• Commémoration (3)

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    Où l'on retrouve Jean-Claude Touray célébrant un grand nom de l'histoire...

     

     

    Caïn : erreur judiciaire ?

     

     

    Facile de commémorer la naissance ou la mort d’un personnage dont l’existence est mythique, aucune contrainte de date. Célébrons donc aujourd’hui le vingt millième anniversaire de la venue de Caïn en ce bas-monde. Caïn, l’aîné des fistons d’Eve et d’Adam, le premier criminel de l’Histoire a-t-on écrit, celui qui aurait assassiné son p’tit frangin Abel. Condamné en première instance à l’exil, sans appel possible, par un Dieu juge et partie.

     

    Je crois à l’innocence du présumé coupable.

     

    Abel ce salopiot, avec ses menus " méchoui et barbecue " associant viandes grillées aromatisées aux herbes de Judée, salades sauvages, fromage et dessert, faisait un malheur dans le secteur de la restauration. Dieu était un client régulier. De son côté, la soupe de légumes versée sur une tranche de pain d’épeautre que Caïn offrait à la consommation n’avait aucun succès. Dieu n’était jamais venu.

    D’où, dit-on, une jalousie, un mouvement d’humeur et des coups et blessures ayant entraîné la mort d’Abel avec intention de la donner. C’est une colère froide et raisonnée qui aurait conduit Caïn à émasculer son cadet avec un coupe-cigare avant de le clouer au sol d’un coup de pioche… Colère contre son chouchou de frérot toujours favorisé, et contre Dieu qui n’était pas végétarien.

     

    Voila l’opinion officielle, qui est celle de la grande majorité de nos concitoyens. Ils ont tendance à prendre l’aîné des rejetons d’Adam pour un assassin sans moralité, un quidam franchement pas fréquentable à jeter aux oubliettes. " Rien n’est bon en lui, y’a tout à jeter " pourraient-ils chanter, paraphrasant Brassens. Victor Hugo a pourtant montré que Caïn avait une conscience qui le tenait à l’œil et cela, jusque dans la tombe.

     

    On voit bien que toute l’instruction de cette affaire est à reprendre à zéro…On n’est même pas certain qu’il y ait eu mort d’homme. Encore moins que Caïn ait été, par jalousie, l’assassin de son frère.

     

    Caïn, agriculteur sédentaire, récoltait des céréales sélectionnées. Parallèlement, c’est lui qui a lancé, cahin-caha hue dia hop là, la domestication des animaux qui nous sont familiers comme l’âne et le bœuf, le chat et la souris ou encore le morpion. C’est un bienfaiteur de l’humanité, très moderne en son temps : le Néolithique.

     

    Abel, vagabond sans feu ni lieu, se nourrissait de rats du désert et de figues de Barbarie complétés de laitages et viandes fournis par son troupeau de chèvres. Il dormait à la belle étoile avec sa chienne. C’est surtout en rêve qu’il était devenu le pape de la cuisine branchée. Nomade accompagnant ses bêtes, Abel n’était qu’un va-nu-pieds.

     

    Et l’on voudrait nous faire croire que Caïn était jaloux de la réussite de son frère au point de le trucider !


  • Commentaires

    1
    M agali
    Samedi 23 Août 2014 à 18:22

    Ah Jean-Claude, c'est vraiment bien de rétablir ainsi la vérité préhistorique! J'ajouterais ce détail: le meilleur ami de Caïn, un dénommé Caha, ( l'expression polulaire témoigne du fait que l'on ne voyait jamais arriver l'un sans voir aussi l'autre) disparut étrangement le lendemain de la mort d'Abel et on ne le revit jamais. Or la v.o (version officielle) de la Bible n'en dit rien, preuve supplémentaire qu'ordre est venu d'En-Haut de museler l'enquête.

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