• Effets secondaires

     

    Brefs récits d’une poignée de maladies que vous avez toujours rêvé de contracter et de quelques autres qui au décours d’une fièvre atypique vous ont été révélées. Tel pourrait être le sous-titre de ce Précis de médecine imaginaire qu’Emmanuel Venet, se propose de conter. Que reste-t-il de nos maladies d’enfance ? Quelles extravagances, quelles résistances, quelles transgressions mettions-nous alors à l’œuvre pour traverser les épreuves de la vie ou pour simplement rester à la maison quand le monde du dehors ne raisonnait pas à notre goût ? De quelles meurtrissures passées tirons-nous aujourd’hui profit pour s’arranger de nos nouvelles indispositions ? L’auteur, devenu médecin psychiatre, égrène avec tendresse et bienveillance, délectation et ironie, ces obscures affections qui de temps à autre nous habitent et qui à l’occasion orientent notre destin.

    Il y est bien sûr question des petits arrangements avec le symptôme quand le mal fait irruption du côté d’un manque à être, quand l’émoi vient dire ce qu’il en est du moi, quand la douleur impose silence et obscurité, quand les doux leurres s’effondrent, quand un mot reste en travers de la gorge, quand les nerfs se mettent en pelote et fleurissent sur la peau, quand sifflent les oreilles et que la langue fourche, quand l’œil se met à tourner ou que le sang se fait encre, quand enfin la pesanteur fantasmatique des maux devient un véritable casse-tête.

    Ce précis n’est pas un livre chevillé au savoir médical, il explore savamment les effets d’une médecine qui échappe à la raison et qui, au delà de la simple clinique, nous transporte au seuil de l’inconscient.

    De quoi en être tout retourné !

     

    Précis de médecine imaginaire d’Emmanuel Venet aux Editions Verdier, 122 pages, 12€


  • Commentaires

    1
    magali
    Samedi 23 Août 2014 à 18:43
    Une bénédiction que ce titre, à l'approche de fêtes, on va régler la question du cadeau aux hypocondriaques, ça renouvellera l'idée de l'écharpe et de la bouillotte...

    KQM, raté, à une lettre près j'avais droit à un billet d'avion gratuit.
    2
    désirée
    Samedi 23 Août 2014 à 18:43
    A lire cette présentation, je me souviens d'avoir eu atrocement mal au nez quand j'étais petite avant d'aller à la piscine. Encore aujourd'hui, quand je vais à la piscine pour m'entraîner, j'ai encore mal au nez. En revanche, quand je vais au bureau, j'ai mal au dos. Sans doute le souvenir du cartable ? Non non non, le jeu des lettres c'est fini, j'ai peur que ça agace Patrick et qu'il ne me prive de blog.
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