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Histoires d'eau (20)
Le barman et toute l’équipe du café vous adressent leurs meilleurs vœux pour 2010.
Et pour clore cette année-ci nous vous proposons le vingtième chapitre d’Histoires d’eau accompagné d’une photo spécialement dédicacée à Suzanne Alvarez, l’auteure inspirée de ces palpitantes aventures maritimes.
Le carnaval de la misère
Pourquoi être né dans une famille plutôt qu’une autre ? Quand l’enfance ressemble à un conte noir de Maupassant et que la vie d’adulte n’est plus qu’un champ de ruines, comment s’en sortir ? Pour Marthe, c’était toujours le même brouet noir de regrets, de haine et de désillusions.
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Après le désarroi composé de tristesse, d’euphorie et d’incompréhension dans lequel son divorce l’avait plongée, Marthe qui venait tout juste de fêter ses quarante-six ans avec ses nouvelles amies, s’étonna d’avoir si vite effacé de sa vie, Charly - un ancien capitaine au long cours, alcoolique qui l’avait larguée pour une jeunesse- aussi naturellement qu’elle s’était accommodée d’avoir rompu définitivement avec sa famille trente ans plus tôt pour fuir une existence misérable, faite de privations et de coups.
- Je suis vraiment trop laide ! fit Marthe de sa voix grave à la Dietrich et dans un soupir de satisfaction mal dissimulé, tout en jetant un dernier coup d’œil à son miroir.
- Tu plaisantes, j’espère, on te prendrait presque pour ma grande sœur ! la rassura la moussaillonne du Pythagore.
Anna lança un regard amusé à son amie. C’est vrai qu’elle avait de l’allure, Marthe. Pourtant, Anna, tout comme sa fille, n’avait pas jugé bon de se mettre sur son " trente-et-un " pour aller faire un tour en ville.
- Finalement, c’est toi qui as raison Carole, je ne me suis jamais sentie aussi jeune… J’ai l’impression d’avoir dix-huit ans ! ajouta la coquette.
Salvador de Bahia. Brasil. La Baie de tous les Saints. La terre des artistes. C’est là qu’il fait bon vivre, c’est là qu’on fait toujours la fête, où le carnaval est le plus beau parce le plus populaire, et c’est ici que le luxe et la misère se côtoient sans complexes.
Sous le baiser vorace du soleil, elle marchait fièrement, un peu devant elles, et se retournait de temps en temps pour leur sourire ou promener ses regards alentour afin de bien s’assurer qu’elle ne passait pas inaperçue. Sous son chapeau de paille orné d’un large ruban, son visage rayonnait de contentement et d’assurance. Elle portait une audacieuse robe à fleurs qui soulignait sa taille juvénile, et de magnifiques escarpins.
- Non, mais, vous avez vu ça ! fit tout à coup Marthe en faisant quelques pas en arrière, pour rejoindre ses amies, et pouffant tout bas en indiquant de la tête l’homme âgé, vêtu seulement d’un slip de bain, qui venait de sortir du somptueux palace et qui allait se retrouver presque à leur hauteur.
- Il aurait pu prendre une serviette au moins…. Moi, je trouve ça indécent… oui…franchement indécent ! s’entêta Marthe.
- Bien d’accord avec toi…Mais… regarde, il se dirige vers la plage en face…Il ne va pas bien loin ! lui fit remarquer la jeune fille.
- Tu sais, ici, vaut mieux pas trop s’encombrer. Toi, par exemple, si on n’avait pas insisté pour que tu ne prennes pas ton sac… sans compter qu’on va tomber bientôt en pleine période de carnaval…et…
Anna n’acheva pas sa phrase….
Marthe fut prise sous les aisselles par deux bras puissants qui la soulevèrent de terre, tandis que quelqu’un par derrière la délestait de ses chaussures et de son beau chapeau qu’elle venait à peine d’étrenner.
Incrédule, stupéfaite, Marthe jeta des regards éperdus à droite, à gauche, derrière elle. Pendant un moment, sa tête comme bloquée n’arrivait plus à regarder devant.
- Là !… fit Anna en pointant un doigt en direction des trois individus qui venaient de traverser l’avenue à toute vitesse avant de se fondre dans la foule des touristes.
