   Où des éclats de lune entrouvrent des berceaux<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    Et nos yeux s'émerveillent,<o:p></o:p>

                                   Et nos yeux s'illusionnent,<o:p></o:p>

                    L'illusion que la vie renaîtrait d'un reflet,<o:p></o:p>

                                   Reflet de toute chose figée<o:p></o:p>

                                                   Dans la lumière morte.<o:p></o:p>

                    <o:p></o:p>

                    Il fait froid mon cœur,<o:p></o:p>

                                   Serre-moi,<o:p></o:p>

                                                   Il fait froid.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Jean Calbrix, 1984<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    12
    Mercredi 14 Janvier 2009 à 15:02
    CherbJacques, ne te défile pas. "Postérieur" comporte une diérèse oui ou non ?
    Tout à fait d'accord avec toi. On peut écrite 'Il lia" mais on 'a pas le droit d'écrire "Il y a". Cela dit, ls règles sont clairement fixée, il n'y a qu'à les suivre ! A ce propos,  l'ébauche est faite par la pléiade, d'accord, mais il faudra attendre Vaugelas pour que les choses soient clairement fixées et donne les chef d'oeuvre de Corneille (cette obscure clarté qui tombe des étoiles). Si on écrit classique, on respecte les règle. Mais de grâce, la surenchère est synonyme de mauvaise foi, voire de connerie. Les Zunino-Gérard n'ont qu'à aller se faire voir (et je suis poli). Cette docte académie m'a reproché un écho, l'hémistiche du cinquième vers rimait avec l'hémistiche du onzième !
    13
    Mercredi 14 Janvier 2009 à 15:06
    Je n'ai pas relu et c'est bourré de fautes. Le lecteur m'excusera.
    14
    Samedi 17 Janvier 2009 à 01:13

    Le quatrain de Jacques ne comporte qu'une licence de prosodie classique, cher maître Lagarde et Michard. Le e de l'âme dans le quatrième vers aurait dû être suivit d'une voyelle.

    Quand à la répitition du mot brume, il n'y a que les jusqu'au-boutistes pour la condamner.

    Il y avait un piège, le "ui" de bruine est bien une diérèse.

    15
    Samedi 17 Janvier 2009 à 01:17
    lire : suivi et quant
    16
    Dimanche 18 Janvier 2009 à 02:11
    Puisqu'il a un coin de table au café Calipso et que Lagarde et Michard s'y sont invités, j'apporte une pierre au débat.
    D'abord, il y a trois sortes flacons contenant de la poésie : le classique, le néoclassique et le libre. Je dirai : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. J'ai tâté des trois avec autant de plaisir.
    Maintenant, je fais une remarque sur le classique, les gens qui ne s'intéressent qu'au libre ou au néoclassique peuvent aller dormir, il est 1h40, c'est raisonnable.
    Les règles sont assez lourdes en classique pour ne pas en rajouter. L'Académie Octaède, qui prétend préserver cette forme de poésie et organise des concours dans ce but, invente des règles quand ça l'arrange, et rejette arbitrairement des copies. J'ai donc écrit un pamphlet sur le sujet.

    <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>Apologie de la Présidente de l'Académie Octaède<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>

    J'ai recherché longtemps les règles du sonnet,<o:p></o:p>

    Lu bien des manuels, compulsé maints ouvrages,<o:p></o:p>

    Luttant avec ardeur contre tous les sevrages,<o:p></o:p>

    Me gardant en éveil jusqu'à potron-minet.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bouillonnant, mon cerveau, sous un laineux bonnet,
    En perdait son latin parmis ces déchiffrages.
    Et pas loin d'être au bord d'un des pires naufrages
    Enfin, je découvris un traité mignonnet.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Rigoureux, fort exact, l'opuscule Octaède<o:p></o:p>

    Etaient la planche utile à votre pauvre aède<o:p></o:p>

    Qui suivit tout imbu sa très savante loi.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ronsard ? Rimbaud ? Verlaine ? Oh ! la crasse pédante !<o:p></o:p>

    Rien de tous leurs torchons n'était de bon aloi.<o:p></o:p>

    Ne restait qu'un bijou, fruit de la Présidente !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                                                                                                                                                 Jean Calbrix, 17/01/09<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p>Qu'est-ce qu'Octaède pourrait reprocher à ce sonnet en ce qui concerne la prosodie ?</o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    17
    Dimanche 18 Janvier 2009 à 15:32
    Mille excuses, Patrick, de squatter le café pour discuter à bâtons rompus sur la poésie et surtout de le faire dans les commentaires suivant l'annonce du concours Calipso. Cependant, le superbe thème "Si proche et si lointain" - formant un bel hexamètre - est tellement propre à inciter les candidats à rédiger une nouvelle rimée qu'il est presqu'à propos de disserter rimes et vers.

