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Le bal des 500 (10)
Ainsi, après un certain nombre d’années et quelques tours du monde, on se prend à revenir sur un livre, à retrouver les pensées qui nous animaient alors. A sa lecture on se prend à croire en une liberté nouvelle, à rêver une autre présence, à voir encore quelque chose devant soi et à tracer de nouvelles inscriptions… Jean-Pierre Michel ose croire que la page n’est pas encore tournée et que la langue de la vie n’est pas vouée à rester muette…
Le livre de la vie
Le livre s’est ouvert aux pages de mots tendresQue murmurait ma mère, au chevet de mes nuits
J’en ai goûté l’amour, comme on savoure un fruit
Les années ont passé, je n’ai pas su lui rendre.
Entre le bleu de l’aube et l’or bruni du soir
J’ai vu bien des saisons pour sublimer la terre
Et les tourments d’un monde emporté par la guerre
Que la folie de l’homme accule au désespoir .
Le temps impitoyable est venu me surprendre
Sur la dernière page il m’invite à partir
Grand sera mon regret, à mon dernier soupir
De n’y voir le mot Fin, s’inscrire sur mes cendres.
Jean-Pierre MICHEL, Sociétaire des Poètes Français, fondateur d'une association de poésie dans la région parisienne, dont il a été président durant dix ans, surfe sur la vague des concours de poésie où se nouent de solides amitiés. Il participe aux réunions poétiques du Café Montmartre à Paris et du Cercle Régional d'Aèdes Contemporains à Maisons-Laffitte.
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Commentaires
2LilianeSamedi 23 Août 2014 à 18:27"Les regrets, ce n'est que de la rature : on n'efface pas".3YvetteSamedi 23 Août 2014 à 18:27Il n'y a que la poèsie pour nous présenter en quelques mots les bleus à l'âme qui laissent un impact dans nos consciences . C'est réussi, Jean-Pierre4TaniaSamedi 23 Août 2014 à 18:27Le temps passe et il ne fait que ça le salaud. Mais regretter ce que l'on a aimé quand la vieillesse vous prend n'est rien chère Yvonne, à côté du regret de ce qu'on n'a pas osé faire.5IsabelleSamedi 23 Août 2014 à 18:27BRAVO ! Jean-Pierre Michel. Vos regrets sont les miens également. Votre poésie est nostalgique et si belle.6LilianeSamedi 23 Août 2014 à 18:27A chaque génération, quand on dépose le sac d'une vie au détour des chemins pour faire le point, revient toujours la question qui taraude. Avons-nous donné autant que l'on a reçu? En sera-t-il de même avec celle qui prend la relève et qui veut tout, et tout de suite...
7celiaSamedi 23 Août 2014 à 18:27Qu'elle nous transporte dans les teintes douces de la tendresse, les joies du coeur ou bien dans les moments sombres de la vie, la poésie de Jean-Pierre Michel est toujours un enchantement. Encore et encore tous mes compliments.8SolangeSamedi 23 Août 2014 à 18:27Belle poésie sur le temps qui est le nôtre avec ses regrets, quand le doute nous assaille.9FlorenceSamedi 23 Août 2014 à 18:27Je peux comprendre la sensibilité de Jean-Pierre en se remémorant les étapes de sa vie dans son excellent poème, mais de vieillir est déjà assez dur. S'il faut encore avoir des regrets...10SylvieSamedi 23 Août 2014 à 18:27Merci Jean-Pierre pour cette bien belle page de poésie écrite à l'encre des regrets mais non moins d'une plume peine de tendresse au gré de laquelle cet hymne à l'amour de la vie trouve un écho en nos coeurs.11Jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:27A Florence
Le temps étend sa griffe et rend la vie amère
Chaque rose qui meurt voit s'effeuiller l'azur
S'il est peine à penser que de vieillir est dur
Il est aussi plaisir dans l'art d'être Grand-Mère.12TomSamedi 23 Août 2014 à 18:27
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Je ne sais si je dois vous bénir pour la beauté de votre texte, ou si je dois vous maudire pour avoir attisé des blessures jamais guéries.
Très efficace, Jean-Pierre, votre poème, dans les deux alternatives!