• Un petit bout d’histoire concocté sur une route du nord, la nuit, le temps d’un dépannage…

     

    moinsmonde-image.jpg
     

    Alors comme ça, vous avez été pris ? vous aussi ?

    Comment ça pris ?

    Pris, comme être pris, si vous êtes là, c’est que vous avez été pris !

    Non désolé, je ne crois pas avoir été pris.

    Mais bien sûr que si, je vous le répète, si vous êtes là, ici, dans ce lieu, maintenant, c’est que vous avez été pris.

    Non, certainement pas.

    C’est comme ça, va falloir vous y faire !

    Franchement cela m’étonnerait.

    Vous n’en revenez pas d’avoir été pris, c’est ça ?

    Ah si l’on pouvait revenir de quoi que ce soit !

    Vous ne paraissez pas comprendre ce que cela implique d’être pris.

    Tout juste, je ne parais pas.

    Si, vous le savez, seulement vous faites semblant, c’est ça vous faites semblant.

    Ecoutez, je n’ai pas été pris et je ne fais semblant de rien, je suis entré pour voir et je me suis installé dans ce petit coin, là, juste dans ce petit coin ! mais rassurez-vous, je ne vais pas rester.

    Bien sûr que vous n’y resterez pas au coin. Quand vous êtes pris, ils vous mettent toujours dans un coin au début. Faut comprendre que ce n’est qu’un point de départ.

    Mais je n’ai pas été pris, je vous dis, pas le moins du monde !

    Voilà, ils ont dû vous prendre pour ça, pour le moins du monde. Remarquez, cela ne m’étonne pas, ces derniers temps, ils ne s’intéressent qu’aux personnes délaissées. Vous êtes bien livré à vous-même n’est-ce pas ?

    Non ! Enfin d’une certaine manière peut-être que je me retrouve à me débrouiller par moi-même, oui.

    Ecoutez, les gens de votre espèce - les moins du monde - sont toujours seuls, c’est inévitable ! d’ailleurs, c’est certainement pour cette raison qu’ils vous ont pris.

    Mais je n’ai pas été pris bon sang !

    Allons, vous dites ça parce qu’ils vous ont mis au coin. Vous êtes tous les mêmes vous autres les moins du monde, faut toujours que vous vous racontiez des salades. C’est pourtant pas sorcier à comprendre, quand on est pris, on est pris !

    Je ne suis pris dans rien vous entendez ? Je suis là dans ce petit coin, mais c’est tout, c’est en attendant.

    Vous n’avez pas été pris, vous êtes là dans ce petit coin et ça serait tout ?

    Oui.

    Impossible !

    Bon, n’en parlons plus.

    Et comment seriez-vous arrivé ici, si par je ne sais quelle extraordinaire incongruité, vous n’aviez pas été pris ?

    Je suis venu seul, de mon propre chef.

    Ah, vous admettez au moins être seul !

    Vous n’y êtes pas du tout, je suis accompagné.

    Bien sûr, dans votre petit coin là, il n’y a pas de doute, vous êtes, comment dîtes-vous déjà, accompagné, c’est bien cela, accompagné ?

    Je veux dire dehors. Dehors, je l’étais.

    Vous voulez dire qu’ils vous ont pris dehors, c’est ça ?

    Je ne veux rien dire du tout, rien !

    Parce que cela change la donne, si vous avez été pris dehors, c’est que ceux du dedans ne sont plus à la hauteur, si vous voyez ce que je veux dire.

    Non, je devrais voir quoi ?

    Allons, ne me dites pas que vous ne voyez pas ce que nous voyons tous !

    Mais quoi à la fin ?

    Bon sang ! ceux qui sont pris et ceux qui ne le sont pas !

    Si vous voulez bien laisser de côté le fait que j’aurais pu être pris, vous comprendriez que je ne suis rien d’autre qu’un type à qui il est arrivé une histoire comme il en arrive à tout le monde un jour ou l’autre.

    Naturellement, comme nous tous ici, ni plus ni moins.

    Non franchement dans mon cas, c’est encore plus bête que tout.

    Si vous le dites !

