• peripheriques-image.jpg21 juin. De la musique bien sûr mais accompagnée d'une histoire écrite et dite par Abd Al Malik "Château Rouge" 


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  • barbe-grise2.jpg

     

    La barbe forme un tapis gris
    Autour de la bouche
    Entrouverte sur le silence

    En quel siècle
    Les mots ont-ils disparu ?

    La lumière nimbe une forme rabougris
    Isolée dans son éternel

    Pas plus juillet que
    Mai ou septembre
    Ne dévoileront son secret

    Le silence enferme
    Le mensonge nauséabond

    Plus rien ne fera sursauter
    L’homme assoupi
    Dont la barbe grise ne sera plus rasée

    Ana Surret


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  • encre-marine.jpg

     

    La plage cernée 

    Par l’écrin sombre

    Et tourmenté de la roche

    Luisait faiblement

    Sous le pinceau du phare

    Surgi des eaux

    Comme un rêve de pierre.

    Des reflets argentés

    En effusions de perles

    Faisaient des colliers aux vagues.

    Non loin,

    Un réverbère disposait

    D’évocatrices guirlandes

    Aux arbres du grand parc.

    Des pâleurs s’attardaient entre les feuilles.

     Comme des larmes suspendues

    De multiples amandes grisâtres

    Inondaient les branches.

    La brise du large avait forci

    Et jouait dans les ramures

    Une mélodie monotone.

     Suzanne Alvarez

     


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  • Grandeur-Nature.jpg

     

    Ma chienne sur la dune

    par Jean Calbrix

     

    La dune au loin serpente entre mer et lagune,

    Contraste de couleurs : émeraude et vert chou.

    Des nappes de bruyère ornent comme un bijou

    Les dômes d'ocre blond se dorant à la brune.

     

    Je retiens mon setter, chasseuse peu commune.

    Je la lâche, elle part comme un coup de grisou,

    Truffe au vent, tête haute, et fonce sur un trou,

    Puis court dans les oyats, semblant chercher fortune.

     

    Je siffle, elle s'arrête et reste patte en l'air.

    Une alouette fuse, elle fond tel l'éclair.

    Tout son corps se détend et se plie, élastique,

     

    Zigzaguant au gré des coups d'ailes de l'oiseau.

    Que j'aime ces instants de course fantastique

    Où mon oeil ébloui goûte un fameux tableau.


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  • pouce-pied.jpg

    Restons un moment du côté des péripéties animalesques et profitons-en pour nous rassasier des frasques culinaires de l'ami Jean-Claude Touray

     

    Le POUCE-PIED qui voulait faire un repas

     

    Fixé par un tuyau très prisé des gourmets

    Sur un socle rocheux que la vague battait

    Dans la zone agitée des grands déferlements,

    Un certain Pouce-pied tenait un restaurant.

    Aimable amphitryon pour tous,

    Il prêtait son dos volontiers

    Au voyageur pressé

    Qui voulait manger sur le pouce

    Quand un autre plus familier

    Prenait son pied.

    Ce bistrotier aurait bien aimé voyager

    Mais, fixé au rocher, il ne pouvait bouger.

    Quand il faisait son du Bellay il murmurait :

    "Je donnerais trop bien

    Le voyage d’Ulysse et le mont Palatin

    La douceur angevine et tout son tralala".

    Faisant alors son Brillat

    Savarin

    Il disait, larmoyant : "je donnerais tout ça

    Simplement pour faire un repas

    Dans un grand restau parisien".

    Un bon génie qui déjeunait de bigorneaux

    Entendit ses soupirs et comprit ses sanglots.

    "Y’a pas d’souci, tu as droit à trois vœux l’ami

    Et le premier sera

    Un voyage à Paris pour y faire un repas".

    Sitôt dit, sitôt fait et par tapis volant

    Le pouce-pied

    Est transporté

    Sur les Champs-Elysées

    Aux cuisines d’un restaurant.

    Il y parle avec le gérant.

    "Faire un repas ? N’y songe pas

    Pauvre Pollicipes cornucopia.

