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    Ne réveillez pas les fantômes, ils viendront bien assez tôt danser sous vos fenêtres...
     
     
     
    Extérieur nuit en l'Eglise des Frères Prêcheurs
    occupée furtivement par Amos Gitai, Arles juillet 2012 

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        Histoire de faire plaisir à La Râleuse...
     
     

     


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  • Mystère 14 
     
     

    De sa virée en ville, il n'a gardé aucun souvenirs et personne ne peut témoigner de son passage. Il a pris des photos, c'est vrai, mais de retour à l'hôtel, quand il les regarde, couché dans l'ombre des siècles, il se dit qu'il reconnait de moins en moins la géographie du monde. Certes, il en perçoit encore les contours et quelques détails capturés par l'objectif lui rappellent des choses anciennes mais il sent bien que ça lui échappe, que cela ne l'aide en rien à établir un certificat de présence, tout juste une contingence. Il lui semble être toujours là où il n'est pas vraiment, un objet flottant dans une zébrure du temps.Il aimerait pourtant avoir l'air de celui qui se souvient de quelque chose de vraiment palpable mais hélas il ne sait pas comment cela se compose un air et puis il risquerait de se perdre dans les brumes du passé et on le regarderait avec une indifférence plus pesante que jamais. Malgré l'heure tardive, la ville est éclairée comme en plein jour et il voit venir le moment où il lui faudra sortir à nouveau, errer dans les environs, masquer son embarras et photographier une fois encore ces milliers de choses irremplaçables qui ne font que passer.

     
     
     
     
     

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    Ici, personne ne peut se passer d'histoires. Même les pierres en racontent. En fait, tout vient des pierres. Elles ressuscitent les morts et instruisent les vivants. Le passé fait partie du présent et la réalité s'en trouve parfois détraquée...
     
     
     
     

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    Oui, je sais, j'avais promis de vous envoyer une carte postale de la grande bleue, mais regardez donc ce qu'on trouve par ici ! Ce n'est pas avec ces malheureux bristols que vous allez vous faire une idée de l'endroit... 
     
     

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         Promenade en compagnie d'un très jeune poète...              

     

    Ne devinez-vous pas pourquoi je meurs d'amour?
    La fleur me dit: salut: l'oiseau me dit bonjour:
    Salut; c'est le printemps! c'est l'ange de tendresse!
    Ne devinez-vous pas pourquoi je bous d'ivresse?
    Ange de ma grand'mère, ange de mon berceau,
    Ne devinez-vous pas que je deviens oiseau,
    Que ma lyre frissonne et que je bats de l'aile
    Comme hirondelle ?...         

     
     
     

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  • Mystère7
     
    Saurez-vous éviter de tourner autour du pot et laisser votre esprit vagabonder jusqu'à l'atelier du potier... ?
     
     
     
     

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      Sans paroles 
     
               
     

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    Dimanche, une promenade sous la pluie du côté de ... En serez-vous ? 
     
     
     

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    Avec Jean, on les a bien eus. Une église ? Rien que ça !Comme si j'avais quelque chose à confesser. Ici, je suis ni Wu ni connu. Il n'y a que le docteur qui soit dans le secret. J'ai confiance. Dans l'établissement, il chapeaute tout. Rien ne lui échappe. Si un intrus s'avisait de s'infiltrer, il le cueillerait au premier pas. On dit qu'il a aussi ses influences au dehors et je veux bien le croire. Rien qu'à son regard, on devine la puissance de l'homme. J'ai réussi à le capter pendant qu'il survolait le domaine. Etonnant, non ?
    J'ai décidé de rester. Je me sens bien ici. Un peu flapi mais bien. Hier soir, pour fêter mon arrivée, on nous a servi  un coktail maison. Pas très goûteux mais plutôt planant. Enfin, au début, car je crois bien m'être endormi comme une masse peu de temps après. J'ai fait un rêve d'une rare densité. Je vous raconte. Figurez-vous que j'étais dans un avion à l'autre bout du monde. A Pékin, me semble-t-il. On était sur le point de décoller. Des enfants piaillaient d'impatience, quelques couples immortalisaient l'instant en se smartphonant, l'hôtesse faisait son strip-tease sécuritaire, moi, je regardais la manoeuvre par le hublot. Il faut toujours regarder par le hublot au moment du décollage, même dans les rêves, c'est à ce moment-là que l'on voit le monde sous son vrai jour. Et ça n'a pas manqué, la configuration exacte de l'empire du milieu m'est apparue. J'étais excité comme un pou. J'apostrophai les gens de la rangée à côté, ceux de devant, de derrière... Regardez ! Regardez donc ça ! Une dame a défait sa ceinture, s'est penchée, elle sentait bon, sa poitrine flottait près de mon épaule et j'étais tout chose... on dirait, oui on dirait bien un bateau échoué derrière une dune qu'elle disait. Tu n'y es pas rétorquait sa copine - elle avait une copine tout aussi délicieuse et un penchant à couper le souffle - c'est un de ces petits trains à vapeur d'autrefois... Les uns après les autres, les passagers se mettaient à voir des tas de trucs bizarres, des toits de Paris, des cheminées, des containers et même une fermeture Eclair. Il y avait une queue pas possible devant le hublot quand tout d'un coup un type a voulu faire le malin en jurant ses grands dieux que la chose en question c'était pas la mer à boire et que foi de belge - c'était un belge je crois - il n'y avait là en tout et pour tout qu'une fraise dans un verre de lait. Les esprits commençaient à s'échauffer, la première dame revenait sans cesse jeter un oeil en disant que c'était difficile de savoir, vraiment très difficile. Le belge, ça le faisait rigoler parce que lui, il était sûr de son fait. Enfin, pas vraiment, car tout le monde sentait bien qu'il s'énervait à chaque fois qu'il entendait quelqu'un dire c'est ça, c'est ça, c'est ça... Ça n'en finissait plus, les gens tombaient du ciel, sortaient des nuages, il avaient des têtes en forme de hublot et leurs bras s'allongeaient, sortaient des manches et les mains découpaient l'espace en petites tranches de toutes les couleurs... Tout s'est arrêté brusquement quand un gamin s'est collé au hublot de sa mère. Dis maman, c'est quoi un Dragon de Lune ? Chut, mon chéri, le monsieur vient juste de s'endormir, l'avion va décoller...   
     
    Bon, il se fait tard et j'ai du travail. Le docteur m'a dit que je pouvais aller m'occuper à la cafétaria de l'établissement. Il est fin ce docteur, il a bien vu que j'étais de la partie. Je vais offrir une tournée à tous les pensionnaires et décorer le bar avec quelques icônes. Si j'ai le temps, on pourra jouer à Photo Explorer...
     
     

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