• A propos de poésie engagée... volet 2

    En cette fin d’année, Gilbert Marquès revient sur la question de l’engagement et de toutes ces choses qui font qu’au-delà des circonstances propres à chacun, l’on se décide ou non à sortir de l’isolement, à assumer les enjeux vitaux de notre époque et à y aller de notre propre parole.

     




    Pour cette dernière chronique mensuelle de l'année, j'entends poursuivre le débat sur la Poésie "engagée" en réponse notamment au commentaire de Jacques LAMY auquel je souhaite apporter quelques précisions.

    Cette expression a repris tout son sens politique et social lors des événements de Mai 1968. Elle signifiait alors que les idées devaient se concrétiser non seulement par l'expression, artistique ou autre, mais également par l'action.

    Chacun a ses raisons pour s'engager éventuellement dans la défense de multiples causes et si je suis d'accord sur le fait que créer représente un réel engagement, je me pose la question de savoir si c'est suffisant. Il est facile, toute proportion gardée, de torcher un beau poème bien ficelé pour faire pleurer dans les chaumières mais le créateur, le poète en l'occurrence, doit-il se cantonner à ce rôle ou bien payer de sa personne en montrant en quelque sorte l'exemple ? Plus explicitement, doit-il se borner à griffonner ses vers bien au chaud le cul dans son fauteuil en envoyant comme jadis ses disciples au casse-pipe ou bien doit-il aussi participer à la mise en pratique en montrant la voie à suivre ? Pour moi, la réponse ne fait aucun doute sachant qu'un poème ne résout rien s'il n'est pas suivi d'effet, s'il ne déclenche rien.

    Ainsi me revient en mémoire une réflexion de François MAURIAC qui, répondant à une interview paru dans la fin des années 60 dans "Le Magazine Littéraire" au cours de laquelle le journaliste lui demandait pourquoi il parlait toujours dans ses romans de la bourgeoisie bordelaise, a dit ;

    "Je parle seulement de ce que je connais"

    Je ne garantis pas l'exactitude intégrale de la formule que je cite de mémoire mais elle implique clairement selon moi, qu'il faut savoir de quoi on parle. Et je remarque à ce propos qu'aucune réponse n'a été apportée aux différentes questions formulées précédemment sur le possible rôle du poète. En serait-il donc seulement réduit à se faire plaisir en écrivant et subsidiairement à le partager avec des initiés ? Ne peut-il être aussi parfois et en même temps, le témoin et l'acteur de son époque et par-là même de sa vie sans pour autant "axer systématiquement ses rimes pour défiler entre la Bastille et la Nation" ? Le poète n'est-il pas aussi membre d'une société ? Doit-il se contenter d'en subir les outrances sans les dénoncer par l'écriture et les combattre par l'action ? Ne peut-il outrepasser les conventions morales et religieuses, quitte à se mettre hors la loi, pour participer à l'évolution de la civilisation ? Doit-il enfin laisser à d'autres le soin d'assumer ses propres responsabilités ?

    Personnellement, mon choix a toujours été à la fois simple et clair en tant qu'homme tout autant qu'au titre d'artiste. Je me suis battu pour certaines idées qui m'ont valu d'être jugé et emprisonné. Je n'en tire aucune gloire mais n'éprouve pas non plus de repentir. Au-delà de ces simples péripéties, j'estime que si l'homme s'assume, l'artiste y compris le poète, le doit aussi. Ceci signifie qu'il ne doit pas se limiter à créer en faisant attention à ne pas faire de vague mais aussi à poursuivre son travail en s'impliquant dans l'exploitation de son œuvre, de l'édition à la distribution en allant jusqu'à la rencontre avec les gens, et ne pas laisser cette seule charge à ceux dont c'est le métier, les éditeurs et les libraires. Se défausser de cette part de responsabilité revient à accepter nécessairement de se laisser tondre la laine sur le dos et de limiter l'impact de sa propre création.

    Ceci soulève depuis longtemps un problème constitué de la différence de conception de l'art entre ceux réputés professionnels et les autres. Les premiers vivent au sens matériel du terme, de leurs activités artistiques. Ils en subissent les charges sociales et fiscales. Par contre, les seconds ont souvent un autre métier leur permettant de ne pas se poser de questions existentielles sur leur présent et leur futur. Ils perçoivent salaire ou retraite et abordent l'art avec une éthique bien particulière. Pour nombre d'entre eux, toute question financière mais aussi politique ou sociale doit être exclue. L'art pour l'art en somme… Demandez donc aux intermittents ce qu'il en est de leur situation et ce qu'ils pensent de cette conception. Les mécènes ont disparu et les sponsors, lorsqu'il y en a, ne sont pas des misanthropes. Ils veulent des retours sur investissements et d'un autre côté, l'artiste dont le poète, doit subvenir à ses besoins essentiels. Comment fait-il lorsqu'il essaie de survivre de son travail artistique ou qu'il veut publier un livre même à compte d'éditeur ou monter un spectacle ? Utiliser le système ne signifie pas l'approuver. S'en servir pour gagner sa vie est en même temps essayer de faire entendre sa voix donc la possibilité de toucher un public potentiel et le sensibiliser également à d'éventuels changements sans pour autant cesser de le divertir.