Marthe qui semblait avoir perdu la raison se lança à leur poursuite, échevelée et les pieds nus, ignorant le flot ininterrompu des voitures. Mais elle ne vit pas le jeune motocycliste qui manqua de la renverser :
-Então, Vovó, nós queremos nos suicidar ?(1)
Abasourdie sous le coup de l’insulte, elle resta sur place, oubliant déjà le malheureux épisode du vol de ses effets, crucifiée de rage et de douleur, frappée de paralysie et la respiration coupée… Elle finit quand même par crier :
- Salaud ! comme si elle eût crié " Au voleur ! ".
Des têtes s’étaient retournées, étonnées, des pas s’étaient rapprochés :
- Nós o ferimos ?(2)
- Nós o roubamos sua bolsa ?(3)
Il s’agissait bien de son sac ! On venait de lui voler sa jeunesse !
En même temps, elle eut le sentiment étrange qu’on venait de la lui voler pour la seconde fois. Alors, prise d’un horrible doute, se sentant pauvre et abjecte dans sa robe toute chiffonnée et salie, face à ce monde de boue et de pestilence, elle éclata d’un rire sans joie qui gardait mystérieusement quelque chose de l’enfance, semblait se prolonger à l’infini jusqu’à froisser le bleu immuable du ciel, tandis que les images du passé surgissaient du disque dur de sa mémoire dans une ronde obsédante : perdante sur toute la ligne.
*Salvador de Bahia. Port brésilien bordé par l’Océan Atlantique. Environ 3 500 000 hab. Langue officielle : le portugais. La ville aux 165 églises. + de 35° à l’ombre en décembre. Ancienne capitale du Brésil du 16e au 18e siècle. Premier marché aux esclaves du Nouveau Monde à destination des plantations de canne à sucre.
- Alors, Mémé, on veut se suicider ? (1)
- On vous a fait du mal ? (2)
- On vous a volé votre sac ? (3)
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Commentaires
Bon réveil à tous ! Le café est ouvert. Lastrega sirote un thé à la menthe et se dit que la photo a à voir avec une vue derrière la vitre d'un café-resto qu'elle fréquente dans le port d'Essaouira mais voilà, il n'y a qu'une partie de la première partie de la proposition qui va dans le bon sens...
Affaire à suivre ...
Que nenni Lastrega ! Un peu trop important le port d'Haifa pour notre petite taverne...Allez, un petit coup de pouce : c'est l'une des Echelles du Levant...Mais non ! Mais non ! Vous ne vous êtes pas fourvoyés, il s'agit bien du port de Jaffa ou Yafo, c'est selon. Bravo donc à la sorcière et à son complice. Reste à en dire peut-être quelques mots, qu'en penses-tu Lastrega ?Formidable Captain Alvarez qui sait nous dépayser, nous charmer, nous envoûter avec ses Histoires d'Eau ô combien exotiques ! J'imagine une pareille scène à la Baule ou à Palavas les Flots. Merci, Captain et merci à notre barman pour cette belle illustration d'un des contes de notre sorcière bien aimée.8MARQUES GilbertSamedi 23 Août 2014 à 18:25Et si Suzanne, à l'orée de l'année nouvelle, songeait à faire de ses histoires d'eau un beau livre ? Ce pourrait être non pas une bonne résolution qui comme tant d'autres, s'envolent au vent mauvais et déchire les voiles, mais un projet bien concret qui en ravirait plus d'un je crois. Peut-être d'ailleurs pourrions-nous l'aider...
Quoiqu'il en soit, Bonne Année à tous les accros du troquet et à son tenancier !9Yvonne OterSamedi 23 Août 2014 à 18:25Encore une fois, Capt'aine Suzanne tape juste!
Tous ceux qui ont été délestés d'un objet à un moment ou à un autre pourront le dire. Si la perte de cet objet est dure à digérer, tout ce qui l'entourait (sentiments, souvenirs, ressentis) rend sa disparition beaucoup plus cruelle.
Bien observé, bien raconté, bien commenté. Merci!
Je me dois de renchérir sur la proposition de Gilbert : un recueil des "histoires d'eau" serait le bienvenu dans ma bibliothèque.10SurretSamedi 23 Août 2014 à 18:25Et oui l'idée d'un livre est à creuser, histoire de disposer du moyen de recommencer le beau voyage de ce navire et de revivre les aventures de son équipage.
Bonne année à tous
Ana11FlorentSamedi 23 Août 2014 à 18:25Cette idée de faire éditer un livre semble intéressante. Mais, peut-être est-ce un peu trop tôt. Suzanne doit avoir encore beaucoup d'aventures à nous raconter.Laisser le temps au temps et puis aussi s'assurer que l'offre est désintéressée, pour laisser place à la réflexion.Je suis passé par là.
Il faut que l'auteur de cette aimable proposition, puisse assurer qu'en pratiquant lui-même ce genre d'édition, il retombe sur ses pieds financièrement et que le copinage n'y est pour rien du tout...
Cela ne doit pas m'empêcher de remercier Suzanne pour cette nouvelle aventure toujours pleine d'imprévus
12ArnaudSamedi 23 Août 2014 à 18:25Quel plaisir, Suzanne, de se remettre dans ton sillage pour te suivre dans de nouvelles aventures sur la grande bleue, quand pour le réveillon, les produits de celle-ci vont orner nos tables pour le réveillon...
Voilà encore bien des misères pour l'héroïne de l'histoire. C'est une catastrophe ces pays-là. C'est quand même plus calme dans nos banlieues...
En lisant cette nouvelle aventure, je sais que je vais pouvoir m'évader des contingences quotidiennes.
J'ai bien aimé cette photo. Cette petite fille à gauche.Est-ce toi, petite fille?
Bon réveillon à ceux qui te lisent et bonne année pour 201013LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Je viens de découvrir vos gentils commentaires, tous plus intéressants les uns que les autres. Merci mes amis. A demain, si le coeur vous en dit. Il se fait tard.14LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Merci au barman pour cette photo de toute beauté. Je suis très touchée. Ce serait intéressant de découvrir là où elle a été prise... et si on cherchait.
Un petit coup de géographie ? Le Brésil, un pays immense, le plus grand pays de l'Amérique latine, à la frontière de la Guyane. Presque 200 millions d'habitants. Le pays aux mille contrastes et aux cent mille inégalités sociales. Là où les gratte-ciel de verre et d'acier étincellent au soleil à deux pas des favelas. Mais il y aurait tellement à dire devant tant d'injustices. Allez-y !
A Salvador de Bahia, ceux qui aiment à visiter les beaux monuments, seront gâtés. Des églises, des églises et encore des églises. Celle de la Séniora do Rosario dos Pretos, à la façade bleue recouverte de feuilles d'or est un ravissement. Toutes presqu'aussi baroques qu'à Venise (où j'en ai compté à peine plus de 80 lors de mon séjour il y a trois ans).
Surtout, si vous vous rendez à la plage, allez-y léger, comme le Monsieur qui sortait du palace. C'est plus prudent, car même votre serviette, vous ne la retrouverez pas au retour du bain...
15JACKIESamedi 23 Août 2014 à 18:25L'épisode douloureux d'une femme blessée par la vie et un regard sur l'injustice de ce monde avec en prime une16LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Monsieur Marques, je relisais votre commentaire. C'est vraiment gentil à vous de vouloir m'aider à réaliser un beau livre pour y déposer mes histoires d'eau. Mais si vous pouviez me donner un peu plus d'éclaircissements quant à la concrétisation de ce beau projet, ça m'aiderait à terminer l'année en douceur. Merci d'avance de me répondre.
Quant à JACKIE, je vois que vous avez déjà bien entamé le réveillon... peut-on connaître la suite de votre pensée s'il vous plaît ? (Mon Dieu, ça promet !).
Oui, oui, mes amis, essayons de trouver où cette "beauté" (je parlais de la photo prise par Patrick) a été prise. Ce serait très amusant en effet.
Bon, je commence : 1) Derrière la vitre d'un troquet situé dans un petit (ou grand) port de pêche très ensoleillé.17LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25C'est sûrement idiot, mais ça me rappelle le Maroc cette affaire-là. Je buvais un thé à la menthe "Au Vieux Safran", et derrière la vitre du café-resto... du port d'E........ il me semble bien avoir vu ce décor.
