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Poètes, vos papiers !
Vous êtes nombreux à souhaiter que le parfum de la poésie illumine vos soirées passées au café. Dans cette société qui devient chaque jour de plus en plus ténébreuse, je propose aux poètes de préparer un concert au café à diffuser pendant la dernière semaine de l'année ; l'occasion de croiser des vers et des verres à propos d'évènements, rencontres, découvertes, aventures... au cours de l'année 2010 et qui les auront amusés, fâchés, réjouis ou révoltés. Alors que l'on se passe le mot et 2010 ne se terminera pas sans lumières !
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Commentaires
Mais oui, mais oui ! Tout le monde sait que les poètes aiment jouer aux gendarmes et aux voleurs et qu'ils adorent aller au bal pour danser La Carmagnole avec les maudits...
Très jolis vers, Christelle, sur l'enfant et l'appel de la vie. Merci et continue à nous charmer.
Je ne me suis jamais posé
Tourbillon
Comme pavillon
Trop facilement aimé
Mal éprisJ'accrocherai des peaux
Au rocher
Eternelle ignorance
Jusqu'à ce que je te reconnaisse
Dans ma mémoire
Tes voiles m'attachent
Je me suis détaché jadis
Moi l'insatisfait
Au dernier jour
Je reviens vers toi
Trop tard
Le tourbillon de la vie
T'emporte au loin
Pas trop loin
La vie n'est pas une tragédie
Sinon je vogue
Ne cherche pas le désespoir
Dans mon regard
Je suis trop vieux
Pour cette inélégance
La jeunesse ne compose pas
La vieillesse a accepté
Depuis longtemps
La vie et sa mélancolie
La vieillesse depuis longtemps
Guette avec lucidité
La passion du désir
Comme un mystique
En prière.5AnneSamedi 23 Août 2014 à 18:21Je vois, je vois...Une rencontre...Une chambre...Des soupirs...Des cris...Des draps froissés...6MadeleineSamedi 23 Août 2014 à 18:21Je tiens à remercier Johanne Hauber-Bieth pour avoir fait circuler l'annonce de Patrick L'Ecolier,demandant quelques poèmes afin de marquer la fin de l'année.J'ai assisté l'hiver dernier à une scène dans le métro qui m'a scandalisée et que je vous rapporte dans ce modeste poème.Ce monde me fait peur! (Merci pour votre poème Madeleine, je le publierai durant la dernière semaine de l'année.)
7ChristelleSamedi 23 Août 2014 à 18:21Bonne année à tous
LE BONHEUR
Le bonheur est chose fragile
Il est comme le papillon
Qui ne vit que courte saison
Tel l'amour aux temps difficiles...
L'ENFANT
Chez l'enfant nouveau-né qu'une main vient bercer
Se ressent tout l'amour de l'élan de tendresse
Sur la couche de soie où son être paresse
Son visage sourit sous le tendre toucher.
Lorsque s'épanouit la fragile corolle
Et disparaît le voile à l'entrée du berceau
La fraîcheur de son rire est comme un chant d'oiseau
Au plaisir d'exprimer ses premières paroles.
Et s'entendent des cris qu'accompagnent les pleurs
Lorsqu'au fil de ses pas, il se cogne et trébuche
Pour franchir l'Interdit en dépit des embûches
Tant l'enivre en chemin le parfum de l'Ailleurs.
8Jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:21Ne généraisons pas "oui mais".Il est vrai qu'il y a quelques poètes dits anarchistes qui tombent à bras raccourcis sur l'ordre et ses représentants...en paroles,mais c'est leur façon d'exister pour que l'on ne les oublie pas. A chacun ses armes! Certes, Brassens nous a offert cette image. il règlait ses comptes pour exorciser quelques problèmes de jeunesse, mais avec des mots bon enfant pour nous inviter à sourire.Ces poètes, dont vous parlez, vous les retrouvez au Marché de la Poésie au mois de juin à St Sulpice. Là s'y trouvent quelques spécimens qui jouent à fond la carte du "révolté" avec grande barbe à l'appui, car il faut que la panoplie soit complète... Ce côté folklorique amuse et attire du monde. Je vous signale que j'en ai connu un qui voulait qu'on le paye pour le prendre en photo ou en film. Il avait même un "gros bras"pour faire respecter ses exigences. Il avait des décennies de renommée derrière lui Ceux qui sont des piliers comme moi de ce Marché de la Poésie peuvent vous en parler. ! J'évite de parler de Ferré, grand poète, anarchiste patenté qui en avait fait un fond de commerce jusquà sa mort. Je l'ai vu au théâtre Demazet avant sa disparition, il n'avait pas changé d'un iota...Je crois savoir que dans les années 50, avec le succès naissant, Léo, avait "répudié " sa première femme,compagne de galère dans ses débuts, avait acheté un fort construit par Vauban et était parti avec une jeunesse. C'est de l'embourgeoisement ou je ne m'y connais part. Excusez-moi en cette fin d'année d'avoir retiré un peu d'illusion à certains...Malgré cela j'aime cet artiste et l'une de ses chansons que je préfère est"Ils ont voté, et puis après". Ce qui laisserait à penser que j'ai peut-être un petit gène anar...Début janvier, j'irai faire un scanner de mon génome pour être édifié à ce sujet...Meilleurs voeux à toutes et à tous.
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9Jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:21Excuse-moi, Christelle,j'ai oublié de te féliciter pour tes poèmes. Je suis content que tu viennes nous rejoindre sur Calipso.C'est bien de nous traduire en vers l'évolution de ton enfant, car est là sans doute ton inspiration du moment. Continue à nous offrir ce plaisir en 2011.
10LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:21Encore un très beau poème sur l'amour maternel, remarquable de tendresse, et une belle réflexion sur le bonheur. Bravo ! Christelle. Merci pour tes bons voeux. Bonne année 2011 à toi également.
11FredSamedi 23 Août 2014 à 18:21C'est frais comme du bon pain.Félicitations, Christelle12Yvonne OterSamedi 23 Août 2014 à 18:21Ah Christelle, que de douceur, que d'amour dans vos vers ! Comme on sent passer vos émotions directement de votre coeur vers la feuille blanche ! Merci et continuez à venir nous ravir sur calipso.
13MadeleineSamedi 23 Août 2014 à 18:21Des mots simples qui touchent le coeur. De la poésie tout simplement!14Annick DemouzonSamedi 23 Août 2014 à 18:21Bonne idée, mais c'est trop tard. je lis seulement mes courriels en retard et pour Calipso, c'est pareil...
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Mais oui, mais oui, la poésie ! Poètes vos papiers ! on se chatouille l'ego gentiment en dénonçant l'ordre et la police et en jouant les libertaires d'opérette !...Et puis, rentrant chez soi et découvrant un cambriolage, alors on se précipité.... vers le commissariat, et non vers le poète !