    C’est l’histoire de la panne en pleine nature, la nuit et pas âme qui vive aux alentours, vous savez comment ça se passe, on discute, on discute et à la fin tout le monde s’emporte. Sauf qu’à la fin de la fin, il y en a toujours un qui doit aller au charbon. Et dans cette histoire-là, c’est tombé sur moi.

    Ah oui, c’est tombé sur vous ? comme ça…

    D’accord, faut dire que je l’ai peut-être plus ouvert que les autres, alors c’est vrai que du coup ils m’ont dit d’y aller moi vu que j’avais l’air plus malin qu’eux. Bon là encore, la suite ne sort pas de l’ordinaire : je me suis mis à marcher, droit devant comme on dit, sans un regard derrière moi, j’avais dans l’idée que fatalement je finirais bien par trouver quelque chose, alors vous pensez bien que lorsque j’ai aperçu cette petite lumière, cette curieuse petite lumière qui n’en finissait pas de grandir à mesure que je m’en approchais et puis cette porte qui s’est ouverte tout d’un coup et cette drôle d’atmosphère à l’intérieur, oui alors je me suis dis que quand même j’étais assez malin pour ne pas me jeter là-dedans sans faire attention.

    C’est ça, faites bien attention, faut éviter de faire le malin par ici.

    Bah, c’est comme partout.

    Non, ici c’est déterminant. Enfin, ça dépend de vos intentions.

    Qu’est-ce que vous croyez ? le temps de trouver un dépannage et je file.

    Un dépannage rien que cela ?

    Je ne demande pas l’impossible que je sache.

    Je n’ai encore jamais rien entendu de pareil.

    Eh bien tant mieux si c’est une première.

    Croyez-moi, vous feriez mieux de chercher à être désigné. Vous savez, être pris n’est que le début du parcours.

    Je n’en sais rien du tout. Tout cela ça n’a rien à voir avec moi.

    Ce n’est pas nous qui décidons de ces choses-là.

    Mais quelles choses ?

    Celles qui ont à voir avec nous. Les arrivées, les départs, l’ordre des choses quoi !

    Bien alors disons que je suis sur le départ.

    Vous savez bien que vous ne pouvez pas.

    Comment ça ?

    Vous venez tout juste d’être pris…

     





    3 commentaires

  • noir-ecarlate-image.jpg


    Trois personnages en quête d’absolu, deux hommes et une femme pris dans les tourments funestes de l’Histoire, trois extraits ici pour dire les déchirures et le désordre intérieur. Un roman tragiquement lumineux.

    Sisco, homme de lettres, témoin engagé des maux du monde, devient scénariste pour tenter de se réapproprier un passé trouble et ranimer sa flamme combattante.
    " Coller à son scénario lui donnait l’illusion de maîtriser le sens de l’aventure. Sa conception du cinéma était littéraire, il partait d’un constat, développait ses idées, les posait par écrit. Ses engagements politiques avaient été nourris des mêmes fondements, seulement les dogmes y remplaçaient la syntaxe, les principes les règles grammaticales, et les morts dans la marge des révolutions n’étaient que de regrettables contresens. "

    Xerkés, cinéaste grec de renom, torturé et laissé pour mort sous la dictature des colonels, ancré dans le passé, il filme sans discontinuer la barbarie à l’oeuvre. 
    " Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. Le désir dont parlait Rossellini n’est pas une histoire de plaisir, c’est l’incroyable privilège d’être témoin des instants où le paroxysme de la vie s’exprime, même si c’est dans le malheur. Quand je m’approche, caméra à l’épaule, de la détresse des faibles, à N’Djamena ou à Embrun, je ne la provoque pas, je décide de l’enregistrer, même si elle me renvoie à l’illisibilité du monde. "

    Luciana, photographe, brisée par la dictature chilienne, son corps exposé à l’objectif ressasse l’épouvante et devient le lieu de l’expiation. 
    " Le temps était un élastique de glu. Ressac d’images de lieux d’enfance, un bonheur intense mêlée à une totale douleur. Aucun mot dans aucune langue pour la crier, seule la démultiplication des reflets de miroir en miroir pour en témoigner. Moiteur de Santiago. Rires dans le jardin du dimanche. L’histoire du Chili, elle n’en sait rien, elle a treize ans. Par la fenêtre ouverte, les femmes de colonels qui la croient en train de jouer sur la balançoire lâchent un secret. Bébé, elle a été retirée à sa vrai mère, prisonnière politique vouée à la mort et donnée à ses parents. En une seconde l’impossible vérité la déchire en deux partie inégales, celle qui voudra à jamais la nier, celle qui ne le pourra pas. "

    La chapelle des Apparences de Franck Pavloff aux Editions Albin Michel, 295 pages, 18,50 €


    2 commentaires

  • blogcity.jpg

    Une chronique à la petite semaine de quelques judicieuses fabriques de littérature.

    à cliquer dans les Aiguillages :

     

    Sur Mot Compte Double

    Juste un petit texte, un peu inspiré par l'actualité, dit-elle. En quelques lignes Françoise Guérin nous interpelle sur la question de l’excitation et du transfert dans l’acte d’écrire. Pour qui sont ces pensées qui se donnent à lire, cet inconscient qui se raconte ? Entre destinataire incertain et lecteur inconnu quelle lettre fera signe en retour, par quel mot le lecteur se sentira-t-il atteint ?  ( Littérature, haut lieu de l'autre )

    Sur Nouvelle au pluriel

    La parution du recueil 2007 " Pour solde de tout compte " n’y est pas annoncée et pourtant il existe bel et bien, Gérard Levoyer a eu la gentillesse de me l’envoyer. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

    Chez Emmanuelle Urien

    Mes amis ont du talent. Ce n'est pas qu'une formule : allez voir, allez lire, vous verrez bien. " Vrai de vrai, Emmanuelle a de beaux et plaisants amis.

    Sur Lenonsens, revue littéraire

    La chronique d’Hector Plasma du numéro 41 : une lecture indispensable que vous soyez partis en vacances ou pas.

    Sur Pour le plaisir d’écrire

    La nuit, les tournesols s’affolent. Ernest J. Brooms profite de la nuit pour écrire des "Petites phrases" … mais pas seulement...

    La dépêche expéditive de chez Reuters

    Faire craquer une italienne serait tout à fait simple selon un sondage du magazine Capital : il suffirait d’être " au net " avec ses impôts. 71 % des femmes transalpines trouveraient follement sexy les hommes qui s’acquittent de leurs devoirs … envers le fisc.


    Ces drôles de requêtes enregistrées sur la route Google / Calipso

    Où écouter le cri de Tarzan ?

    Pourquoi les personnes se grattent la gorge quand elles me rencontrent ?

    Pourquoi les acariens déposent leurs œufs dans les replis chauds et humides de la peau ?


    4 commentaires

  • alavue.jpg

    Depuis plusieurs décennies les histoires de serial killer et de profiler font le ravissement d’un public friand de délires morbides et la bonne fortune des auteurs du genre. Pour son premier roman dans l’antre de la série noire, Françoise Guérin s’est donc attelée à brosser un récit où il est question de meurtres ritualisés, de mise en scène de l’effroi et de l’organisation de la chasse au désaxé. La police étant sur le pied de guerre, on se doute bien que malgré les folles certitudes des uns et les fabuleux égarements des autres, il se trouvera bien des circonstances singulières et un petit malin pour établir les corrélations qui feront qu’au bout du compte le nuisible sera ferré. Bref, on l’aura compris, l’intérêt de l’exercice ne peut venir que d’un ailleurs, d’un espace où tout ne coule pas de source, d’une sorte de zone obscure où les indices ne sont pas aisément identifiables et les dépositions forcément entendables. Contrairement aux apparences, Françoise Guérin, qui a repéré un certain nombre de choses à propos de l’esprit humain, ne navigue pas à vue. Elle sait bien qu’il ne suffit pas de faire " l’âne et se taire " pour que les choses s’arrangent. Son héros circule à l’aveuglette, soit ! Mais à n’y voir qu’un effet de style en trompe-l’œil on risquerait d’oublier que ce qui intéresse avant tout l’auteure, c’est la face cachée du profiler, toutes ces choses invisibles à l’œil nu qui l’ont conduit à s’intéresser à la psychologie du déviant, ce qui " déjà-vu " dans l’ombre lui fait courir un péril autrement plus inquiétant que les visions de l’épouvante soutenues au cours de ses enquêtes. Et sur ces évocations-là le lecteur ne peut être qu’interpellé, à défaut d’être confondu, par l’intervention dans le récit de l'expérience psychanalytique et de ce qu’elle suppose comme mise à jour de ce qui se cache, de cette somme inassimilable à l’état brut d’images infiltrées de sadisme et de paroles diffuses. Disons-le, on tient à ses secrets comme à la prunelle de ses yeux et se défaire du voile qui les protège c’est d’une certaine manière commencer à entamer la carapace et risquer d’être confronté à un retour dévastateur du refoulé.