Comment ça j'ai tout faux ? Je me suis trompée de café ? Alors c'était "Chez Sam" !18ANNASamedi 23 Août 2014 à 18:25Quel pays ! Pauvre Marthe.
Bravo Suzanne pour cette nouvelle histoire d'eau et la belle photo en dédicace.
Je profite de ce commentaire pour souhaiter à tous les correspondants du Blog Calipso, une heureuse année 2010... à plus......19LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Merci ANNA pour tes bons voeux. A mon tour de souhaiter à tous mes amis de cet auguste café (et puis aussi, à ceux qui n'en sont pas) :
FELIZ ANO NOVO 2010 !
PS. Au fait, ANNA, tu dis quoi pour l'endroit où a été prise la photo de notre cher barman ?20LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Arrrrrrrrrrrrrrr ! Mes pouvoirs de sorcière patentée seraient-ils en perte de vitesse ?
Et si on se transportait à Haïfa ?21Jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:25Effectivement; le Pythagore bercé par les vents marins et les fruits de mer semblent liés pour nous souhaiter un agréable réveillon, même si celui-ci, à l'heure où j'écris fait déjà partie du passé. Merci Florent d'avoir fait le rapprochement.Ce récit comme les autres, attire toujours notre attention, malgré la brume des lendemains de fête...
Il y a toujours avec les aventures, quelques mésaventures pour nous présenter la fragilité de l'être quand il se trouve confronter à un milieu différent du sien. Marthe s'en est bien tirée. Il est vrai que devant l'évidence, il fallait faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Bravo cap'taine Suzanne, de nous offrir ces rayons de soleil sur Calipso pour nous inviter à te suivre les yeux fermés.
Reçois mes bons voeux ainsi que l'armateur Patrick et tous les internautes qui apprécient tes textes, prouvant ainsi qu'ils ont bon goût et qu'ils font fi des querelles pour commencer l'année dans la bonne humeur.
22JamelSamedi 23 Août 2014 à 18:25Ce que je peux dire avec assurance, c'est que ce n'est pas le port d'Honfleur...
Par contre, si j'en appelle à ma vue, après une nuit sans sommeil, il semblerait que les mots inscrits sur la vitre de ce que je pense être un café, soit de l'hébreu.
Si ce n'est pas Haïfa, c'est un petit port d'Israël. Lequel? Là est la question!
Mais je fais confiance à Suzanne qui après bien des déductions devrait résoudre l'énigme.23LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Le petit port Arabe de Jisr Al Zarqa.
Mais on va chercher encore... rien ne presse pour la réponse.24LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Oui, merci bien Patrick, mais "des échelles" il y en a eu plein. Aussi, si on doit rester dans la même contrée, je ne vois que Le Vieux Jaffa pour illustrer cette "sublimité" de photo. Et moi qui était partie à St Jean d'Acre, pauvre andouille que je suis.25LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Bon, bon, bon, le barman ne répond pas, trop occupé à servir des thés à la menthe, sans doute. Je crois bien qu'on s'est complètement fourvoyés mon pauvre Jamel. Changeons plutôt de direction et allons plutôt fumer le narghilé de l'autre côté de la Méditerranée, un peu plus sur la gauche...26MARQUES GilbertSamedi 23 Août 2014 à 18:25Suzanne,
Je constate que l'idée de mettre vos histoires d'eau en livre ne vous laisse pas indifférente et ça me ravit. Je ne suis pas éditeur et comme la plupart de ceux qui sont publiés, je passe par un édtieur classique, pas à compte d'auteur.
Concrètement,que puis-je faire pour vous aider ? D'abord, tester l'intérêt que peuvent apporter de potentiels éditeurs parmi mes relations à vos textes. Pour ce faire et si c'est possible, il faudrait me faire parvenir un receuil de l'ensemble sous la forme qui vous convient le mieux.
Ensuite, il faut être patient et attendre les avis et propositions possibles.
