• Nouvelles - sur scène


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    Avant de poursuivre la publication des nouvelles issues de la première sélection du concours 2007, je vous propose un entracte avec des extraits des messages présentés par les auteurs lauréats (avant, pendant et après) à la soirée " Sens dessus dessous " le 13 octobre 2007 au Fontanil. Un grand merci à tous. (Rappel du palmarès ici)

    Françoise Bouchet

    Etre physiquement présente aurait été un grand honneur, mais 800 kilomètres séparent ma petite maison dans la campagne Mayennaise du Fontanil. Comme nous travaillons encore le samedi matin et que je dois être près de mes élèves de cours préparatoire lundi dès 9 heures pour leur apprendre à lire et écrire, il m’aurait été difficile de venir en Isère. Cela me console de savoir que j’offre aux enfants dont j’ai la charge des clés en or vers une grande liberté et un univers de plaisir. Jules Renard disait que " chacune de nos lectures laisse une graine qui germe ". C’est dans ce but qu’il faut donner à découvrir aux jeunes la plus grande diversité de textes possible. Alors, j’ose penser que leurs jardins d’adulte foisonneront. L’accès à la lecture et à l’écriture est ce qui permet à chaque être humain d’être un homme libre.C’est grâce à des associations comme Calipso que l’écrit, sous toutes ses formes, peut devenir un magnifique panier de fleurs multicolores et de fruits savoureux pour chacun. Merci aux associations comme la votre d’exister, ce, grâce à de nombreux bénévoles, amoureux des arts de l’écriture.

    Quant à " Madame est morte ", je souhaite qu’au delà de son décès, elle continue à vivre dans la mémoire de ceux qui auront apprécié mon texte.

    Je ne peux qu’applaudir les 111 autres participants . Je me permets une pensée plus particulière pour Monsieur Alain Emery, auteur de " safari ", dont j’admire la façon d’écrire. J’ai hâte de découvrir les autres nouvelles et attends le recueil avec impatience.

    Ce soir, la première victoire est celle de l’écriture…

    André Fanet

    Comme je vous le disais au téléphone, pour cause de voyage impossible à déprogrammer (ces retraités, toujours en vadrouille !), je ne serai pas parmi vous le samedi 13 et je le regrette vraiment. Déjà parce que, me semble-t-il, le moins qu’on doive aux organisateurs c’est d’être là pour recevoir son prix. Ensuite pour les échanges, les rencontres qui en découlent, souvent bien au-delà du monde de la nouvelle. En quinze ans de participations à des concours, en effet, de l’Eglantine d’or de l’Académie de Lyon au Rotary-Club de Bourges, en passant par le Prix Albertine Sarrazin, lors d’autres plus modestes aussi mais combien sympathiques, que de discussions, de découvertes ! Là, c’est raté, dommage ! Une autre fois peut-être…
    En attendant, toutes mes félicitations pour l’excellente organisation de ce concours, sa limpidité, mes remerciements au jury pour avoir retenu mon texte et mes vifs compliments à la lauréate dont j’attends avec impatience de lire la nouvelle. Soyez sûr que, ce soir du 13, j’aurai une grosse pensée pour vous tous dans le wagon-couchette qui me ramènera de Rome.

    Guy Vieilfault
    Enseignant retraité. Officier des Palmes Académiques. Sociétaire de la Société des Poètes Français. Outre l'écriture, une vraie passion pour les voyages et la découverte de nouveaux horizons. L'âge aidant, les heures de vol se sont accumulées, me permettant d'apprécier la beauté de notre petite planète et la diversité des bipèdes qui la peuplent. Sources d'inspiration, ces découvertes ont contribué à meubler mon imaginaire d'histoires vraies parfois, mais le plus souvent vraisemblables, histoires qui ont, quelques fois, su séduire des jurés bienveillants. Je me réjouis que mon brave Miloch ait su capter l'attention du jury Calipso car suffisamment de malchance s'est accrochée à ses basques pour qu'enfin le vent tourne en sa faveur.

