• Grenoble 29 janvier 2009


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  • Cette histoire n’a ni queue ni tête. Elle n’est qu’un prétexte à évoquer le recueil de nouvelles d’un auteur qui aime accompagner en son beau pays et à sa manière, les promeneurs du cru ou d’ailleurs. Cette fausse histoire contient presque tous les titres de l’ouvrage. Saurez-vous les retrouver et annoncer du même coup le titre manquant à cette fable ?

     

     

    Au bahut, on les appelait Pierre, Paul et compagnie. Des gaillards venus tout droit du bocage et qui ne s’en laissaient pas conter. Pour Romulus, le tyran en chef de l’établissement ce n’étaient que des chiens sans laisse qu’ils fallait dompter. Son principal adjoint, Monsieur Désiré, était une pierre dans son jardin des châtiments. L’homme versait dans la littérature et peut-être même écrivait-il lui-même des histoires. Allez savoir pourquoi, les filles de terminale l’avait surnommé prince de l’Hague à l’âme. Son côté sentimental peut-être. En tout cas, pas le genre à rédiger un règlement intérieur cassant et tranchant. Ce n’est pas lui qui risquait de s’entendre traiter de peau de vache comme ce salaud d’Huxley, le conseiller d’éducation. Au contraire, comme il semblait toujours comprendre de quoi il en retournait et qu’il s’efforçait de jouer le consensus, ces demoiselles se disputaient l’honneur de lui offrir une vue plongeante sur ce qu’elles possédaient de plus aimable. Seulement voilà, depuis qu’ils s’étaient aventurés de l’autre côté de la haie pour jouir de celle qui officiait près de l’If sous le pétulant pseudo d’Oie sauvage, ces trois-là étaient manifestement sur une mauvaise pente. A voir la quantité de bouteilles vides qui jonchaient les couloirs de l’établissement, on pouvait imaginer l’état de déconfiture dans lequel ils étaient plongés. Chercher l’amour pour l’amour est le plus sûr moyen de se retrouver face à face avec soi-même, leur avait assuré Monsieur Désiré. La sentence les avait fait sourire mais cette fois encore, elle avait opéré. Forts de cette expérience de rencontres indubitablement particulières, ils ne manifestèrent aucune objection à venir en dire quelque chose lors d’un exposé intitulé " Une sortie pédagogique riche d’enseignements ".


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  • Pour ce numéro 13 de "A propos de...", Gilbert Marquès revient sur une question fort débattue ces derniers mois au café et que je résumerai par cette interrogation : quelle lecture de la poésie aujourd’hui ?

     

     


    Ce propos reprend les grandes lignes d'une interview réalisée à la suite de la sortie de mon dernier recueil de poèmes paru en 2006, Des - Rives. Je l'ai choisie en réponse à la tournée traditionnelle de vœux effectuée par la présidence et plus particulièrement ceux adressés aux acteurs de la culture. Emis le 9 janvier dernier, ils comportent comme à l'ordinaire, des effets d'annonce dont on se demande ce qu'ils peuvent bien signifier. Ils tournent autour de trois grands axes.

    - La sauvegarde du patrimoine avec une enveloppe conséquente qui serait issue du plan de relance. Le projet est louable mais les sommes promises seront-elles véritablement débloquées compte tenu de la crise ? D'autant que pour céder aux sirènes de l'immortalité à l'instar d'un MITTERAND par exemple, l'actuel président compte marquer son mandat par un monument. Le budget alloué sera-t-il englouti dans ce projet ? Feuilleton à suivre…

    - L'entrée gratuite pour les jeunes dans les musées nationaux afin qu'il y ait une ouverture vers la culture. Je ne prendrai pas le risque d'écrire qu'il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau car je ne sais pas comment les différentes grandes municipalités procèdent. Par contre, pour ma région de résidence, je ne pense pas que cette décision aura un impact très important puisque de telles mesures sont déjà en vigueur depuis fort longtemps, accompagnées d'animation en direction de tous les âges ou de stages de formation à différentes techniques de peintures, de mosaïque ou autres en fonction de la spécialisation du musée. De plus, je rejoins les doutes de certains observateurs pensant que cette mesure n'amènera pas un nouveau public mais profitera plutôt aux habitués. L'expérience vaut néanmoins d'être tentée pour les lieux plus figés s'il en existe.