    Tu n’es homard ni araignée

    Mais simple petit crustacé

    Il n’y a que très peu de chair en toi

    Pas d’quoi en faire un plat, moins encore un repas…

    Par amitié pour le génie

    Qui t’a fait venir à Paris,

    Demain soir je te flambe avec un gros homard

    Au calvados du père Magloire

    Et cette immolation fera ta gloire.

    MORALITE

    Ce propos dégrisa tout soudain Pouce-Pied,

    Qui s’écria : merci Monsieur n’en jetez plus

    "Faire un repas" est en français très ambigu.

    Cuisinier, gastronome ou chair à déguster,

    Sont trois rôles distincts illustrant bien le thème.

    J’avais pris "gastronome", hélas j’ai vite vu

    Que vous ne pensiez pas au même.

     

    Note du barman : le pouce-pied a une belle cuisse bien dodue et copieuse enveloppée dans un bas de soie noire... et c'est la chair de la cuisse dénudée que l'on déguste (d'après Lugar do Olhar Feliz)

     


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  • eveil.jpg

    Il y a des jours où l'on sent poindre une sorte de jubilation au sortir de la nuit. On se dit que le rêve constitue au moins la moitié de cet instant unique qu'est le réveil et que peut-être allons-nous avancer plus vite que les nuages et mettre nos pas dans les pas de l'Histoire…

     

    Eveil

    Dans la campagne assoupie

    Sous la brume de l’aube

    La feuille inquiète frissonne

    Et frémit comme une robe de soie

    Une eau invisible murmure

    Dans un doux récital

    En notes éparpillées

    Une bête passe froissant l’herbe

    Un gland se détache d’un chêne

    Sous le tic tac régulier du bec

    Qui ausculte l’écorce

    L’horizon se teinte de rouge

    Les oiseaux commencent à chanter

    Un volet bat

    Une porte grince

    Un chien aboie

    Un rire sort d’une ruelle

    Les voix du jour s’élèvent

    Et tout renaît

    Quand s’éveille la vie

    Aux matins de lumière.

    Suzanne Alvarez


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  • bergere.jpg

    Un retour en poésie en ce jour de repos dominical. Installez-vous confortablement en compagnie de Jean Calbrix.

     

    Le fauteuil 

     

    C'est un large fauteuil - Louis quinze peut-être -

    Il est là dans un coin avec des airs de veuf

    Son beau reps jaunissant n'est plus tout à fait neuf,

    Et son bois très ancien fleure encor bon le hêtre.

     

    Que fait-il esseulé, ce vénérable ancêtre

    Qu'éclaire la lueur sourdant d'un œil de bœuf ?

    Son dossier disparaît dessous un drap d'Elbeuf

    Et ses bras sont tendus, semblant chercher un maître.

     

    Il se souvient, c'est sûr, des grands postérieurs,

    Des bandes de gamins sautant sur lui, rieurs,

    Des fessiers de marquis, des croupes de duchesses.

     

    Ah ! fauteuil du bon temps, tu connais les dessous

    Et tu nous contes là les subtiles caresses

    Quand tes ressorts usés chantent des amours fous.

     

     


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  • Voeux-2011.jpg

    On ne saurait commencer la nouvelle année sans saluer celles et ceux qui, par la diversité de leurs talents, ont contribué à faire vivre gaillardement le café durant 2010. Par ordre d'entrée en scène :

    Jean Calbrix, Marie Bouchet, Geneviève Steinling, Françoise Bouchet, Yvonne Oter, Gilbert Marquès, Claude Romashov, Suzanne Alvarez, Ysiad, Jean-Claude Touray, Danielle Akakpo, Catherine Wrobel, Jean-Pierre Michel, Patrick Denys, Claude Bachelier, Noémie, Jordy Grosborne, Andrée Pons-Jacquet, Annick Demouzon, Laurence Magaud, Elodie Fonteneau, Christelle, Johanne Hauber-Bieth, Roger-André Halique, Joël Hamm, François Fournet, Madeleine, Yvette Bonaric, Louis Delorme, Paul Athanase, Louise Debrakel, René Lallement, Olivier Furon-Bazan, Colette Rigoulot…  

    Un dernier petit pas derrière soi pour entamer le premier jour avec un poème de Corinne Romanzini posté quelques heures avant que l'année se termine. Avec "Inolvidable" de Bebo & Cigala pour l'accompagner...