Cependant, Florent a raison dans le sens où vous avez peut-être d'autres histoires à nous conter. Mais 20 textes sont déjà un bon début et en fonction du volume qu'ils représentent une fois mis en page, ils peuvent constituer un premier volume.
Et Florent, rassurez-vous, je n'ai rien à gagner dans cette affaire puisque, je le répète, je ne suis pas éditeur. C'est seulement une proposition pour tenter d'aboutir à quelque chose de concret avec des textes qui me plaisent, une façon désintéressée d'aider si je peux, tout simplement. Faire aussi tourner en quelque sorte la roue de la solidarité entre gens de plume. Certains m'ont aidé à mes débuts. J'estime normal de rendre en quelque sorte la pareille à d'autres selon les moyens qui sont les miens et je ne parle pas de finance. J'ai seulement une certaine expérience du milieu artistique et littéraire depuis presque cinquante ans que je le fréquente et si ça peut servir à certains, c'est avec grand plaisir que je suis prêt à les en faire profiter.
Bien le bonsoir à tous
GM27LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Gilbert, bonsoir,
Je viens de lire votre commentaire. J'y répondrai un peu plus tard.
En tout cas, merci de m'avoir donné ces éclaircissements. Voilà qui est rassurant.28LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:2529ArsèneSamedi 23 Août 2014 à 18:25La première fois que j'ai regardé une Histoire d'Eau, j'ai été surpris de voir le "commentairomètre" monter à toute allure. Si vite que j'ai cru que le blog allait exploser. J'ai été tenté de téléphoner à Patrick pour lui demander s'il y avait le feu dans son troquet. Puis en lisant les épisodes précédents, je me suis aperçu qu'il en était ainsi à chaque récit. Pourtant, la pensée que Suzanne pouvait écrire avec un lance-flamme ne m'a jamais effleuré...
Néanmoins, si Suzanne devait se lancer dans l'édition, par sécurité, je ne pourrais que lui conseiller de faire ignufiger le papier...
Bravo pour ce nouveau récit, Suzanne. On n'est jamais déçu à chaque épisode.30LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25My God ! que c'est gentil tout plein tous ces commentaires. J'en suis encore toute émotionnée. Et ça m'encourage à écrire les prochains épisodes encore... mieux.
Merci et encore Merci à tous.
Et "Boi Kala", vous avez aimé ? Alors, dites-le ! Personnellement, j'adore Noa et son orchestre. C'est simplement merveilleux. Allez ! je l'écoute à nouveau avant d'aller retrouver mon pote Morphée...31LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Non, point de Samba pour célébrer le Brésil, mais une très belle voix dans laquelle on perçoit tous les paysages de l'Amérique latine, avec ses drames et ses joies. En hommage à la chanteuse Lhasa qui vient de nous quitter aujourd'hui et que la moussaillonne m'avait fait découvrir aux vacances de l'été dernier, voici la magnifique chanson du CD que nous écoutions pratiquement tous les jours.
http://www.youtube.com/watch?v=AOLg_XY2cWA
32LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25Oh ! quelle bonne surprise ! J'étais si triste à la pensée d'avoir perdu une partie de mes pouvoirs. Il en allait de ma réputation. Et Jamel va être si content... Mais partons en Terre Sainte si vous le voulez bien. Bien sûr, je n'ai pas la prétention d'apprendre à quiconque la situation d'Israël, qui comme chacun le sait, se situe sur le continent asiatique, à la croisée des continents africains et Européens, et ce qu'on appelle communément le PROCHE-ORIENT, sur la Méditerranée. Mais revenons à ce qui nous intéresse, c'est-à-dire le lieu où a été prise cette merveilleuse photo : JAFFA ou YAFO.
Ah ! JAFFA surnommée "Jaffa la Belle" (Yofi ou beauté en Hébreu), une des plus antiques cités d'Israël (depuis l'époque phénicienne), devenue au cours du dernier millénaire une ville principalement arabe et qui a fusionné en 1950 avec la nouvelle ville juive de Tel Aviv (érigée en 1909), d'où l'appellation actuelle de TEL AVIV-YAFO, si proche et pourtant si lointaine de Jérusalem et faisant ainsi de cet endroit où cohabitent étroitement aujourd'hui Juifs et Arabes, un lieu hors du commun et du temps.