    Que Caïn, se dresse en caïd du surmoi et qu’il suscite la peur serait somme toute dans l’ordre des choses s’il était seulement question d’être pris sous le regard réprobateur et d’avoir à faire avec la culpabilité et le châtiment mais à partir du moment où il n’apparaît que comme un œil énuclée, produit d’une puissance invisible, il devient un œil maléfique, un mauvais œil surgissant du royaume des morts. Dès lors, en venant seulement figurer l’effroi il prive le vivant de sa capacité à penser, à opérer un retour sur lui-même et à repérer par-delà le mal, quelque chose de ses fantasmes.

    Céder à la tentation de réfléchir comme le propose avec circonspection Françoise Guérin, c’est opérer un fléchissement, une révision, un acte qui autorise à voir ce qui a été enfoui dans sa mémoire, à approcher le côté ténébreux de ses affaires et à interroger les monstres qui somnolent en soi, ça et là.

    En accompagnant son inspecteur sur une voie dégagée des œillères comportementalistes, elle lui fait entendre la dimension de l’inconscient et éprouver autant la malignité du mal que la force du désir.

    On ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments, disait André Gide. Dans son roman noir, Françoise Guérin nous donne à ressentir le monde des choses qui se voient et celui de la folie et du chaos. En nous invitant à prendre appui sur la parole, elle nous fait voir autre chose que ce qui saute aux yeux et nous rappelle simplement que le monde doit s’entendre bien au-delà de sa seule visibilité.

    A la vue, à la mort de Françoise Guérin aux Editions Le Masque, 350 pages, 6,5 €


    4 commentaires
  •  

    --t--carte9.jpg





    Elle pense à un livre. Un livre qu’elle va prochainement lire, peut-être écrire même, ou bien à cette nouvelle apportée par la roue du destin et qu’elle s’apprête à habiller de sa voix. Elle a toujours un mot à l’esprit, une phrase qui harmonise les musiques venues de l’intérieur, une de ces tournures secrètes connue de tous les amoureux, un de ces verbes qui fait trembler les lèvres et emporte la douleur, une de ces paroles innocemment prononcées qui absorbe les larmes et les fait croître aussi. Elle dit et nous l’écoutons : moments de grâce ou de trouble, avec elle nous entrons dans un autre temps de la langue.

    A Nicole Amann, animatrice du site Bonnes Nouvelles


    3 commentaires

  • vrai-dire-image.jpg









    Ce matin, en lisant le Libé d’hier, je nous ai imaginés, nous coutumiers des journaux et des livres, pris dans une sorte de boîte noire, réduits à l’état de lilliputiens cherchant indéfiniment à nous souvenir de ce que nous avions été, à nous demander si nous avions eu un jour la capacité à percevoir ce qui nous différenciait les uns et les autres, s’il nous était arrivé de nous parler chacun à notre façon, de dire et d’écrire des mots dont nous en comprenions le sens, ou si définitivement diminués nous n’étions plus qu’une communauté d’êtres uniformes sans histoire et sans raison.

    Et puis tout bien pesé il m’a semblé qu’il n’y avait là rien de conséquent, rien de mystérieux non plus, tout juste un soupçon de conscience qui nous effleure au décours d’une lecture…de Libé par exemple... 

