• Le silence des baobabs

    Le silence des baobabs

     

    Il s'agit d'un projet de publication solidaire : Silvia TREBBI, Papa Malick FALL, Patrick L’ECOLIER ont besoin de vous pour les aider à financer la publication de cet album. Préventes et soutien : chacun participe du montant qu'il souhaite.

    Ce financement participatif se fait par l'intermédiaire de LEETCHI. Tous les paiements sont sécurisés. Pour contribuer cliquer sur le lien : 

    https://www.leetchi.com/c/le-silence-des-baobabs 

    Merci à toutes et tous !

    - Participation de 5 € : un grand merci pour votre soutien.

    - Participation de 10 € : l’album « Le silence des baobabs »

    - Participation de 12 € : l’album « Le silence des baobabs » et 2 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 25 € : 2 albums « Le silence des baobabs » et 5 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 25 € : l’album « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 5 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 40 € : 2 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 50 € : 3 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 3 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 50 € : 4 albums « Le silence des baobabs » et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 60 € : 3 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 10 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 75 € : 4 albums « Le silence des baobabs » plus un jeu de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 15 € reversé à l’Apardap

    - Participation de 100 € : 5 albums « Le silence des baobabs » plus deux jeux de 6 cartes (format 14,5 X 21) et 15 € reversé à l’Apardap

    Objectif : 2000 €, parution prévue première quinzaine de septembre 2020, tirage 300 exemplaires. Quelle que soit la participation, votre nom dans la page remerciements (sauf avis contraire) 

    Le silence des baobabs

     

     

    LE SILENCE DES BAOBABS, le projet

    Le projet était de dessiner, écrire à deux pour tresser une histoire entre ici et ailleurs.

    Ce livre trouve son origine dans l’idée d’une rencontre dessinée. Rencontre entre des personnes venues de divers ailleurs et de divers ici.

    Au début nous étions plusieurs autour de la table, mais ce « plusieurs » s’est réduit au rythme des aléas de la vie d’ici pour les gens d’ailleurs.

    L’ici et l’ailleurs ont cependant pris place dans notre récit, un récit que nous avons repris à deux, l’un d’ici, l’autre d’ailleurs et vice versa.

    Dans ce conte nous parlons d’un ici qui pour toi lectrice-teur est un ailleurs. Ici (c’est-à-dire, là-bas) on se questionne : pourquoi les gens partent-ils ailleurs ? Pourquoi ne restent-ils pas ici (dans cet ailleurs dont nous parlons) dans leurs villages, leurs familles, leurs traditions ? Des traditions d’ici qu’on ne connaît pas ailleurs, ou si tu préfères cher-chère lecteur-trice, des traditions d’ailleurs inconnues ici. Comment vont-ils faire ceux qui partent avec les traditions d’ailleurs qu’ils ne connaissent pas ou de très loin.

    Que deviendront les traditions d’ici sans eux ? Vont-elles tenter de les ramener à la maison, vont-elles les suivre et devenir des traditions d’ailleurs, vont-elles se perdre ou mourir dans les flots, dans la neige, dans la grisaille des villes ?

    Que deviennent les gens qui restent ? Comme les gens qui doutent, des âmes entre ici et ailleurs ?

    Le fil s’étire entre l’ici de la vie et l’ailleurs du rêve, un rêve peuplé de tous ceux qui ne sont pas revenus.

    Le silence des baobabs

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    LE SILENCE DES BAOBABS, l’histoire

    La voix des griots résonnait encore. Le souffle des ancêtres bruissait dans les branches. Le sang des circoncis se mêlait à la sève. Les tam-tams et les coups de pilons rythmaient la danse incandescente des masques. Le cœur du village battait au pied du baobab. Les sages veillaient et le village vivait. L’esprit des anciens était toujours présent. Les symboles et les totems occupaient une place importante. L’homme parlait avec les objets et communiquait avec la nature. Cet équilibre culturel a vacillé au fil des générations et s’est progressivement défait.

    Dans la pénombre, les ombres se déplacent et les silhouettes s’éloignent.

    Sous l’arbre à palabre le village s’inquiète.