    Une petite doléance, Patrick. Une amie à moi, poétesse pleine de sensibilité, me signale deux affreuses coquilles dans mon sonnet-pamphlet. "Pami' est écrit "parmis" au 6e vers et "était" est écrit "étaient" au 10e vers. Te serait-il possible de corriger ces vilaines fautes d'orthographe ?  Un grand merci par avance.

    Donc, ce sonnet serait rejeté d'emblée par l'Académie Octaède pour déficience orthographique ! Bel alibi.
    Cela étant, sans excuser mon indigence, il faut comprendre que ce genre de faute est due aux multiples remaniements qu'impose l'observation des règles de la prosodie. Une ébauche, qui m'a demandé une heure, aurait pu passer (avec une orthographe correcte) dans un concours néoclassique. Au bout de trois heures, j'avais atteint le classique. A la fin de la journée, j'avais avoisiné - me semble-t-il ? - l'irréprochable exigé par l'Octaèdre.

    Un grand merci à toi, Lastrega, pour tes appréciations autant sur la belle poésie de Jacques que sur la mienne. Le rappel que tu fais du point de vue de Boileau sur les règles de prosodie est tout à fait oportun.
    Une question à dix centimes : que faut-il entendre par "mot" dans le onzième vers de l'extrait de l'Art poétique de Boileau ?
    18
    fanbou
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Aime beaucoup ce sujet... mais 30 juin, pour ceux qui sont dans l'enseignement! C'est toujours trop short. A voir.
    19
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Aucune idée et beaucoup à la fois. J'aime bien la photo !
    20
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    je dirais même plus : j'adore la photo
    21
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Patrick ! Je vous trouve très beau !
    22
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Ah bon ?  C'est Patrick ?  Ce n'est pas son petit-fils ?.
    .
    .                                                      
    23
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    24
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Gros jaloup !
    25
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Gros jaloup !
    26
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    "Si proche, si lointain"
    .

    . ANITA...
    . Destruction de POPAYAN en COLOMBIE. Mars1983
    .
    Un Ange est enlisé, prisonnier du limon :
    La pluie et les vents fous ont entraîné les monts...
    Le carcan fait de boue enserre un corps gracile.
    S'agrippant des deux mains au soliveau fragile,
    Anita prie en vain : "Non, ne me laissez pas !"
    Le peuple pétrifié visionne un trépas...
    .
    Dans les cris et fracas a retentit la plainte
    Qu'un monde en désespoir accueille dans la crainte.
    Le cataclysme vint : tout les dieux se sont tus,
    L'Homme un bien essayé, cependant il a plu !
    Le constat ressenti ne peut-être blasphème
    Quand le cri de l'enfant : "Maman, Maman, je t'aime !"
    Résonne en désarroi dans les coeurs oppressés,
    Car sauver la fillette est projet insensé...
    Cette lente agonie est évoquée en scène :
    L'Innocence est figée en tragédie pbscène !
    .
    Sur la Terre, l'Enfer chuta du Firmament
    Et le Monde en spectacle eut la mort d'une enfant...
    .
    .
    Jacques LAMY
    27
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Oui, Jacques, le calvaire de la petite Aymara (si mes souvenirs sont bons), est la honte des médias. Je me souviens que MATCH affichait en page suivant cette horrible tragédie, les dernières frasques de la grande famille de Monaco. Beau et terrible poème.
    28
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Pourquoi, Jean, tu ne sais pas te servir de tes doigts de pieds ? Tu es bien le seul !
    29
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Oui, bien sûr le cadrage est important, mais cela implique aussi une sacrée technique, notamment de bien savoir  poser sur les "basses lumières"...
    .
    Quoi qu'il en soit : BRAVO  Patrick  !
    30
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    Tout à fait d'accord avec vous Jacques ! Et dans cette teinte c'est super ! dU GRAND ART....