    Le courant l'emporte

    Je ne me suis jamais posé
    Tourbillon
    Comme pavillon
    Trop facilement aimé
    Mal épris

    J'accrocherai des peaux
    Au rocher
    Eternelle ignorance
    Jusqu'à ce que je te reconnaisse
    Dans ma mémoire

    Tes voiles m'attachent
    Je me suis détaché jadis
    Moi l'insatisfait
    Au dernier jour
    Je reviens vers toi
    Trop tard

    Le tourbillon de la vie
    T'emporte au loin
    Pas trop loin
    La vie n'est pas une tragédie
    Sinon je vogue

    Ne cherche pas le désespoir
    Dans mon regard
    Je suis trop vieux
    Pour cette inélégance

    La jeunesse ne compose pas
    La vieillesse a accepté
    Depuis longtemps
    La vie et sa mélancolie

    La vieillesse depuis longtemps
    Guette avec lucidité
    La passion du désir
    Comme un mystique
    En prière.

    Corinne Romanzini

     


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  • Concert-bouquet-bis-copie-1.jpg

    Le festival se termine avec un feu d'artifice concocté par quelques uns des poètes qui ont illuminé cette dernière semaine de 2010. Un grand merci à Johanne Hauber-Bieth, Roger-André Halique, Yvonne Oter, François Fournet, Yvette Bonaric, Louis Delorme, Colette Rigoulot, Paul Athanase, Louise Debrakel, René Lallement, Jean Calbrix, Suzanne Alvarez, Olivier Furon-Bazan, Madeleine, Christelle, Joël Hamm ainsi que le poète inconnu et toute ma reconnaissance à  Jean-Pierre Michel  pour son active et chaleureuse collaboration. Merci également à Ysiad qui nous offre "Holidays" de Michel Polnareff pour couronner la fête.

    L'étang

    Tel un fragment de jade

    Au ciel tout ébloui,

    L’étang plein de secrets

    Cher aux grenouilles vertes,

    Niché dans un écrin

    De grands sapins bleu-nuit,

    S’exhale en doux soupirs

    Quand la nèpe volette.

    Frémit l’onde placide

    Au petit vent léger

    Sous le dais triomphant

    Du magnifique azur,

    Parfois un papillon

    Se plaît à voltiger,

    Turbulence éphémère 

    Du monde miniature.

    Suzanne Alvarez

         Delormebis.jpg

     

    Les fleurs de la sagesse

    Elles viennent éclore un beau jour dans notre âme

    Avec l’âge portant en lui bien des chagrins

    Et nous les regardons fleurir nos boulingrins…

    L’expérience est là pour aviver leur flamme.

     

    Au parfum de ces fleurs plus doux sont les regrets,

    Moins vif l’emportement suscitant la colère…

    La sagesse en bouquet fait que mieux l’on tolère

    Puisque chaque pétale a bien mille secrets.

     

    Le cœur se laisse aller et plus vite pardonne.

    Les yeux savent saisir d’un coup l’essentiel,

    Lors le geste se fait moins artificiel

    Et l’esprit se sent mieux car, surpris, il chantonne.

     

    Les fleurs de la sagesse ont le don de l’humour

    Qui parle bien plus fort que celui de la haine

    Elles tissent en nous une indicible chaîne

    Faisant briller notre être où ruisselle l’amour.

    Johanne Hauber-Bieth

     

    Belle étrangère

    Ta nudité est celle de mes rêves enfantés

    Jadis par ces notes aux touches si douces

    Poursuivies par des sons aux pouces

    Réglés surgissant des brumes argentés.