    Carole Menahem-Lilin

    Ce qui m’inspire ? Ces moments où l’autre, le rêve, l’inattendu, font irruption dans le réel. Ces journées où échapper à l’emprise de situations sclérosées, pour aller vers un désir probablement dangereux, mais vital, semble possible. Quel est le prix à payer pour effectuer ce passage vers plus d’unité, là est la question…
    Comme, je suppose, beaucoup de grands lecteurs et d’écrivants chroniques, je me suis projetée dans quantité de " je " potentiels et de vies possibles. Au point que fut un temps, vers l’âge de vingt ans, où il m’arrivait de perdre de vue mon identité et d’hésiter lorsqu’on me demandait mon nom. C’est que j’avais provisoirement adopté la démarche d’un passant, tenté de résoudre le problème d’équilibre d’une serveuse, éprouvé l’envol des pigeons, le coup de frein brusque d’une moto, ou plus banalement m’étais immergée dans le dilemme d’un des héros du livre que j’étais en train de lire. Cela ne m’empêchait pas de vivre des expériences très personnelles : passions amoureuses, amicales… et d'explorer quantités d’univers professionnels (bibliothèques, fast-food, vente, secrétariat, musée), moyen de gagner sa vie tout en voyageant dans le quotidien.… Il y eut aussi la découverte des doubles ou triples cultures… la traversée épuisante de galères en tout genre… les promenades insatiables… (marcher – et écrire – à mon avis sauve de tout)… et les curiosités. Histoire, philo, psychanalyse, peinture, littérature, toujours.

    Après avoir donc collectionné les diplômes, empilé les petits boulots et les débuts de carrière prometteurs, je me suis résolue à revenir à la seule chose qui, in fine, m’intéresse : l’écriture. L’écriture sous toutes ses formes... En L'écriture comme expansion, comme révélateur du désir (et de la rage), comme stimulant de vie et véhicule de la curiosité. 

    Claire de Viron

    Quel bonheur ! Merci au jury et aux organisateurs du concours.
    J'aimerais assister à la soirée, mais en Belgique c'est la semaine " Fureur de lire " qui démarre. J'anime une rencontre littéraire prévue de longue date avec découverte d'un écrivain belge.

    Entendre son texte mis en voix est une expérience très particulière. Le texte que vous avez porté ne vous appartient plus et vous le redécouvrez avec le ressenti d'une autre personne qui met l'accent sur des passages différents. L'enfant vous échappe. Vous devenez libre d'en mettre un autre au monde. Rien que pour cela, je me serais déplacée. Une deuxième raison qui a son importance est la rencontre. Une remise des prix est unique, et j'en reviens toujours avec des amitiés naissantes, beaucoup d'adresses, mille souvenirs et visages. Je regrette donc sincèrement de ne pas pouvoir me joindre à vous.

    La genèse du texte " Garde à vue " est le livre de Robert De Goulaine, Le prince et le jardinier, Albin Michel. Ne cherchez pas, il n'y a aucune ressemblance. Il m'a juste montré que l'on pouvait jouer avec les mots, et cette audace m'a plu.

    Marie-Catherine Daniel

    Vit à la Réunion depuis 1993 avec son amoureux, leurs marmailles, deux chats, trente-sept margouillats et Georges-le-babouk. A décidé fin 2006 de se mettre sérieusement à l'écriture, notamment en apprenant l'html pour créer le site de l'Antre-Lire. Aime lire, lire et lire, regarder les gens, les loups et Georges-le-babouk, manger du chocolat et de la viande saignante. N'aime pas le marasme social, le chou-fleur, faire le ménage, qu'on oublie que les autres aussi ont raison, le caca d'oie. Rêve de voyage, d'aller au boulot sans passer par les embouteillages, de rencontrer Boris Vian et Jacques Prévert, d'avoir des retours de ses lecteurs. Vous embrasse.

    Françoise Guérin

    Ce soir-là, quelque part sur la terre, un évènement mondial, que d’habiles publicitaires avaient réussi à faire aimer des français, eux qui, il y a seulement quatre ou cinq ans, ignoraient tout de ce sport. Trop fort, admirez le boulot ! Trente gus en shorts couraient après un unique ballon même pas rond. Au fond, c’est très mal organisées, ces rencontres sportives. Comme si, avec les salaires qu’ils touchent et les dividendes qu’ils rapportent, les joueurs ne pouvaient pas se payer un ballon chacun ! J’vous jure… Et derrière leurs écrans (de pub), des millions de téléspectateurs béats dans leur orgie de popcorn, prêts à oublier ce qui se jouait, au même moment, à l’assemblée nationale…
    Et Calipso.
    Ce soir-là, quelque part sur la planète littératerre, des comédiennes, émues, brillantes, se faisaient complices des textes qui leur avaient été confiés. La musique, malicieuse, leur donnait la réplique. Pianiste et saxophoniste se parlaient des yeux. La salle captivée assistait au spectacle des mots qui enflaient, prenaient corps, s’élevaient, tourbillonnaient et allaient cueillir chacun, là où il se trouvait. Magie des rêveries partagées. Miracle des mots pleins qui n’ont rien à vendre, rien à cacher.