    31
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Oui, cette photo a été developpée, sans doute un support chamois, de gradation douce (du papier  n°2  de chez Ilford ou Gevaert, par exemple...)
    .
    S'il s'agit d'un traitement argentique, évidemment.
    32
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    .      
    .               
    33
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Beau et bouleversant... et tellement vrai. BRAVO ! LamyJacques.
    34
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    "Si proche, si lointain"
    .
    .
    .
    SCIALYTIQUE...
    .
    .
    Appareil multispots au-dessus des blocs chirurgicaux annihilant les ombres portées.
    .
    Mon corps est sillonné de longs frissons-morsures :
    Je recherche un peu d'air traversant le champ bleu...
    Le murmure de voix m'enlace et me rassure,
    Luttant contre la peur dont je ne fais l'aveu...
    .
    Captif, robotisé, des pointes me transpercent,
    Déversent sous la peau des fluides apaisants.
    Les  "tops"  intermittents  des moniteurs me bercent.
    Des nombres incompris sont cités, déplaisants.
    .
    Le temps s'écoule lent et ma gorge s'assèche :
    Une compresse humide active mon espoir...
    Ma main cherche une main, ne trouve qu'un drap rêche :
    Je suis vaincu. L'instant de vie est à surseoir.
    .
    .                            ......
    .
    Mon nom est prononcé...  Des taches colorées
    Vibrent sous la paupière et dans le flou persistent...
    On me parle à nouveau d'espérance dorée :
    .                                                         J'EXISTE !
    .
    .Jacques  LAMY



    35
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    En poésie néoclassique, le son de la rime l'emporte sur l'écriture, et il est admis que l'on peut faire rimer un singiulier avec un pluriel : "colORÉES" avec "dORÉE" (et non "colORÉES" avec dORÉES" ainsi que tu l'écris doublement, et qui est, bien sûr, la bonne forme.)
    . .


    En poésie classique pure et dure (qui fréquente rarement les blocs chirurgicaux) tu aurais parfaitement raison, Jean...
    .
    .
    36
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    D'ailleurs le Sorgel évoque, si je me souviens bien, les principales règles admises en Poesie Néoclasique...  Non ?

    .                                             
    37
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    La biche brame au clair de lune
    Et pleure à se fondre les yeux :
    Son petit faon délicieux
    A disparu dans la nuit brune.

    Pour raconter son infortune
    A la forêt de ses aïeux,
    La biche brame au clair de lune
    Et pleure à se fondre les yeux.

    Mais aucune réponse, aucune,
    A ses longs appels anxieux !
    Et, le cou tendu vers les cieux,
    Folle d'amour et de rancune,
    La biche brame au clair de lune.

    Maurice ROLLINAT

    PS. C'est rien que pour le plaisir. Une récitation de mon enfance que je trouvais si belle et qui me rendait si triste.
    Bon, je m'adresse à mes amis poètes : est-ce du néo-classique ou du classique  Moi, je dirais
    néo-classique, parce que la consonne d'appui des rimes féminines n'est jamais la même. 