     

    Ton ombre hante mes souvenirs,

    Elle est la source de mes errances

    Le puits de mes souffrances

    Et de mes espérances d'avenir !!!

     

    Tu es belle étrangère, la muse

    La princesse de mes nuits

    De cette folie mon imaginaire fuit

    Dans le temps sans ruse !

     

    Ta silhouette m'obsède et mon cœur se brise

    Dans le temps de la vie !

    Je ne suis plus qu'un mendiant de la survie,

    Un homme abandonné sur la banquise.

     

    Ta douceur m'étouffe d'une chaleur

    Au voile agité d'un bonheur,

    A la croisée des chemins d'honneur

    Malgré l'agitation d'un monde de douleur !

    Olivier Furon-Bazan

     

    Les amours silencieuses

    Ô mes amours de porcelaine,

    Amours brisées dans les lointains

    Mes amours pelotes de laine

    Enchevêtrées par le destin.

     

    Ô mes amours de confidences

    Doux secrets de mots chuchotés

    Lumineux dans leur transparence

    Envolés vers l'éternité.

     

    Ô mes amours frêles rameaux,

    Mes fleurs de vent, mes poignées d'eau

    Mes chansons mortes sans berceuse,

     

    Faut-il que des joies si précieuses

    S'évanouissent dans les roseaux

    ô mes amours silencieuses!...

    Louise Debrakel

       

    L'oiseau de paix 

    Affronte l'avenir mais respecte, ma fille,

    La paisible colombe, emblématique oiseau,

    Prête à quitter la terre, où le tumulte brille,

    Si nous ne forgeons pas un idéal nouveau.

     

    Ne cherche point, ma fille, à conquérir le monde,

    Mais soutiens les combats dont l'esprit répondrait

    Aux sentiments d'entraide et d'amitié profonde:

    Alors, le ciel morose, enfin s'éclaircirait.

     

    Peut-être y verrais-tu, l'angoisse étant finie,

    Un merveilleux bonheur entraîner avec lui,

    La colombe de paix veillant sur l'harmonie

    D'un monde fraternel où la discorde a fui.

    René Lallement

     

    Scènes de plage

    Au chevet de l’été, près des vagues mourantes

    Sont alignés les corps, les bras posés en croix

    Sur la blancheur des peaux, où la rougeur s’accroît

    S’incline l’or du jour, aux heures flamboyantes.

     

    Des bustes généreux, dévoilant leurs rondeurs

    Où vient jouer le vent aux instants d’effeuillage

    Attisent les regards des mâles sur la plage

    Tant il est bien connu, que l’homme est un voyeur.

     

    Mais comment résister, à la vue des ondines

    S’élançant presque nues pour plonger dans les flots.

    A trop les contempler, étendu sur le dos

    Le soleil sur mes yeux, a grillé la rétine…

    Poète inconnu

      

       Poete-Colettebis-copie-2.jpg

     

    L'idée

    La vague eut l’idée de ciseler l’écaille

    l’écaille de façonner l’œil.

    L’œil regarda la terre

    la terre reçut l’empreinte.

    Le vent eut l’idée de modeler le souffle

    le souffle de s’élever en cri.

    Le cri chercha le ciel

    le ciel imagina l’envol.

    Le pas eut l’idée d’atteindre l’horizon

    l’horizon d’éclairer l’espérance.

    L’espérance rencontra l’amour

    l’amour engendra l’enfant.

    L’enfant eut l’idée de composer des signes

    les signes de s’épanouir en mots.

     

    Les mots formèrent des vagues

    signèrent de leurs empreintes

    l’ivresse de leurs ailes

    c’est la que la vie eut l’idée

    de me faire naître.

     François Fournet

       

    Premier amour

    A l’ombre des regards s’effeuillaient les mots tendres

    Chaque baiser volé s’enlaçait aux soupirs

    Mon cœur en ce bel âge où chante l’avenir

    Aux mailles de l’amour s’était laissé surprendre.

     

    Dans le jardin secret de nos premiers serments

    Où frémissait encor sa frêle chrysalide

    Les jours n’existaient plus, quand ma douce sylphide

    M’offrait l’or de ses yeux aux mille chatoiements.