     

    " Ce pourrait être un acte d’héroïsme minuscule, invisible, inutile sans doute. Passer devant un kiosque à journaux empli, débordant de lui. Sa photo souriante ou songeuse, son système, ses amis, ses enfants, l’insondable mystère de son épouse, ses secrets, ses bassesses, sa vulgarité, ses élans, ses bonbons, ses bourrelets retouchés au Photoshop, ses états d’âme, sa recueilleuse d’états d’âme, les états d’âme de sa recueilleuse d’états d’âme. Se planter là, devant le kiosque à journaux. Tendre la main. Et décider, simplement, pour soi tout seul, au nom du peuple souverain dont on est une parcelle indivisible, d’exercer son droit de rétractation. Pouce ! Chercher dans l’océan de la tentation unique, le seul journal, le seul hebdo, la seule feuille garantis sans Sarkozy. Se diriger vers la caisse, le front haut. Et, ayant décidé qu’il ne passerait pas par soi, ne lire, toute l’année, contre vents et marées, que ce journal-là. Ce serait un combat insensé et sublime. Et totalement inutile. Car c’est ainsi. … "

    Daniel Schneidermann dans les Rebonds de Libération du 24 août 2007.


    4 commentaires

  • La première série de cartes se termine avec la numéro 1 et des messages postés par Macada et Ernest J. Brooms

    --t--carte-C-copie-1.jpg


    Hervé,
    Peux-tu mettre tes ingénieurs sur les mines en PDX-28-3NF ? Il semble que cette nouvelle céramique double presque la fragmentation (rayon d'action annoncé : 125 cm).
    Merci et à lundi,
    Nicolas
    PS : Plutôt mou le Salon cette année !


    Exit
    je suis en fuite
    la cause : séjour illicite
    dans un loft troglodyte
    avec deux filles tacites
    une histoire sans suite
    violence en kit
    violence au hit
    en cette terre maudite
    de ferraille décrépite
    caméra super huit
    images à la va-vite
    suis déjà dans le cockpit
    ma vie est en transit
    exit
    Ernest J. Brooms

    3 commentaires

  • C'est au tour de Françoise Guérin de rejoindre la première page avec quelques mots qui lui ont été inspirés par la carte numéro  2...
    La carte numéro 1, dernière de la série, sera publiée demain avec les derniers messages... 

    --t--carte-A-copie-1.jpg


    ... On est restés sur le toit, à contempler la ville, ou du moins ce qu'il en restait. Si tu voyais la maison des voisins ! Tout autour, ce n'était que fournaise et pourtant, j'avais froid. J'ai resserré mon foulard sur mes cheveux. Je ne voulais pas que nos enfants me voient pleurer.
    Le ciel était dense, terreux, et comme nos existences : sens dessus dessous. J'avais pas rêvé de cette vie-là. 
    Depuis, Akim répète qu'il a la haine et son désespoir me fait peur. Il n'a pas ta force pour résister à ce qui pousse en lui. Le petit se tait. Je crois que c'est pire. 
    Tu me manques, prends soin de toi !
    Ta Leïla
     

    1 commentaire
  •  

    Danielle et Possety reviennent en première page avec la carte numéro 4 qui est maintenant retirée du jeu. L'été continue avec les deux autres cartes (ici) en attendant la prochaine série...

    --t--carte-E.jpg









    Un bis pour Danielle.
    Un grand bonjour de St Pierre les Bretelles où je suis tombée, par hasard sur un rassemblement des fans de Verchuren. Je m'en vais maintenant piano, piano à Graceland chez Elvis. Bises.


    A belles dents, elle croque la musique.
    Les notes erraillées rebondissent ,
    s'en vont de pierre en pierre
    et montent à l'assaut du ciel.
    La petite musique résonne dans ma tête
    Les dents laissent passer un rire écorché
    Le village est à ses pieds
    et tourne, tourne enivré par le son du bandonéon 
    Possety


    2 commentaires

  • La carte numéro 3 est retirée du jeu et revient en première page avec des messages signés Danielle et Possety. L'été continue avec les trois autres cartes ... (c'est ici)

    --t--carte-B-copie-1.jpg







    Un grand bonjour de St Pierre les Bretelles où je suis tombée, par hasard sur un rassemblement des fans de Verchuren. Je m'en vais maintenant piano, piano à Graceland chez Elvis. Bises. Danielle.


    Pierre...
    Pierres... 
    Ces pierres sont les jalons de Pierre qui les a posées là pour rappeler à Paul le chemin vers demain.
    Paul...
    Pierres...
    Pourquoi ces pierres sur mon chemin ?
    Dur le chemin, hautes les pierres.
    Rugueux les rochers qui m'arrachent les mains.
    Je n'ai pas trouvé le message...
    Pour aller à demain
    Possety


    6 commentaires