    Il serait peut-être temps d'arrêter de se voiler la face quand il question d'art et d'argent. L'art n'est pas neutre et bien que ce soit regrettable, il a été transformé peu à peu en produit de consommation quand ce n'est pas de spéculation même si de la part de l'artiste, il demeure avant tout un geste vers l'autre. Certes, la poésie échappe encore à ce phénomène quoique si nous voulons une culture étatique, il suffit de laisser faire les autorités sans réagir ou mieux encore, de poursuivre sur la voie empruntée par certains de ne froisser personne. Ne nous préparent-elles pas une télévision publique qui pourrait devenir une télévision soumise à l'état puisque comme au bon vieux temps des dictatures, le directeur en sera nommé par les ministres ? De là à recréer une censure omnipotente interdisant la liberté d'opinion et de pensée, il n'y a qu'un petit pas à franchir. Il peut vite mener au musellement de tous les contradicteurs et donc d'une potentielle opposition politique et par voie de conséquence culturelle, si nous laissons faire. Il existe déjà tant d'atteintes à nos libertés fondamentales que nous devrions accepter en sus de nous taire et de ne pas agir ?

    Si tel est le cas, préparez-vous, bonnes gens, à pleurer toutes les larmes de votre corps, vous n'avez pas fini d'être torturés ! La politique de l'autruche n'a jamais sauvé personne et celle du mou pas davantage. La res publica (la chose publique) n'appartient pas au seuls politiciens mais au peuple avant tout, donc aux poètes aussi.

    Aussonne, le 18 décembre 2008

     

    PS  Bonnes fêtes à tous ! Joyeux Noël d'abord et Bonne Année 2009 ensuite avec beaucoup d'amour, de bonheur, de paix, de liberté et surtout la santé parce que pour ce qui est de la crise, si nous l'avons, nous en sortirons !


  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Décembre 2008 à 18:52
    Merci et bravo pour ces mises au point. Il est vrai que l'intransigeance est plus aisée avec un revenu fixe, mais l'écriture subversive et libertaire doit être défendue, comme vous le faites si bien.
    2
    Jeudi 22 Janvier 2009 à 18:39
    Bonjour,

