• Se faire entendre

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    Comme nous l'avons fait dernièrement avec Christelle et son poème "A l'aube de la vie", il eût été dommage de ne pas profiter pleinement de celui laissé par Jean Calbrix dans les commentaires sur "Julius".

     

    Dérive

    Les charlatans sont là, voilà que l’on délaisse
    Le chemin des aïeux devant nous grand ouvert.
    Désormais il faudra marcher à découvert,
    Les bourreaux frapperont sans aucune mollesse.

    Ce nouvel esclavage sera payé très cher
    Par les faibles et les fous dans une marche lente
    Vers des gouffres sans fond, sur la lave brûlante
    Qu’ils en imploreront de périr dans la mer.

    Car nul ne saura plus ce qu’est une aube fraîche,
    Ce qu’est un coin de ciel, ce qu’est une couleur,
    Ce qu’est un rire clair, encor moins une fleur.
    Rien ne poussera plus sur cette terre sèche.

    Et c’est un cauchemar sur ton front qui se plisse,
    Un rictus sur ta lèvre au rouge de carmin.
    La raison a quitté tout ce qui fait l’humain,
    Tu ne connaîtras plus ni bonheur, ni délice !

    Allons, révolte-toi ! Fuis cet embrassement
    Des Judas se vautrant sur ta liberté d’homme.
    Avant que tu ne sois enchaîné, pauvre pomme,
    Qu’ils te fassent crever, doucement, doucement !

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 13 Décembre 2010 à 15:51

    Et si, au lieu de causer popote et ballon de rouge, nous allions un moment nous promener dans les bois en compagnie de Charles Aznavour... http://www.youtube.com/watch?v=0x4MqjF5EoE

    2
    Lundi 13 Décembre 2010 à 21:20

    Merci Patrick d'avoir promu à l'heure de grande écoute mes quelques vers de révolté. La photo traduit bien le grand flou dans lequel nous errons.

    Merci Joël pour ton magnifique texte faisant écho au mien. Des poulet de Panurge, c'est une grande idée. Raymond Cousse (Serpent à Plumes) avait aussi écrit à propos d'un cochon qu'il mettait un point d'honneur à bien s'engraisser et à avoir une belle chair rose pour qu'on l'apprécie au mieux pendant les repas dominicaux

    Merci, Ysiad pour ce rappel du grand Poète Verhaeren qu'on enseignait dans les écoles, jadis et qui fut un farouche porte-drapeau des idées socialistes naissantes.

     

    Merci, Patrick pour cet intermède Aznavourien qui rappelle (à certaine vieilles barbes comme moi) le temps de la jeunesse folle. Dommage que le grand Charles se soit laissé allé à chanter "Comme ça tu ressembles à ta mère. T'as rien pour inspirer l'amour"

    Merci à Jean-Pierre qui exprime à raison son agacement envers Dubois. Ce Dubois devrait comprendre que les plus courtes sont les meilleures et disparaître de ce café où il n'a rien à y faire

    3
    Joël H
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Volaille

     

     

       Vaille que vaille, marchez volaille ! Piaillez et entrez en musique au poulailler des convenances labellisées. Nus dans la vapeur des marmites, fumeux et déplumés, cous piquetés encore d’un duvet qui bouge doucement aux courants d’air de l’atelier, tous pareils et dépareillés, étoilés, étiquetés, enchaînés à la chaîne d’abattage, donnez votre sang de gallinacé pour la gloire des canailles endimanchées ! Pondez volaille pour les besoins du marché qui réclame votre marmaille déculturée ! Le temps est à tondre vos œufs, le temps est à tordre vos cous, à farcir vos peaux de mensonges et de promesses. Sur les champs de bataille, vaille que vaille, pigeons et cailles, marchez d’un seul cœur au marché des dupes élevés en patrie. Vous n’avez plus de goût, ayez tous le même et mourez pour la gloire des nantis. Ils fêteront leur victoire en signant de vos plumes leurs traités de Versailles sur le parchemin de vos dépouilles.

    4
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    La haine du monde est dans l'air
    Et des poings pour saisir l'éclair
    Sont tendus vers les nuées.

    C'est l'heure où les hallucinés
    Les gueux et les déracinés
    Dressent leur orgueil dans la vie.

    C'est l'heure - et c'est là-bas que sonne le tocsin ;
    Des crosses de fusils battent ma porte ;
    Tuer, être tué! - Qu'importe!

    C'est l'heure.

    Magnifique, Jean.

    Bel écho de Joel.

    Extrait d'un poème de Verhaeren à propos de Révolte.

    5
    Dubois
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Bof, du moment qu'on touche pas au foot.

    6
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Mais Dubois, y a autre chose que le ballon, dans la vie ! Je sais pas, moi. Le cassoulet. La pétanque. Le pinard. Non ?

    7
    Dubois
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Ah bah oui Ysiad. Le cassoulet, y a une grosse saucisse dedans (ah ah) et plein de fayots aitour. Hum c'est bon. Et puis avec un coup de pif, même si c'est pas du château truc much, c'est rudement bon.

    8
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Les fayots : tu veux dire les causants, c'est ça ? Un bon cassoulet, c'est bon, surtout quand c'est bien fait. Sinon y en a en boîte qui sont très bons. Avec un bon Gigondas. 'tention, faut pas plaisanter avec le pinard. Y en a du bon pas cher. Et ça sort de la Valstar.

    9
    Dubois
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    T'es ma copine, Ysiad. toi tu m'comrends. On pourrait r'gader un match de foot ensemble. Celui où zizou envoie un bourre pif à ce connard de rital. Note bien qu'j'aime pas les arabes, mais Zizou c'est un bon.

    10
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Une vraie bouffée d'air frais ! Beaucoup de sentiments dans cette merveilleuse chanson tant et tant écoutée par la jeunesse des années 60. Et la musique, superbe aussi. Merci le Barman !

    11
    Jean-Pierre
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Je pense que c'est Dubois à passer à la tronçonneuse... Cela ennuie un peu ces insanités de bas étage un peu répétitives. Heureusement, Patrick nous offre un intermède pour nous resourcer dans la vrai valeur des mots afin que l'on en goûte les parfums 

    12
    Dubois
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Les gradins surchauffés hurlait : "Allez Zizou !".

    Alors, tel un éclair, surgissant comme une ombre,

    Au milieu de six joueurs, mais qu'importe le nombre,

    Il tira droit au but comme un coup de grisou. 

    13
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    Je sais à quel but tu fais allusion, Dubois. C'était un but superbe, un truc que personne n'attendait.

    14
    Dubois
    Samedi 23 Août 2014 à 18:20

    J'en pleure encore, Ysiad, la France était K.O.

    C'était l'abbatement dans toutes les chaumières.

    Quand Zidane a tiré, ce fut mille lumières,

    J'en ai mêm' renversé, mon bol de cacao. 

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