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Se faire entendre
Comme nous l'avons fait dernièrement avec Christelle et son poème "A l'aube de la vie", il eût été dommage de ne pas profiter pleinement de celui laissé par Jean Calbrix dans les commentaires sur "Julius".
Dérive
Les charlatans sont là, voilà que l’on délaisse
Le chemin des aïeux devant nous grand ouvert.
Désormais il faudra marcher à découvert,
Les bourreaux frapperont sans aucune mollesse.Ce nouvel esclavage sera payé très cher
Par les faibles et les fous dans une marche lente
Vers des gouffres sans fond, sur la lave brûlante
Qu’ils en imploreront de périr dans la mer.Car nul ne saura plus ce qu’est une aube fraîche,
Ce qu’est un coin de ciel, ce qu’est une couleur,
Ce qu’est un rire clair, encor moins une fleur.
Rien ne poussera plus sur cette terre sèche.Et c’est un cauchemar sur ton front qui se plisse,
Un rictus sur ta lèvre au rouge de carmin.
La raison a quitté tout ce qui fait l’humain,
Tu ne connaîtras plus ni bonheur, ni délice !Allons, révolte-toi ! Fuis cet embrassement
Des Judas se vautrant sur ta liberté d’homme.
Avant que tu ne sois enchaîné, pauvre pomme,
Qu’ils te fassent crever, doucement, doucement !
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Commentaires
Merci Patrick d'avoir promu à l'heure de grande écoute mes quelques vers de révolté. La photo traduit bien le grand flou dans lequel nous errons.
Merci Joël pour ton magnifique texte faisant écho au mien. Des poulet de Panurge, c'est une grande idée. Raymond Cousse (Serpent à Plumes) avait aussi écrit à propos d'un cochon qu'il mettait un point d'honneur à bien s'engraisser et à avoir une belle chair rose pour qu'on l'apprécie au mieux pendant les repas dominicaux
Merci, Ysiad pour ce rappel du grand Poète Verhaeren qu'on enseignait dans les écoles, jadis et qui fut un farouche porte-drapeau des idées socialistes naissantes.
Merci, Patrick pour cet intermède Aznavourien qui rappelle (à certaine vieilles barbes comme moi) le temps de la jeunesse folle. Dommage que le grand Charles se soit laissé allé à chanter "Comme ça tu ressembles à ta mère. T'as rien pour inspirer l'amour"
Merci à Jean-Pierre qui exprime à raison son agacement envers Dubois. Ce Dubois devrait comprendre que les plus courtes sont les meilleures et disparaître de ce café où il n'a rien à y faire
3Joël HSamedi 23 Août 2014 à 18:20Volaille
Vaille que vaille, marchez volaille ! Piaillez et entrez en musique au poulailler des convenances labellisées. Nus dans la vapeur des marmites, fumeux et déplumés, cous piquetés encore d’un duvet qui bouge doucement aux courants d’air de l’atelier, tous pareils et dépareillés, étoilés, étiquetés, enchaînés à la chaîne d’abattage, donnez votre sang de gallinacé pour la gloire des canailles endimanchées ! Pondez volaille pour les besoins du marché qui réclame votre marmaille déculturée ! Le temps est à tondre vos œufs, le temps est à tordre vos cous, à farcir vos peaux de mensonges et de promesses. Sur les champs de bataille, vaille que vaille, pigeons et cailles, marchez d’un seul cœur au marché des dupes élevés en patrie. Vous n’avez plus de goût, ayez tous le même et mourez pour la gloire des nantis. Ils fêteront leur victoire en signant de vos plumes leurs traités de Versailles sur le parchemin de vos dépouilles.
4ysiadSamedi 23 Août 2014 à 18:20La haine du monde est dans l'air
Et des poings pour saisir l'éclair
Sont tendus vers les nuées.
C'est l'heure où les hallucinés
Les gueux et les déracinés
Dressent leur orgueil dans la vie.
C'est l'heure - et c'est là-bas que sonne le tocsin ;
Des crosses de fusils battent ma porte ;
Tuer, être tué! - Qu'importe!
C'est l'heure.Magnifique, Jean.
Bel écho de Joel.
Extrait d'un poème de Verhaeren à propos de Révolte.
5DuboisSamedi 23 Août 2014 à 18:206ysiadSamedi 23 Août 2014 à 18:20Mais Dubois, y a autre chose que le ballon, dans la vie ! Je sais pas, moi. Le cassoulet. La pétanque. Le pinard. Non ?
7DuboisSamedi 23 Août 2014 à 18:20Ah bah oui Ysiad. Le cassoulet, y a une grosse saucisse dedans (ah ah) et plein de fayots aitour. Hum c'est bon. Et puis avec un coup de pif, même si c'est pas du château truc much, c'est rudement bon.
8ysiadSamedi 23 Août 2014 à 18:20Les fayots : tu veux dire les causants, c'est ça ? Un bon cassoulet, c'est bon, surtout quand c'est bien fait. Sinon y en a en boîte qui sont très bons. Avec un bon Gigondas. 'tention, faut pas plaisanter avec le pinard. Y en a du bon pas cher. Et ça sort de la Valstar.
9DuboisSamedi 23 Août 2014 à 18:20T'es ma copine, Ysiad. toi tu m'comrends. On pourrait r'gader un match de foot ensemble. Celui où zizou envoie un bourre pif à ce connard de rital. Note bien qu'j'aime pas les arabes, mais Zizou c'est un bon.
10LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:20Une vraie bouffée d'air frais ! Beaucoup de sentiments dans cette merveilleuse chanson tant et tant écoutée par la jeunesse des années 60. Et la musique, superbe aussi. Merci le Barman !
11Jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:20Je pense que c'est Dubois à passer à la tronçonneuse... Cela ennuie un peu ces insanités de bas étage un peu répétitives. Heureusement, Patrick nous offre un intermède pour nous resourcer dans la vrai valeur des mots afin que l'on en goûte les parfums
12DuboisSamedi 23 Août 2014 à 18:20Les gradins surchauffés hurlait : "Allez Zizou !".
Alors, tel un éclair, surgissant comme une ombre,
Au milieu de six joueurs, mais qu'importe le nombre,
Il tira droit au but comme un coup de grisou.
13ysiadSamedi 23 Août 2014 à 18:20Je sais à quel but tu fais allusion, Dubois. C'était un but superbe, un truc que personne n'attendait.
14DuboisSamedi 23 Août 2014 à 18:20J'en pleure encore, Ysiad, la France était K.O.
C'était l'abbatement dans toutes les chaumières.
Quand Zidane a tiré, ce fut mille lumières,
J'en ai mêm' renversé, mon bol de cacao.
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Et si, au lieu de causer popote et ballon de rouge, nous allions un moment nous promener dans les bois en compagnie de Charles Aznavour... http://www.youtube.com/watch?v=0x4MqjF5EoE