Le port de Jaffa est, parmi les ports actifs, le plus ancien du monde, car, d'après les historiens, la ville portuaire de Jaffa est la seule à avoir été habitée constamment pendant toutes les époques de son existence. C'est par le port de Jaffa que sont commercialisées les oranges estampillées de la marque "Jaffa Oranges" que nous connaissons tous. C'est également par le port de Jaffa que sont arrivés les cèdres du Liban pour la construction du Temple du roi Salomon. Pendant des siècles, Jaffa, qui avait été la porte d'entrée pour visiter la Terre Sainte est, aujourd'hui, devenu un lieu très à la mode.
Dans la vieille ville (le Vieux Jaffa) qui se visite à pied, de jour comme de nuit, certains quartiers historiques ont été transformés en centre artistique et culturel. L'architecture est arabe et ses vestiges archéologiques antiques, les églises, les mosquées, les musées, les ruelles sinueuses et pavées portant le nom des signes du zodiaque, les studios et les galeries d'art, les clubs et restaurants, en font une des principales et incontournables attractions touristiques d'Israël, et l'un des endroits les plus branchés et les plus animés de la nuit. De ce site original et pittoresque, plein de beauté et de sérénité, on peut contempler le vieux port destiné à la pêche uniquement.
Voilà, vous n'avez plus qu'à y aller, car il y a encore plein de belles choses à voir.33jean-PierreSamedi 23 Août 2014 à 18:25Il est agréable d'écouter la voix chaude de cette jeune femme qui nous vient d'Israël.Tu as bon goût, Suzanne. Comme dans tous les domaines, d'ailleurs.
34LastregaSamedi 23 Août 2014 à 18:25"Un peu de soleil dans l'eau froide" se serait écriée Françoise de son nom Sagan... après les tristes actualités de début d'année.
Rhôôôôôô ! Patrick... Et moi qui pensais que cette histoire de cliché concernant la merveilleuse photo qui annonce "Le carnaval de la misère"... c'était pour de faux. Ca c'est à cause des gens qui m'ont fait des promesses en 2009 et qu'ils n'ont pas tenues... du tout. Foi de sorcière, nous nous retrouverons (j'espère que certains (es) se reconnaîtront). Avis !
Je revenais tranquillement de la ville ce midi et j'ai trouvé le magnifique cliché "grandeur nature, siouplè" avè au bas la délicieuse signature de notre barman préféré. Vite, je me suis inquiétée de trouver un cadre pour loger cette petite merveille et je n'ai trouvé de disponible (au fond d'un vieux tiroir) que celui qui encadre ma photo de mariage (que je ne me suis toujours pas décidée à brûler). Alors la photo, au fond du tiroir à nouveau (au-milieu de mes vieilles chaussettes), et hop ! la photo du petit port de Yofo à l'intérieur.
Elle trône désormais au-dessus de mon lit, dans son cadre de velours rouge. Ah ! Patrick, si ta femme voyait ça ! Bon, tu n'as qu'à lui dire que je suis vieille (61 ans le 10 mai dernier)... Ah ! le 10 mai, tout le monde s'en souvient de ce jour mémorable... donc, je suis vieille, moche, et grosse comme la concierge du "hérisson"... ce qui est d'ailleurs la stricte vérité. Mauvaises langues qui oseront dire le contraire, s'abstenir...
Quant à Jean-Pierre.. Ah ! Jean-Pierre, doux poète, il va falloir que tu arrêtes de m'ovationner parce que je vais finir par avoir la grosse tête. Alors ! Là, je dis NON! Mais si un jour, par ta faute, on me file le Goncourt, je te ferai pistonner pour qu'on te donne le prix "Fémina". Alors ? Heureux...Donc, mille mercis encore au barman du Calipso.
35MaximeSamedi 23 Août 2014 à 18:25Encore un pays ou je ne passerai jamais mes vacances!Mais bravo pour l histoire
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Bonne idée Lastrega ! J'offre un tirage papier de la dite photo à la première personne qui mettra dans le mille.
Je vous souhaite une agréable et joyeuse enquête...