     

    Un jour, ma belle amie a déployé ses ailes

    Pour prendre son envol vers un futile ailleurs

    Je garde le parfum, aux rives de mes pleurs

    De ces printemps perdus, lorsque je pense à Elle.

    Jean-Pierre Michel

    Concert bouquet

     


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  • pleine-lune-nuages.jpg Photo Roger-André Halique

    Roger-André Halique, Yvonne Oter et François Fournet sont les invités du jour. Diana Krall les accompagne avec "Temptation"   

     

    Le rêve

    Prévaut l'ombre de mes nuits

    Aux jours de désolation.

    Mieux valent ses illusions

    Au froid constat du midi

    De l’hivernale clarté.

       

    Quand les ailes de mes rêves

    A bord d'un char de nuages

    Attelés à mes poèmes

    En leurs galops étoilés

    M'entraînent dans leurs voyages

       

    J'y vais quérir la lumière

    En la blanche cour de Vénus

    Pour y rechercher la femme

    Qui fut ma chaleur d'hier

    Au temps béni de mon âme

       

    Si le sommeil m'en dévoile

    Ne fut-ce qu'une vision brève

    Je le préfère à mes matins

    Quand l'éveil d'un nouveau jour

    Me sert son lot de chagrins.

     Roger-André Halique

     

     

    Voici le temps venu.

    "Ma mère, voici le temps venu

    D’aller prier pour mon salut

    Les sots sont revenus."

     

    Voici le temps venu

    des gens farcis de certitudes

    qu’ils veulent à tout prix

    faire partager aux autres.

    Tous les moyens sont bons,

    la presse, la radio, la toile,

    un film, un livre,

    certains ne reculant devant rien

    pour propager leur bonne parole.

    Leurs certitudes doivent devenir le credo universel.

     

    Voici le temps venu

    des ratés, des désabusés, des frustrés.

    Oh, s’ils n’ont pas réussi,

    ce n’était pas qu’ils étaient sans talent

    c’était les "autres" qui en manquaient

    pour être à même de comprendre

    l’immensité de leur génie.

    Alors, il faut "les" éclairer,

    "leur" expliquer,

    "les" déniaiser,

    afin qu’ils ne laissent plus passer

    l’opportunité de s’améliorer.

     

    Voici le temps venu

    des tartuffes

    des faux-monnayeurs

    des faire semblant

    des gurus

    des menteurs.

    Et de leurs victimes,

    les naïfs

    les purs

    les gogos

    les enfants

    les candides.

    Et les premiers clament, déclament, proclament.

    Et les seconds écoutent, béent, admirent.

    Tandis qu’une nausée d’abord vague

    s’insinue

    et monte allègrement en puissance

    aux creux de mon corps

    de mon esprit

    de mon âme.

     

    "Ma mère, voici le temps venu

    D’aller prier pour mon salut

    Les sots sont revenus."  

    Yvonne Oter 

     

    Toucher le soleil

     

    Au cœur de cette vie

    tu ne crois pas pouvoir saisir

    les astres dans le ciel

    ni la lune qui rêve,

    ni l’étoile qui rit

    et danse sur ton ombre.

    Il est pourtant si simple

    de poser le soleil

    dans le creux de ta main,

    de caresser la lune

    tremblante sous tes doigts,

    de pianoter sur chaque étoile

    ainsi qu’autant de notes

    d’un même clavecin.

    Il faut peu de chose, bien peu.

    Ouvrir tes sens

    aux grand large des yeux,

    éclore ton regard

    sur le moindre reflet,

    élargir tes deux bras

    pour élever ton ombre

    aux dimension de l’être.

    Il suffit d’allumer

    un matin de tendresse

    au désir d’accueillir.

    Il suffit de si peu,

    sans doute d’écouter

    plus longuement,

    plus doucement

    le chant des galaxies

    qui brûlent sur la terre :

    les regards rencontrés.

    François Fournet

     (poète, comédien, animateur radio)


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