    Mais classique ou pas... quelle musique !
    38
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Ah ! Misère ! Jean !Qu'il est beau ton sonnet ! Mais pour le coup, je n'y comprends plus rien aux histoires de consonne d'appui des rimes féminines.
    39
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    40
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    C'est vrai, que la consonne d'appui parait indispensable en  sonnet classique pour qui tient à en especter les règles (mais est-ce vraiment utile, lorsqu'on écrit avec son coeur ?  Toute la question est là...)
    .
    Car, indéniablement, le mot "duchesse" aurait mieux rimé avec "richesse"  et "caresse" avec "paresse"... 
    .
    Enfin , on fait ce qu'on peut...
    41
    Lagarde et Michard
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Puisqu'il est beaucoup "débattu" de prosodie sur Calipso, je reproduis ici un  quatrain de Lamy Jacques publié sur Motcomptedouble en hommage à Lucie Dumas, après son poème"Avec vue":
    Il bruine en son coeur: tout n'est que brume ici,
    "Je ne vois pas plus loin": de la détresse aussi...
     Elle s'imprègne en mots de douce évanescence,
     Et des brumes de l'âme tire la quintessence...
    Question:
    Selon vous ce quatrain respecte-t-il les règles de la prososdie classique
    Justifiez votre réponse.  
    42
    Lagarde et Michard
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
     Notre question s'adressait à toute la classe et pas seulement à l'auteur du quatrain.
     Mais peut-être les discussions portant sur la prosodie classique et néoclassique n'intéressent-elles que de rares "spécialistes"et finissent-elles par lasser les autres "clients" du café  Calipso...
    43
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Cher Jean, il ne faut pas vouloir "scientifiser" l'expression littéraire.
    .
    La Poésie est avant tout une musique des mots, et les règles éventuellement appliquées ne sont que des outils pour y parvenir...
    .
    Si un poème me plait, peu me chaut qu'il soit classique ou autre... J'adore la musique quasi-mathématique de J.S. BACH : dois-je pour autant rejeter la musique de MOZART ou celle de GERSHWIN ?
    .
    Car enfin, la prosodie classique présente de grandes inepties ; par exemple on est en droit d'écrire : " Cette femme s'est tuée en voiture", mais dire : "Cet homme s'est tué en voiture" est interdit"...
    .
    Est la parité alors ?

    .
    Le grand Victor HUGO lui-même était obligé d'enfreindre certaines règles. Ainsi "Prussi-ens" et Autrichi-ens" ont leurs terminaisons disyllabiques, alors que "chiens" est monosyllabique. Eh bien, ce poéte a écrit "Prussi-ens, Autrichiens" pour le faire rimer avec... "chiens"... Sans commentaires.
    .
    Je ne voudrais pas te fâcher, d'autant plus que j'apprécie grandement aussi la Poésie Classique. Mais ont écrit dans le respect des règles prosodiques : "postérieurs" et "ri-eurs" (voir les origines latines...) les rimes "duchesses" et "caresses" devraient avoir la même consonne d'appui... etc., etc.
    .
    Et pourtant ton sonnet est drôlement bien "troussé", Jean, comme on disait autrefois, plein d'humour et d'esprit... Mais les classiques "modernes" ont surenchéri quant aux règles (c'est Paul Valéry qui a introduit la dierèse obligatoire), ont transformé les principes des formes fixes en jeux de salon, alors que nos anciens recherchaient uniquement la musique des mots...
    .
    Sur ce plan, vois-tu, ton sonnet est effectivement "sans peur", mais pas "sans reproche"...
    .
    Mais on s'en fout puisqu'il est drôle et agréable à lire !
    .
    Il est vrai qu'avec le traité de Sorgel...

    44
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    La mise en place de la consonne d'appui dans les quatrains des sonnets remonte à la Pléiade (Zunino-Gérard n'était pas née..., enfin, je crois.)
    .
    Mais ont été écrits depuis très beaux "sonnets irréguliers".
    .
    Jean, les règles, d'un part, ou la liberté de structure, d'autre part, ne sont que des outils que le poète est libre d'utiliser ou non.
    .
    Même si mes textes poétiques en "compétitions" (avec des règles du jeu...) se sont trouvés souvent primés, je préfère écrire librement, car pour moi le ressenti émotionnel doit primer le diktat des règles, lesquelles ne doivent être QUE des aides à la compréhension du poème et non un obstacle ou une contrainte supplémentaire pour son auteur. D'autant plus que certaines règles sont choquante ; à titre d'exemple la diérèse constitue trop souvent un hiatus interne au mot (POUAH !)
    .
    Quant je relis un de mes poèmes (hors concours, bien évidemment), je ne me soucie nullement de savoir dans quel genre je vais le classer, mais si les mots juxtaposés transmettent bien la musique et le ressenti que j'éprouve...
    45
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Vous avez peut-être raison, Lagarde et Michard, de nos jours plus grand chose intéresse grand monde, même sur les sites littéraires.
    Mais, c'est vous qui avez relancé ce débat...  "lassant" (en étant obligé de puiser un quatrain sur un autre site [!]...)
    .
    Au fait avez-vous apprécié ma parodie ?
    46
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    D'accord pour la diérèse écrite de "postérieur", Jean. Mais quand je déclame des vers, j'évite de décréter en public que mon derrière et... ri-eur. Des goûts, des couleurs...
    .
    .
    Pour moi, la musique est lus importante qur les règles.
    Et je n'en démords pas : je traverse la rue bien au passage clouté non pas pour satisfaire l'agent de la circulation qui me surveille, mais uniquement dans l'espoir d'arriver indemne sur le trottoir d'en face.
    .