    Ce soir-là, au Fontanil, pas de popcorn. Pas la moindre page de pub. On peut le regretter. Quoique…

    Pour tout cela, et pour le reste, merci à toute l’équipe de Calipso. Vraiment, merci.

    Alain Emery

     J’aimerais beaucoup être à vos côtés, ce soir. Ce qui me donnerait l’occasion de faire votre connaissance et de remercier celles et ceux qui consacrent leur temps à nous autres qui tentons d’écrire. Je vous en suis d’autant plus reconnaissant que chaque occasion d’être publié me permet d’approcher de mes rêves de gosses.
    Je voudrais aussi féliciter, en plus de Françoise Bouchet – dont j’apprécie le talent et la gentillesse – d’André Fanet, que j’ai eu la chance de rencontrer, il y a quelques années à Fontaine-Française, et de Françoise Guérin avec laquelle j’ai la chance de partager la 7ème place, tous ceux qui figurent ou non au palmarès de cette édition 2007.

    Emmanuel Renart

    Il est inutile de parler de moi. A l'évidence, cette nouvelle est inspiré par de nombreuses lectures de Kafka. Le titre vient d'un poème de Pessoa, Le bureau de tabac. La fréquentation des bars m'est devenue étrangère. Je n'ai jamais été payé pour prendre un verre. Bonne lecture. Cul sec.
    Je remercie l'organisation pour sa suite dans les idées, son action culturelle, loin des circuits traditionnels.

    Le champs littéraire se porte bien lorsqu'il est ouvert.

    Je viens d'avoir une idée.

    Pourquoi ne pas s'associer avec une dizaine d'autres concours, afin de publier tous les ans une anthologie des nouvelles primées ?

    j'y vois de multiples avantages.

    Pour les auteurs, pour la nouvelle, pour la visibilité des concours et pour la littérature qui se trouve hors du champs de l'édition.

    Sylvette Heurtel

    Deux mots pour me présenter, un exercice très difficile pour moi qui aime me cacher derrière les mots ou derrière les autres.
    Alors voilà. Je suis une fille comme mon prénom l'indique, j'ai l'âge de Janie Longo, qui vient de la région du Fontanil je crois, mais je vais beaucoup moins vite qu'elle à vélo. J'ai longtemps vécu sur des voiliers, la mer est très importante pour moi. La liberté aussi. Je vis en Bretagne avec mon mari, mon fils et mon chat. La nuit je tchatte avec ma fille en stage à New York, et le jour je travaille avec des maîtres d'école.

    J'organise des formations, des rencontres, j'accompagne les débutants et je lutte contre la traduction de la vraie vie en tableau Excel. J'exerce le petit métier de conseillère pédagogique. Dans le cadre de ce travail, j'écris des bilans, des synthèses, des comptes-rendus et parfois des discours (chuut!)
    J'aimerais être parmi vous pour la remise des prix, rencontrer les fameux gagnants, quel dommage que nous soyons si loin!

    Le texte que j'ai proposé, le fil, est très autobiographique. Je pense qu'il est étrange, parce qu'il essaie de restituer un monde étrange où j'ai vécu.

    Voilà, me retrouver dans ce classement m'a touchée; les textes et les photos de Calipso font partie de mes rendez vous préférés sur la toile, je n'aurais jamais cru pouvoir figurer dans cette sélection.

    Comment finir? Bonne soirée? merci? je vous embrasse? Voilà.


  • Commentaires

    1
    Marie-Catherine
    Samedi 23 Août 2014 à 18:38

    Grand merci de cette soirée où j'aurais bien voulu me rendre

    Grand merci de ce retour qui a un goût de "j'y étais."

    Marie-Catherine

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