    La situation prend une couleur différente vue à hauteur d’un ballon de foot ou d’un arbre, à hauteur d’un enfant ou des adultes du village. Mais tous ressentent l’abandon, l’incompréhension, le tragique.   

    Les masques traditionnels seraient-ils capables d’apporter leur aide ? Ignorés et oubliés, iIs accusent les nouvelles générations de les confiner et de les réduire à de simples objets.  Pour manifester leur mécontentement, ils hantent les jeunes jusque dans leur sommeil, les contraignant à fuir pour ne pas tomber malade. La colère mascherale ne serait-elle pas la vraie coupable ?

    La sécheresse menace, les arbres meurent, les rivières se dessèchent, les puits se tarissent, les pluies se font rares, les greniers sont vides, les bêtes ont soif.

    L’arbre isolé part à la recherche de la forêt. Le ballon s’interroge sur sa solitude.

    Rythmés par la voix du griot, les palabres et les conseils des sages tentent de réconcilier les traditions avec la vie d’aujourd’hui.

    « Hommes aux pieds ailés », « nouveaux Ulysse », ceux qui partent, poussés par la main ferme de l’urgence, errent dans l’enfer du désert, affrontent une mer impétueuse, pour rejoindre un ailleurs incertain. Ceux qui restent ruminent leurs peines. Les mères, les épouses pleurent l’être parti et chantent leur mélancolie tandis que d’autres confient leurs secrets au baobab ou aux forces mystiques.

    Le conteur, lui, n’est jamais très loin. II raconte les histoires d’hier et écrit les récits de demain.

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    LE SILENCE DES BAOBABS, Silvia TREBBI

    Je dessine. Je dessine depuis toujours. C’est une façon de penser, une façon de voir, une façon de parler sans bruit.

    Pourtant, j’aime les dessins qui parlent, les dessins qui bougent de case en case, à chaque page.

    La feuille de dessin me stimule. La page blanche me monte à la tête. Elle accepte de recevoir platement mes divagations graphiques et de participer à la création d’un monde d’encre et de papier, qui se construit peu à peu sur elle et par elle, de ma tête à ma main, entre la plume et le trait. La politesse de la page blanche est d’héberger gracieusement mon dessin, celui-là même qui me raconte qui je suis et je ne peux vous en dire davantage.

    LE SILENCE DES BAOBABS, Papa Malick FALL

    Les mots, des mots…

    Je les cherche toujours. Je les scrute dans la profondeur de la nuit. Je les cueille dans la tiédeur de l’ennui. Je les guette dans la fragilité du matin. IIs piétinent mes ombres. IIs rasent les murs. Ils dansent dans le miroir. IIs avancent dans la lumière. IIs chuchotent dans le brouillard.  IIs narguent mon sommeil et hantent mes rêves. Je les sens. Je les respire. Je les entends murmurer dans le vent.  Je les entends bourdonner dans le silence. IIs se bousculent, s’essoufflent, s’effacent. Je les entends tomber, se relever, tituber. IIs cherchent leur ponctuation.  IIs sont vers, rimes, mélodies...  IIs bruissent dans le feuillage.  IIs s’illuminent dans le sourire de cette fille que je croise au coin d’une rue. IIs sont suspendus dans son regard, tremblent sur ses lèvres, effleurent sa chevelure.

    Des mots parfumés de douceur. Des mots parfois amers… Je les entends se former, s’arrêter sur un point, ralentir sur une virgule, s’exclamer, s’interroger, hésiter. IIs s’allongent, s’alignent, gémissent, frissonnent, doutent.

    Je me réveille dans la nuit. Sur une page blanche, ils m’échappent, se faufilent, ruissellent entre les lignes, glissent entre mes doigts, s’envolent, virevoltent, s’éclipsent. Je referme les yeux. IIs pénètrent mon corps, m’envoûtent, m’emportent dans des pensées floues et des délires obscènes.

    Le silence des baobabs

     


  • Commentaires

    1
    Joël H
    Jeudi 7 Mai 2020 à 18:55

    J'ai participé et relayé dans mes réseaux.

      • Vendredi 8 Mai 2020 à 10:45

        Grand merci Joël pour ton soutien et pour le partage.

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