    Je préfère un texte non conforme aux diktats de certains, et qui m'émeut, qu'un poème bien "léché", mais qui me laisse froid, indiférent.
    .
    J'chui komsa !
    47
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Jean, tu écris ci-avant :
    .
    Mais de grâce, la surenchère est synonyme de mauvaise foi, voire de connerie. Les Zunino-Gérard n'ont qu'à aller se faire voir (et je suis poli). Cette docte académie m'a reproché un écho, l'hémistiche du cinquième vers rimait avec l'hémistiche du onzième !
    .
    Rassure-toi, voici la règle :
    .
    "Cette césure ne peut rimer avec la finale du vers ni avec la césure précédente et suivante..."  (Jacques VANDOMEL)

    .
    Donc la décision de tes censeurs est... insensée.
                 .
     CQFD.
    48
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    La réponse, Lagarde et Michard, est non, bien évidemment, puisqu'il s'agit d'un quatrain néoclassique donc admettant quelques licences (effet d'écho avec le mot "Brume", notamment.)
    .
    Est-ce que le magnifique sonnet (irrégulier) de Verlaine : "Mon rêve familier" respecte les règles de la prosodie classique. Là aussi la réponse est non, et pourtant j'en suis jaloux... La preuve :
    .
    .
    MON VERRE FAMILIER
    .Sonnet bacchiaque : Parodie
    .
    .
    Je bois souvent du vin, tard, le soir en rentrant :
    D'une flasque inconnue, un picrate que j'aime,
    Qui m'aime et se surit, que je finis quand même.
    Je n'en boirais pas d'autre et cela se comprend...
    .
    Je hume un vin rubis en cristal transparent !
    Boire seul ? Bof, tant mieux ! Ce n'est pas un problème.
    Qoui ? devoir partager ? - mon front en devient blême.
    Seul, face au litron vide, et je pars en pleurant...
    .
    Ce vin fut-il rosé, blanc ou rouge ? - on l'ignore.
    Son nom ? Vin de Pays, sans médailles s'honore :
    Vin aigre dont le goût à l'égout exila.
    .
    Ô Vin, cher à mon coeur, lentement tu me tues :
    Bouteilles à la mer quand la marine est là,
    Vous noyez mes remords et leurs voix se sont tues.
    .
    .
    Jacques LAMY
    49
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    Votre "verre" Jacques est un vrai nectar, et ta poésie Jean, qu'elle soit classique ou libre, est pour moi la plus belle des musiques.

    Et voici ce que j'ai trouvé de Monsieur Boileau, à propos du sonnet :

    L'art poétique

    On dit, à ce propos, qu'un jour, ce dieu bizarre*,
    Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois,
    Inventa du sonnet les rigoureuses lois :
    Voulut qu'en deux quatrains, de mesure pareille,
    La rime, avec deux sons, frappât huit fois l'oreille ;
    Et qu'ensuite, six vers, artistement rangés,
    Fussent en deux tercets par le sens partagés.
    Surtout, de ce poème il bannit la licence ;
    Lui-même en mesura le nombre et la cadence ;
    Défendit qu'un vers faible y pût jamais entrer,
    Ni qu'un mot déjà mis osât s'y rencontrer.
    Du reste, il l'enrichit d'une beauté suprême :
    Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.
    Mais en vain mille auteurs y pensent arriver,
    Et cet heureux phénix est encore à trouver !
    A peine, dans Gombauld, Maynard et Malleville,
    En peut-on admirer deux ou trois entre mille.

    * Apollon

    50
    Lastraga
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    En réponse à ta question, Jean, voici ce qu'il faut entendre par "mot" dans "Ni qu'un mot déjà mis osât s'y rencontrer" :

    Le mot en question peut être un nom, un verbe ou un adjectif. Et ce mot ne peut apparaître par deux fois dans un sonnet s'il a déjà été nommé.

    Par contre, un mot-outil (article, pronom, conjonction de coordination etc. peut réapparaître).

    Bon, Jean, je crois que tu me dois 10 centimes. Si, si, j'y tiens !

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