    Je suis un peu perdu au milieu de tous ses commentaires richements commentés. Je ne sus pas certain que la poésie se doive d'être toujours engagée, en revanche, je pense que le poète (la poétesse) doit l'être.
    Et j'adhère bien volontier à l'idéé que le "poème ne résout rien s'il n'est pas suivi d'effet, s'il ne déclenche rien."
    3
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    CIT.
    Cette expression a repris tout son sens politique et social lors des événements de Mai 1968. Elle signifiait alors que les idées devaient se concrétiser non seulement par l'expression, artistique ou autre, mais également par l'action.
    .
    "Poésie engagée" n'a pas de signification réelle et encore moins en se référant aux évènements de mai 1968.
    S'engager en politique exclusivement, revient (pour le Poète) à accaparer la Poésie pour cette unique fin, tout comme les royalistes se sont emparé de la fleurs de lys, les fascistes du salut romain, les révolutionnaire portugais de l'oeillet, les socialistes français de la rose, etc...
    .
    En ce qui concerne les évèments de mai 1968, j'ai relevé dans les interviews de Gesmar (... un "échec"), de Cohn Bendit ("... une erreur : nous avons obtenu les effets opposés à ce que nous espérions") et de Krivine ("... nous n'avons pas su aller jusqu'au bout, ni décider la classe ouvrière à soutenir à fond notre action : les prolétaires se méfiaient de nous..."), ce dernier convolant quelques mois plus tard (800 invités, le "gratin parisien" de droite et de gauche), enfin bref...
    Gesmar, Cohn Bendit et Krivine avait une vingtaine d'années à l'époque et maintenant il ont... quarante ans de plus, bien évidemment. Ceci explique peut-être aussi cela.
    .
    Clémenceau disait "Qui n'est pas révolutionnaire à vingt ans est un imbécile, qui l'est encore à cinquante est un idiot..."
    .
    Ainsi, Paul Déroulède :
    écrivain nationaliste, militariste, putchiste, etc. serait considéré de nos jours tel un "poète engagé" (tout comme Céline ou Charles Mauras) au sens que vous donnez à ce terme. Je ne parle évidemment pas de la beauté de leurs écritures (celles de Céline et de Mauras) qui me semble peu contestable, mais du fondement de leurs engagements qui est à l'opposé de ce que vous souhaitez imposer aux Poètes...
    .
    Si je comprends bien (moi, j'ai toujours des doutes !), vous pensez à l'engagement du Poète suivant "la ligne" (rouge bien sûr) que vous lui dicteriez, est-ce bien cela ? En quelque sorte le Poète serait "libre" de respecter cette ligne, mais pas de s'y opposer : Ai-je bien compris ? Il en était ainsi des écrivains d'État sour l'ère stalinienne : en respectant rigoureusement les diktats du nouveau tsar, ils avaient le droit d'accès aux commerces réservés, à la datcha, évitaient les goulags, etc... de vrais Poètes engagés, quoi !
    Donc, se référer aux évènements de mai 1968 pour déterminer la place de la Poésie dans la Société est une démarche totalement indadaptée.
    .
    J'ignore, Gilbert Marquès, la qualité de vos textes, mais je serai curieux (et même heureux) de lire vos poèmes "engagés".
    .
    .
    CIT.
    Pour moi, la réponse ne fait aucun doute sachant qu'un poème ne résout rien s'il n'est pas suivi d'effet, s'il ne déclenche rien.
    .
    Heureux homme qui ignore le doute ! Lorsque vous dégustez (raisonnablement) un verre de bon vin : quels en sont les effets et qu'est-ce que cela déclenche ? Rien, si ce n'est une agréable sensation harmonieuse gustative. À moins, qu'à l'imitation des grognards de Napoléon, vous n'abosrbiez une goulée de rhum avant de monter à l'assaut.
    Les deux manifestations sont possibles : il n'y a donc pas de rôle précis attribué au vin ou au rhum. Ainsi en est-il de la Poésie...
    .
    Pourquoi voulez-vous attribuez obligatoirement un unique rôle, social et politique, aux poétes ?
    Les poétes ont de multiples rôles suivant leurs approches de l'actualité, leurs ressentis émotionnels dans l'instant, leurs préoccupations du moment, etc..
    Vouloir leur attribuer à tout prix un unique rôle orienté socialement reviendrait à obliger les comédiens à ne jouer au théâtre que du Beaumarchais et à ignorer les pièces humoristiques de Sacha Guitry, par exemple.
    .
    .
    Mais vous n'êtes pas seul au Monde, Gilber Marquès, à avoir des idées, qui sont les vôtres et que les Poètes n'ont nulle obligation de partager ; et je dis cela au nom de la sacro-sainte liberté à laquelle je riens plus que tout.
    .
    Votre propos devient dérivant en énonçant le rôle des intermittents (pour moi, un éléctricien ou un machiniste ne doit pas être assimilé à un artiste intermittent, mais à un technicien devant être posté en CDI, et cela contrairement au principe appliqué il y a quelques années par les chaînes publiques et privées !) ou de la publicité (je me souviens du tollé suscité autrefois par l'insertion de la publicité sur les chaînes publiques : "les radios tomberont aux mains du capitalisme...", s'écriaient unanimes les partis de gauches (ainsi que Jean-Marie Le Pen !.) Mais maintenant que la pub abrutissante ("parce que vous le valez bien...") va être supprimée, les radios-télévisions publiques seront "aux mains de l'État".
    Je me permets de rappeler que le Président de la République et les députés de l'Assemblée Nationale ont été légitimement et démocratiquement élus par une MAJORITÉ de français, et qu'il conviendrait aussi, par instants, d'en respecter le choix.
    .
    Je hais les dictature quelles qu'elles soient, ni les manigances partisanes qui consistent plus à s'attribuer une part (ou la totalité) du pouvoir, qu'à se pencher sur la misère humaine.
    .
    Oui, je sais, vous êtes un "artiste-révolutionnaire-écrivain-poète",
    vous avez fait de la prison et avait eu un cancer, il y a 12 ans, et vous êtes l'unique cas, ce qui semble vous donner le droit (que vous vous attribuez, peut-être avec raison, d'ailleurs, qui sait) de dicter leur conduite à vos pairs...
    .
    Quant à moi ? Un torcheur de poème , le cul sur une chaise, bien au chaud (vous qui vous agitez dans le malheur, la maladie et dans le froid?
    Mais cela ne vous regarde pas ! Un peu de dignité, voyons
    Les vrais Poètes sont des hommes libres, Gilbert marquès
    .
    .
    Ma diatribe achevée, je vous souhaite,
    Gilbert Marquès, (non pas un bon Noël qui est une fête, quoi qu'on en dise, religieuse), mais "un bon bout d'An, comme on dit à Marseille et "À l'an qué ven !"
    .
    Bon vent à vous et que les flots vous soient cléments...
    .

    4
    marques gilbert
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    Ah mon cher Monsieur LAMY,
    J'attendais votre commentaire dont je ne doutais d'ailleurs pas du contenu ! Autant dire que je ne suis pas déçu...
    Ceci dit et contrairement à ce que vous pensez et même si je ne me suis jamais caché être plutôt situé politiquement plus à gauche que nos socialistes actuels, je n'oblige personne à penser comme moi et vous en êtes d'ailleurs l'exemple vivant avec lequel je débats bien volontiers.
    Vous doutez, écrivez-vous, et nous doutons tous à un moment ou à autre. Toutefois, mon propos qui vous hérisse n'a pas pour but de vous obliger, vous pas plus que quiconque d'ailleurs, à y adhérer. Vous êtes et nous sommes tous libres, je vous l'accorde. Mais pour combien de temps encore ? Mon propos a seulement un seul but que semble d'ailleurs avoir compris Léonie COLIN, celui d'attirer l'attention des acteurs de la culture, y compris les techniciens mais aussi les artistes qui appartiennent aux intermittents, que la culture et la création sont en danger. Que vous n'y croyez pas vous regarde mais c'est néanmoins une réalité.
    Je note d'ailleurs votre lourd silence à propos des moyens de subsistance des artistes professionnels vivant de leur travaux artistiques alors que vous ne vous privez pas de citer certains de mes propos non pas en les déformant, je vous dois cette justice, mais en les détournant de leur signification, tentant de me faire dire le contraire de ce que j'ai écrit. Bien que de bonne guerre dans l'utilisation de la polémique, le procédé reste grossier en tirant des extraits hors de leur contexte.

    Voilà qui me laisse supposer que vous appartenez à cette catégorie de gens bien nantis qui a la conception de l'art  pour l'art sans se préoccuper du reste mais la réalité est bien différente, pour quelques autres et moi. Il est très beau d'étaler sa culture comme de la confiture sur une tartine de pain mais citer les activistes de 68 comme vous le faites ne sert à rien. Que vous le vouliez ou pas, si ces événements n'étaient pas survenus, nous en serions à une certaine forme de Moyen Age, notamment pour les femmes. Je vous renvoie à mes propos traitant de cette époque qui figurent en archives du présent blog et auxquels vous n'avez pas réagi.
    Quelques précisions maintenant, si vous le permettez. D'abord, je le répète, je n'impose rien, je propose ou j'essaie de faire prendre conscience de certaines choses qui m'agacent. Je ne dicte sa ligne de conduite à personne et je ne vous oblige d'ailleurs pas à lire mes propos. Pour répondre à l'une de vos questions, je n'attribue pas aux poètes de rôle social ou politique, il l'a de fait à partir du moment où il est homme et obligatoire citoyen d'une société. Il n'est pas obligé pour autant d'en faire un thème de ses créations, certes, et pour ce qui me concerne, je ne crée pas essentiellement sur ces sujets mais je les aborde effectivement. Ils ne sont pas plus tabous que les autres. Et non, je ne crève ni de faim ni de froid mais ce n'est certainement pas grâce à des personnes faisant du seul doute leur credo au point de toujours vouloir ménager la chèvre et le chou sans jamais vouloir se mouiller pour ne choquer personne. Vous ne me connaissez pas, écrivez-vous. Pourtant, nous avons voisiné dans certaines publications et pour être tout à fait franc, je connais bien le milieu poétique auquel vous appartenezet dans lequel j'ai d'ailleurs de bonnes relations. Donc, et si vous tenez vraiment à en savoir davantage, tapez simplement mon nom sur un moteur de recherches et il vous renverra vers différents sites où sont publiés de mes textes.
    Et pour en  terminer, permettez que j'emprunte moi aussi à la publicité pour vous dire ceci "Nous n'avons probablement pas les mêmes valeurs"... Quant à respecter ceux qui ont élu les pantins que vous avons actuellement à la tête du pays, vous vous doutez bien que je préfère les ignorer mais je conçois que vous puissiez penser le contraire et les encenser. En cela, j'admets complètement votre contradiction mais me répondant, Cher Monsieur Lamy, vous faites acte politique. En êtes-vous conscient ?
    Néanmoins, Bonne Année 2009 à vous et en espérant aussi que nos débats amusent les lecteurs !

    5
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    La question est :  le poème doit-il obligatoirement résoudre quelque chose ?  Et le peut-il seulement ?
    .
    Le bon vin, la bonne chère, les beaux score, les discours, les belles théories, les folles idéologies, les intolérantes religions, etc. etc., suivis (souvent malheureusement) d'effets, résolvent-ils quelque chose ?
    6
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    La réflexion précédente me parait tellement pertinente appliquée à la Poésie, que j'ai effectué une recherche sur mes propres rimailleries, et je me suis aperçu que les messages les plus fréquemment heureux (coucher de soleil, petites fleurs, amours, délices et orgues, etc.) étaient ceux du début de mes écrits.
    7
    Lastrega
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Ce "cri" est tout simplement MAGNIFIQUE ! Bravo, l'ami Jacques...
    8
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    "À la Vie : en cortège aux êtres que j'aimais,"...  bien sûr !
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      Commentaire :


    9
    Plume du Sud
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Je suis l'auteur du message sur les informations anxiogènes. On m'a prévenue qu'il avait été repris ici. Je suis contente que vous partagiez mon avis.
    10
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Je n'ai pas vraiment l'impression, Gillbert Marquès, que ces débats "amusent " les lecteurs, qui, pour la plupart, n'ont que faire des états d'âmes de Stephen Blanchard. Ils préfèrent visiblement naviguer sur le Pythagore de Suzanne Alvarez, rêver grâce aux poèmes de Corinne Jeanson et de Jean Calbrix, entre autres textes... Et je trouve qu'ils ont bien raison !
    .
    Ceci dit, ce que je n'apprécie guère ce sont les digressions permanentes (les intermittents du spectacle, le naufrage de la Poésie, le manque de culture, le "nantissement" de certains, etc.) échappant ainsi au motif principale de notre discussion : l'écrit de Stéphen Blanchard.

    .
    Celui-ci n'accepte pas d'autres points de vue que les siens, et considère que les poètes qui ne partagent pas son évanescente idéologie sont indignes. Il n'hésite d'ailleurs pas à manier l'insulte à leur égard...
    .
    Comme c'est vous qui proposez ce texte, je pense que vous en avez pris connaissance auparavant... Qui sait ?
    .
    En outre, vous précisez que vous n'avez rien à ajouter à ce pamphlet, donc vous en approuvez et le style et le fond. Alors ne venez pas me dire que vous n'imposez rien, que vous acceptez les idées d'autrui, je parle de ceux qui "torchent' leurs poèmes ou "griffonnent" leurs textes (vous, vous "écrivez", bien évidemment.) Trop de clichés et d'éxpressions rebattues finissent par lasser, surtout venant d'un authentique littéraire... C'est vraiment regrettable !
    .
    Vous avez le droit de politiser le débat si cela vous chante, tout comme j'ai celui de ne pas désirer vous suivre sur ce terrain... Toutefois, je pense que vous avez aussi parfaitement le droit de traiter nos gouvernants actuels de "pantins" (vous n'êtes que le second à le faire, après... Jean-Marie Le Pen, hélas !)
    .
    Vu votre position sur le sujet, je suppose que vous élaborez des "poèmes engagés", mais lorsque je vous demande d'en placer un ici, "vous noyez le poisson" en me disant d'aller lire vos textes je ne sais où. Je participe à de nombreux concours de poésie (et de nouvelles, aussi), mais je ne me souviens pas, sur l'instant, d'avoir lu votre nom sur les palmarès. Si vous écrivez de tels poèmes, placez-en un en cette rubrique : nous y verrons nettement plus clair en comprenant mieux la cause ue vous entendez soutenir.
    .
    J'aurais souhaité débattre réellement et sérieusement de littérature avec vous (afin que je puisse "tartiner" ma culture, à côté de la vôtre, bien réelle cele-là...) .
    D'ailleurs, vous avez eu l'amabilité il y a quelques temp de m'iinformer avoir commandé mon recueil : "Vous aurez de mes nouvelles !" Je vous en remercie et je sais que vous l'avez reçu maintenant puisqu'l est distribué en 48 heures sur Amazon et obtenu en une semaine chez un libraire. Alors, faîtes-moi ce grand plaisir de me donner votre avis de littéraire sur ce recueil. Bien sûr pas sur toutes les nouvelles, mais sur la première qui n'est pas très longue (car je présume que vous êtes très occupé.)
    .
    Tenez, nous allons faire un marché. Je suis déchargé de répondre à vos messages tant que vous n'aurez pas placé ici un de vos poèmes engagés, ni donner votre point de vue sur la nouvelle d'entrée de mon recueil : d'accord ?
    .
    Bonne année à vous,
    Gilbert Marquès et surtout continuez à écrire vos poèmes libertaires qui vont bientôt nous réjouir le coeur sur ce site...

    11
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Comme je suis curieux de nature et que ta nouvelle m'a mis l'eau à la bouche, je suis allé sur le site de ton éditeur et j'ai commandé ton recueil dont il est dit du bien.
    Question : il existe un site au nom de Jacques LAMY qui semble un auteur/chanteur/compositeur/interprète qui serait du côté de La Rochelle. Serait-ce-toi alors que ça ne semble pas te correspondre ?
    Merci d'avance pour ton éventuelle réponse et si tu veux me joindre directement, je pense que Patrick pourra te communiquer mon adresse.
    Cordialement

    Commentaire n° 9 posté par marques gilbert le 17/11/2008 à 10h18
    12
    marques gilbert
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    Bien, j'ai lu comme il se doit avec attention votre dernier commentaire.
    Revenons par conséquent puisque vous le souhaitez, à la diatribe de Stéphen BLANCHARD. Vous portez à son sujet, un jugement qui n'engage que vous mais aussi, je le reconnais, quelques autres. Moi-même, je suis loin de partager tous ses points de vue et opinions, ce qui nous vaut assez souvent des échanges plutôt vifs depuis plusieurs années. Il a ses idées, vous les vôtres et moi les miennes. Elles peuvent parfois se rencontrer consensuellement sur certains sujets précis. En l'occurrence, je ne nierai pas partager au moins partiellement mais en grande partie tout de même, ce qu'il a écrit dans cette sorte de manifeste. C'est cet écrit qui m'a intéressé et pas le bonhomme privé qu'il y a derrière et pour tout vous dire, cette réaction... épidermique m'a même un peu étonné de sa part. C'est la raison pour laquelle j'en ai fait un A Propos. Que vous partagiez ou non ce point de vue ne regarde que vous et je me garderai bien de vous le reprocher. Nous avons a priori une histoire artistique mais aussi personnelle différente qui nous fait aborder les conceptions concernant l'art d'une autre manière. Bref, on pourrait débattre sans fin sur le sujet et je n'y suis du reste pas opposé mais le lieu me semble mal choisi encore que nous pouvons continuer sur ce blog si vous le soutaitez. Toutefois et comme vous le faites remarquer, ce type d'échanges peut éventuellement lasser le public de ce blog et je vous propose pour ma part de le poursuivre de façon plus privée quitte d'ailleurs à faire ensuite profiter les lecteurs du résultat de nos discussions.
    J'en reviens donc à l'objet de votre proposition qui est de débattre littérature même si ce n'est pas  le sujet des deux A Propos qui se sont succédés. Vous me demandez deux choses : que je publie un texte engagé et de vous donner ensuite mon avis sur votre livre. Publier ce genre de poème ici ne me semble pas être le lieu adéquat même si vous le faites couramment mais je ne me défilerai pas et vous trouverez ci-dessous un texte parmi d'autres.


    L'EMIGRANT II

    Quelque chose comme une ombre au tableau
    Peut-être... la couleur de ma peau
    Ou bien mon regard noir mais qu'importe
    La vindicte populaire m'emporte

    Me voilà chouette clouée à sa porte
    Conjurer le mauvais sort l'exhorte
    A sacrifer de vrais innocents
    Pour assouvir son besoin de sang

    Je peux crier nul jamais ne m'entend
    Qui pourrait s'inquiéter d'un mécréant
    Né loin des rues de cette triste ville
    Où même le soleil bas m'est hostile

    Des idées me tuent puis m'éparpillent
    Vengeance crient-elles ces rats nous pillent
    Est-ce à cause de la couleur de ma peau
    Que l'ombre a soudain noirci le tableau

    Cela vous convient-il ? J'insiste néanmoins sur le fait qu'écrire est une chose mais qu'agir pour que de telles choses ne perdurent pas n'en est pas une autre mais bien un prolongement. Ainsi nous avez-vous gratifié d'un poème, au demeurant fort bien écrit, sur les SDF. Mais permettez-moi à mon tour de vous poser la question suivante : ce texte est-il seulement un effet de manche comme savent en faire les avocats ou bien vous impliquez-vous effectivement dans une action caritative consistant à aider ces gens ? Si oui, bravo ! Si non, je pense qu'il est facile de se dédouaner en écrivant ou en donnant une piécette tout en ayant l'impression d'avoir fait sa BA. Mais je ne préjuge pas de votre réponse et je l'attends.
    En ce qui concerne votre recueil de nouvelles, je suis désolé mais il doit y avoir méprise. Je n'en connaissais pas l'existence et en recherchant dans mes fichiers, vous ne figurez pas comme auteur dans ma bibliothèque ni d'ailleurs comme l'un de mes correspondants si l'on excepte nos récents échanges. Qu'à cela ne tienne, je suis prêt à réparer cette omission et je vais de ce pas commander votre ouvrage pour vous dire plus tard ce qu'il m'inspire. Je ne suis pas rancunier  bien que vous m'ayez reproché de faire de la publicité pour mon dernier livre sur ce même blog. Que faites-vous d'autre ? Rien d'ailleurs ne vous empêche de le faire et je n'en fais pas un scandale.
    Vous précisez encore participer à de nombreux concours et n'avoir jamais à cette occasion, rencontré mon nom sur des palmarès. Voilà qui est ma foi assez normal pour ces dernières années. Le nombre de concours  pour des nouvelles ou des poèmes auquel je participe est très limité. Je favorise largement l'édition et depuis plusieurs années maintenant, je sors au moins un livre par an quand ce n'est pas deux. Je n'ai pas l'intention de vous raconter ma vie mais sachez tout de même que j'ai derrière moi une carrière artistique vieille de plus de cinquante ans et littéraire d'une quarantaine d'années. Comme tous au début je pense, j'ai participé à de nombreux concours et comme tous, j'en ai gagné certains, j'ai été distingué à quelques-uns et je n'ai rien obtenu à d'autres. C'est la loi du genre comme il est dans les règles aussi de voir certains jurys plébisciter un texte et d'autres ne pas l'apprécier. Nul ne peut plaire à tout le monde et c'est aussi vrai pour les lecteurs, vous devez le savoir. Certes, recevoir un prix fait toujours plaisir et flatte l'ego mais ce n'est pas nécessairement un gage de qualité ni même de succès. Certains auteurs, vous le savez sans doute et peut-être même en connaissez-vous, n'ont jamais participé au moindre concours mais sont appréciés des lecteurs. D'autres ont un palmarès impressionnant mais ne trouvent pas grâce auprès du public. C'est là un mystère qu'il serait vain de vouloir percer et pour ma part, il y a bien longtemps que je ne me pose plus de question sur ce sujet. Mon palmarès est ce qu'il est et je ne cours pas après les prix même si je ne crache pas dessus lorsque j'en obtiens. Le plus important reste pour moi de pouvoir travailler. Après une quinzaine de livres publiés depuis 1972, j'ai mon lectorat et suffisamment de commanditaires pour me permettre non pas de faire fortune mais de vivre décemment.
    Soyez asuré cependant que je je suivrai votre conseil à la lettre et j'écrirai encore quelques poèmes libertaires même si la prose consomme la majeure partie de mon temps voué à l'écriture...

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    marques gilbert
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32

    Certes mais il n'en reste pas moins que je n'ai pas passé commande sinon le livre aurait été répertorié, ce qui n'est pas le cas. Faut dire que j'ai eu deux contretemps successifs : absence de disponibilité de ma carte bancaire pour raison de piratage et le problème a mis quelques jours à sa résoudre puis refonte complète ensuite de mon installation informatique qui m'a privé d'Internet durant deux semaines environ.
    Toutefois, le manque est réparé puisque à la suite de mon précédent message, commande vient d'être passée. Je devrai par conséquent recevoir le livre dans quelques jours et nous verrons alors pour compléter.
    Ceci dit, je viens de lire la nouvelle qui vient d'être mise sur le blog concernant un Noël durant la guerre d'Algérie. Littérairement parlant, c'est un sujet que je connais mal, les événements d'Algérie j'entends. Quant au texte lui-même, je suppose qu'il s'agit d'un souvenir qui me rappelle un film relativement récent dont l'action se situait durant la guerre de 14 pendant laquelle les soldats enemis des tranchées ont conclu une trêve tacite au cours de laquelle ils ont pactisé fraternellement, ce qui ne les a pas empêché de reprendre la boucherie ensuite. Ici, le thème est un peu différents puisqu'il s'agit de faire oublier aux soldats l'éloignement en essayant de fêter tout de même l'événement. La fin pourrait être cocasse si elle n'était pas pathétique comme souvent en pareil cas. Quant à la valeur littéraire, elle est indéniable mais je n'en attendais pas moins de vous après la lecture de vos poèmes. Seul le sujet ne m'attire pas spécialement. Je suis plutôt un... médiéviste.
    Bonsoir !

     

    14
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    Comme vous m'aviez dit avoir commandé ce recueil et non que vous alliez le faire, j'ai cru que c'était effectif et je vous ai involontairement forcé la main... Je vous prie de m'en excuser.
    .
    Mon "histoire" se déroule dans un Centre d'Instruction en Algérie et non lors d'un combat dans les tranchées des Ardennes en 1914 (heureusement pour les jeunes recrues venues de France !) Quant à moi, je venais de terminer mes études universitaires (Sciences Physiques), lorsque je me suis trouvé embarqué dans cette redoutable aventure...
    .
    Moi aussi j'aime bien m'abreuver de moult hanaps en m'esbaudissant avec maintes ribaudes...

    .
    15
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    UN CRI...
    .
    .
    Je l"aime cette Vie et je l'aime à jamais,
    Et je m'accroche ainsi, tel un chat de montagne,
    À la Vie : en cortèhe aux êtres que j'aimais,
    De Provence et de l'Est, mais aussi de Bretagne...
    .
    Parfois s'éteint la guerre au coucher du soleil...
    À l'aube floréale, au printemps qui m'enchante ;
    Je l'oublie aussitôt dans un songe vermeil :
    Quand s'éveille la Paix, c'est "Ma" paix que je chante !
    .
    Je pense à vous souvent parias de Delhi,
    À vous "blacks" des ghettos, à vous fils d'Érythrée
    Qui n'êtes que malheurs perçus comme délits
    Quand la misère perd une âme sinistrée...
    .
    Je voudrais que mon cri transperce tous les coeurs,
    Fasse taire la haine, apaise les consciences,
    Nous incite au partage,enfouisse les peurs :
    La Vie est cet instant qui meuble nos silences...
    .
    .

    Jacques LAMY
    16
    LAMY Jacques
    Samedi 23 Août 2014 à 18:32
    <table style="background-color: #e3d3c5;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" width="100%"> <tbody> <tr> <td class="petit" style="width: 50%; text-align: left;">Posté le 13/03/2009 21:41:26</td> <td style="text-align: right;" width="20%"> <table border="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr style="background-color: #ffffcc;"> <td class="menumessage">Profil</td> <td class="menumessage">Editer ce message</td> <td class="menumessage">Répondre en citant ce message</td> <td class="menumessage">Envoyer un mail à Plume du sud</td> <td style="border: 1px solid #ffcc66; text-align: center;">Send a private message to Plume du sud</td> </tr> </tbody> </table> </td> </tr> </tbody> </table>
    Je crois que l'engagement unidirectionnel des poètes, des écrivains et des médias placent les individus en état de saturation. Il existe pourtant de bonnes choses sur terre : pourquoi vouloir systématiquement les celer au profit d'évènements malheureux.
    .
    Voici un message magnifiquement écrit et pertinent de " Plume du sud" relevé sur MDA.
    .

    Tel est son avis (et nous le partageons.)
    .
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    "Je trouve que les informations nationales, internationales, par voie de presse ou par la télévision sont devenues trop anxiogènes. Ou bien l'ont-elles toujours été, et y suis-je particulièrement sensible en ce moment?
    On dit que les français n'ont pas le moral, mais on le leur assène statistiques à l'appui du matin au soir. Qu'on ouvre les pages des journaux ou qu'on allume la télévision, et on entend crise, licenciements, SDF mort de froid, fusillade dans un lycée, cycliste tué par une voiture conduite par un homme en état d'ivresse, séisme par ci, tornade par là, un père de famille qui égorge sa femme et ses trois enfants et met le feu à sa maison, des jeunes foudroyés par une avalanche,une lycéenne qui périt dans un attentat en Egypte, et j'en passe...
    Je sature. Je me sentais triste depuis quelques temps, je mettais ça sur le compte de la fatigue hivernale, puis j'ai compris combien l'empathie que j'éprouve pour le chagrin de tous ces gens est dévastatrice. J'éteins la télé et j'y pense encore. Et j'ai mal pour eux. Et je suis révoltée, par les ignominies commises, par les injustices du sort, par mon impuissance face à tous ces drames.
    Je ne suis pourtant pas du style à faire l'autruche, ou à nombriliser sans complexe. Je m'intéresse au monde, aux autres, je veux savoir, je veux comprendre. Je comprends surtout qu'il n'y a rien à comprendre. Pourquoi un tel se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, pourquoi un être "humain" peut faire autant de mal à d'autres, même à ses propres enfants. Cela dépassera toujours mon entendement, comme les massacres en RDC, comme la pédophilie.
    Ce que j'ai ressenti en revanche, c'est la complaisance médiatique à nous servir en patûre cette souffrance humaine. Elle fait vendre du papier, elle fait grimper l'audimat? Hier je suis tombée dans une salle d'attente sur un ancien magazine qui relatait le séisme chinois. On y voyait des mères hurlant de douleur sur le cadavre de leur unique enfant. La main d'une petite morte à 7 ans dans son école, le stylo resté accroché à ses doigts. Manipulation? A-t-on déposé le stylo dans les doigts de la fillette pour multiplier "le choc des photos"?
    Ce soir je fais une pause. Sans journaux, sans infos. Juste un temps, allez, pardonnez-moi, ce n'est pas de l'indifférence, c'est de la saturation.
    Ou alors proposez-moi la face cachée du monde, celle du bonheur, celle qu'on ne montre pas, qu'on ne raconte pas. Dites-moi qu'il y a des gens qui s'aiment, qui se marient, qui font des enfants, qui se protègent, des gens généreux, plein d'idées et de générosité, les anonymes, les bénévoles, qui donnent leur temps, qui donnent leur sang, pour les plus vieux, les plus faibles. Parlez-moi de ces anges qui font sourire quelqu'un, ce sont eux les héros, pas les psychopathes aliénés par leurs jeux vidéos violents. Montrez-moi des artistes, qui créent, qui inventent de belles choses, des humoristes qui font rire, des pompiers qui sauvent, des mamans qui cajolent, des bals où on danse à n'en plus finir, des salons où l'on discute, où l'on apprend, où l'on se parle droit dans les yeux. Et des lieux où l'on joue, où l'on gagne, des médailles en or ou en chocolat. Les victoires de la vie, celles de tous les jours.
    Montrez-moi que ce monde-là existe aussi. Le bonheur est contagieux. L'espoir aussi, peut-être.
    J'ai trop parlé, comme toujours. Ecrire, c'est crier...

    Plume du Sud "
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