• Grandeur Nature

    Grandeur-Nature.jpg

     

    Ma chienne sur la dune

    par Jean Calbrix

     

    La dune au loin serpente entre mer et lagune,

    Contraste de couleurs : émeraude et vert chou.

    Des nappes de bruyère ornent comme un bijou

    Les dômes d'ocre blond se dorant à la brune.

     

    Je retiens mon setter, chasseuse peu commune.

    Je la lâche, elle part comme un coup de grisou,

    Truffe au vent, tête haute, et fonce sur un trou,

    Puis court dans les oyats, semblant chercher fortune.

     

    Je siffle, elle s'arrête et reste patte en l'air.

    Une alouette fuse, elle fond tel l'éclair.

    Tout son corps se détend et se plie, élastique,

     

    Zigzaguant au gré des coups d'ailes de l'oiseau.

    Que j'aime ces instants de course fantastique

    Où mon oeil ébloui goûte un fameux tableau.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Janvier 2011 à 10:25
    moi, je pense surtout à l'oiseau, qui fait les frais de ces instincts prédateurs de l'homme, une prédation qui n'est même pas motivée par la nécessité de bouffer ! et je pense au setter, ce pauv'con de chien qui obéit, moderne esclave, pour complaire aux pulsions archaïques de son maître !
    2
    Lundi 31 Janvier 2011 à 11:52

    que de cordes à ton arc...

    chez Passou, on parle aussi de poésie aujourd'hui...


    3
    Lundi 31 Janvier 2011 à 14:44

    Merci, Claude, pour on sympathique commentaire. Ton jeu sur ton blog est super. Un enrichissement intellectuel !

    Merci Ysiad qui sait ce que fauve veut dire. Le mien n'a pas de radiateur pour se "doléser", alors, je lui offre des dunes pour qu'elle se défoule.

    N'ai aucune crainte pour l'alouette, Robert, ma chienne s'escrime à la rattraper mais elle est plus rapide qu'elle, merci bien.

    Allons, M, ce n'est pas un tableau de chasse même si ma chienne est une chasseuse dans les gènes. Elle batifolle, point barre.

    4
    Lundi 31 Janvier 2011 à 16:59

    Mille excuses pour les coquilles et les fautes d'orthographe.

    Merci Patrick pour cette photo splendide.

    5
    M le
    Samedi 23 Août 2014 à 18:19

    Pas le moindre hémistiche ici n'argue en faveur de cette lecture, Maître Robert. L'homme, l'oiseau , le chien ne font que rejouer , sans effusion de sang, la scène de chasse que "croque" l'oei du peintre.

    On peut ne pas aimer les tapisseries de Beauvais, mais c'est une autre histoire....

    6
    ysiad
    Samedi 23 Août 2014 à 18:19

    Waow. C'est super beau, Jean. On voit le chien qui s'élance, l'oiseau qui s'envole.

    Bravo. C'est magnifique. Je voudrais aussi pouvoir écrire un poème sur mon chasseur à moi. Qui traque le sommeil sur son radiateur.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :