• A propos de SILEX,

    le dernier roman d'Alain Emery publié chez Zonaires éditions

    Post lectures

     

    Roman bref mais d’autant plus efficace. Je viens de le lire d’une traite, sans pouvoir le lâcher, pris autant par le langage du narrateur, “héros” du roman, que par les événements de l’histoire. L’individu, borderline, légèrement psychopathe et quelque peu sentencieux, à mon avis, est éclairé (en lumière noire) par le style à la fois imagé (poétique) et fluide d’Alain Emery. Un style qui colle parfaitement avec le profil psychologique du personnage. L’introspection menée par ce dernier ne nous le rend pas sympathique et pourtant on s’attache à son monologue désenchanté. L’écriture sait aussi donner à la contrée inhospitalière où l’action se déroule des aspects fantasmagoriques et menaçants. On y rencontre des personnages sauvages et violents, dont on découvre peu à peu les liens délétères. Ce récit est un conte noir comme on peut en raconter aux grands enfants que nous sommes. En résumé, ne le ratez pas !

    Joël Hamm

     

    Je suis de plus en plus épatée par l’originalité de son style, de ses descriptions et portraits imagés et l'atmosphère qu'il parvient à faire régner dans ses romans et ses nouvelles.Je ne peux que souhaiter à Silex et à son éditeur un succès sans pareil.

    Danielle Akakpo

     

    Pour un auteur qui sait manier les mots, synthétiser un récit, installer des ambiances sans rajouter des effets, un roman court – appelé aussi "novella" – possède autant de force qu’un ouvrage de plusieurs centaines de pages. Alain Émery est le parfait exemple de ces écrivains offrant aux lecteurs des textes aussi forts que raffinés. Il ne cache pas que c’est à travers les nouvelles – il en a écrit beaucoup – qu’il éprouve un plaisir narratif majeur. Il n’a pas son pareil dans les portraits, c’est un fait. Parfois, c’est l’intrigue qui impose son format, la brièveté d’un roman ne nuisant en rien à sa qualité. Noirceur, c’est le maître-mot de cette histoire – qui démontre une fois de plus le talent réel d’Alain Emery.

    Claude Le Nocher

     

    Je viens de refermer le dernier roman court de mon camarade Alain Emery, un western montagnard, noir et désespéré. Des tableaux baroques à la Sergio Léone puis du Manchette noir et lapidaire (“ô dingos, ô châteaux” ou “Le petit bleu de la côté Ouest”). Alain m’avait suggéré de ne pas le lire le soir, mais le matin, c’est pire : on fait quoi, après une telle claque ? A part se remettre soi-même au boulot en espérant produire au moins une phrase aussi belle que celles qui viennent de nous traverser…

    Fañch Rebours

     

    Je n’avais rien lu d’Alain Emery depuis quelques temps et en tournant les pages je me suis rendue compte à quel point cela me manquait ! Un style viril et poétique servi par un conteur qui vous embarque pour une visite intense au cœur d’âmes sombres, d’un paysage dont on ne sait s’il façonne les hommes ou si ce sont eux qui le travaillent au corps, un suspense qui tient la route jusqu’à la ligne d’arrivée et au final, une lecture prenante. Et comme souvent, un goût pour les années d’après-guerre.
    À consommer sans modération !

    Valérie Brun

     

    Un homme sur le point de mourir rend compte de son passé. Sans doute cherche-t-il, durant son adresse au lecteur, à soulager sa conscience. Ce narrateur, c’est Silex, retiré du monde, travaillé, peut-être par le remords, voire par la honte.

    Le narrateur serait demeuré dans sa retraite s’il n’était tombé sur un cadavre, durant une marche solitaire dans la forêt. Ce cadavre, c’est ce qui ramène Silex, bien malgré lui, au monde des vivants et à son passé. Il remonte ainsi le cours de sa vie pour découvrir la vérité sur un meurtre commis par des malfrats, qu’il connaît, et qui ont dévalisé une banque.

    Ce récit m’a rappelé le film Le vieux fusil par son thème : la vengeance, et par sa construction en flashbacks successifs. Ce sont ces flashbacks qui permettent au lecteur de découvrir les raisons pour lesquelles le narrateur a fait le choix de vivre dans le silence, loin des hommes, reclus dans un pavillon de chasse. Choix difficile, imposant l’isolement, la retraite, la solitude qui étouffe et rend fou. Cet homme-là, qui fit ce choix, fut l’un de ces purs et durs qui allèrent autrefois au bout de leur logique pour que justice fût rendue, tel le personnage du médecin incarné par Philippe Noiret dans le film de Robert Enrico : écœuré par l’abomination des hommes, il décide de se rendre justice jusqu’à en perdre la raison.

    Ajoutons que l’histoire se déroule avant et après la guerre de 39-45 qui divisa les hommes en deux camps. Les parents du narrateur étaient pétainistes ; Silex se construira à l’opposé. Sa résistance à toute forme de compromission le poussera à commettre des crimes dont il devra rendre compte à la fin de sa vie.

    Désirée Boillot

     

    Je viens de terminer la lecture de “Silex”, le nouveau roman d’Alain Emery. Mon but n’est pas ici d’en faire un résumé car on ne peut se contenter de réduire ce texte, littéralement porté par l’écriture puissante de son auteur, ses phrases abruptes qui nous font marcher dans cette montagne désertée au côté de Silex, surnom donné au narrateur. En exergue de son roman, Alain Emery cite William Faulkner qui – je le pense – n’aurait pas renié cet écrit, lui qui écrivait, non pas pour la gloire et le profit, mais pour bâtir quelque chose d’inédit avec la douleur et les sueurs de l’esprit. Ressemblance troublante, quand on connaît Alain Emery… Tandis qu’il agonise, Silex revient sur sa vie et ses crimes commis au nom d’une justice immanente. Au moment crucial, il lui faut confier ce fardeau – qui continue de le hanter – pour enfin trouver le repos, comme après chaque sentence exécutée. Il n’est pas question ici de faire défiler les événements douloureux d’une vie qui s’achève, mais d’en extraire le venin pernicieux qui s’y est insinué. La mort, le sang, la violence et la folie sont omniprésents dans ce récit froid et implacable. Alain Emery n’est ni dans la demi-teinte ni dans la demi-mesure. Il sculpte son texte comme un silex, dur, tranchant et sans âme. Il use – sans en abuser – de figures de style comme la métaphore ou la personnification : cette montagne et ce funeste couloir des gorges sont aussi en toile de fond de ce roman, comme des personnages à part entière. Page 8 : “La montagne est une griffe mauve et les nuages, qu’on croirait de braise, s’y éventrent en grognant.” Page 19 : “D’un coup d’épaule, je l’ai balancé dans cette gueule béante, d’où montaient de fades effluves de rouille et de semence.” Alain Emery, quoi qu’il en dise, est de la trempe de Faulkner, Giono, Garcia Marquez, Michon et quelques autres. Il est de cette ébène – bois noir par excellence – qui se fait rare. Il est un bois précieux qui émerge au milieu d’une forêt insipide qui s’impose aux lecteurs non avertis, à grand renfort commercial. In fine, il faut absolument lire “Silex”, ce roman qui ne nous épargne pas, et duquel on ne sort pas indemne.

    Alain Donnio

     

    Avec un immense talent de conteur, Alain nous entraîne dans les méandres de l’âme du narrateur qui sentant la fin proche se confie par écrit aux inconnus qui trouveront sa dépouille.

    Alain Emery renoue ici avec une période qu’il affectionne, celle de l’après-guerre qui fait et défait les héros.

    Le narrateur est de ces hommes de l’ombre qui portent en eux la noirceur de leurs actions brillantes, ermite dans un pays de montagne magnifiquement vivant sous la plume de l’auteur, le bonhomme est devenu aussi rugueux que les pierres qu’il foule depuis des décennies, lorsqu’un fait divers vient réveiller ses vieux démons.

    Les cadavres sont nombreux, il faut le dire, mais l’art de la narration est grand et la beauté de l’écriture ferait presque oublier le sang qui imprègne la terre.

    Certains bourreaux ont aussi un cœur, ils ont ici un sens aigu de l’amitié qui nous les rendrait presque sympathiques sous la plume poétique d’Alain.

    Allons, n’ayez pas peur du noir et laissez-vous tenter !

    Les Musardises de Parisianne

     Disponible sur www.zonaires.com 


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