    - Plus inquiétante me paraît la troisième annonce consistant en la mise en place d'un comité d'excellence de la culture dont, bien évidemment, Monsieur le Président veut être le grand patron. Pour l'instant, nul ne sait rien des tenants et aboutissants de ce comité si ce n'est la nomination de quelques personnalités qui y siègeront. Quel sera le contenu de la charte ? Quel sera le rôle de ce comité ? Mystère et loin de moi l'idée de condamner avant de connaître le contenu de ce projet. J'appelle néanmoins à la vigilance afin nous conservions notre indépendance d'artiste et que ce comité ne devienne pas une nouvelle arme coercitive envers la liberté d'expression pour instituer une culture étatique. Il y a déjà tellement d'autres secteurs qui subissent déjà les diktats gouvernementaux qui veut tout régenter en tout que je suis circonspect pour ne pas dire… méfiant.

     

    Au travers de ce qui suit, je veux simplement expliquer ma conception de la culture, un espace de liberté où tout doit rester possible.

     

    Comment définir la poésie ?

     

    "Poète, je le suis devenu par convention, non parce que j'ai décidé de l'être mais parce que le public et mes pairs m'ont qualifié ainsi"

    J'ai emprunté cette entrée en matière à l'AVANT-LYRE d'un de mes précédents recueils, 20 ans… déjà ?, édité par la revue "Poétic 7" il y a maintenant plus de vingt ans. J'y écrivais également ceci en guise de définition de la poésie :

    " … je pourrai tenter de définir la poésie mais bien d'autres s'y sont essayés avant moi sans y parvenir de façon satisfaisante. Je devrais alors expliciter ma propre poésie et mon rôle de poète… Je ne m'y aventurerai pas. Dans le premier cas, ce serait vouloir définir le sexe des anges. Dans le second, cela relèverait simplement de la pathologie…"

    Cette réflexion reste d'actualité et je n'ai pas changé d'idée. Malgré les écoles, les chapelles, les courants, les partisans de telle ou telle forme technique de prosodie, la poésie, pour moi, échappe à toute définition sinon à toutes règles ou, au choix, elle en a autant qu'il existe de poètes.

     

    A mon humble avis, pour retomber dans les pathos, la poésie, l'écriture et plus largement toute œuvre d'art sont en vérité le fruit d'un travail artisanal nécessitant patience et persévérance. Le talent ne suffit pas, il se cultive en recherchant la qualité pour le public auquel nous devons tous d'être ce que nous sommes sans pour autant nous prostituer.

    Je ne considère donc pas l'œuvre théoriquement achevée comme une fin en soi mais comme une porte ouverte sur l'échange, la communication avec cependant un écueil à éviter : se prendre au sérieux.

     

    La poésie m'apparaît par conséquent comme un moyen de participer à l'évolution d'une société, d'une civilisation dont elle doit être témoin et reflet mais pas uniquement dans la nostalgie ou l'intemporalité. Elle doit encore et toujours continuer à évoluer dans ses pensées, dans ses techniques et ne pas rester figée sur son passé, aussi glorieux soit-il, qui doit cependant continuer à servir de socle.

     

    Dès lors, la définition de la poésie n'est pas immuable et doit s'affranchir des raccourcis contenus dans les dictionnaires. Elle doit continuer à changer selon les lieux, les époques et les poètes eux-mêmes.

     

    Contrairement à ce que voudraient faire croire certains esprits chagrins et malgré les difficultés de diffusion qu'elle rencontre, la poésie n'est ni le symbole d'un passé révolu ni morte. Qu'elle soit qualifiée de ringarde est une hérésie à laquelle participe l'éducation d'aujourd'hui en ignorant superbement les poètes contemporains ! Il est dommage qu'au travers de cette ignorance du public parfaitement orchestrée par les différents pouvoirs notamment médiatiques, les poètes en soient réduits à survivre plutôt qu'à vivre. Il ne faut pas pour autant les enterrer vivants. Ils existent toujours contre vents et marées, au travers de nombreuses revues et de leurs ouvrages, de leurs récitals parfois.

     

    D'aucun leur reprochent pourtant de vivre en cercle fermé en se regardant le nombril. Comment pourrait-il en être autrement quand une société axée sur le consumérisme se coupe de ses bases intellectuelles et populaires pour favoriser l'humanitaire au détriment de l'humanisme ? Comment pourrait-il en être autrement lorsque la culture et au travers d'elle l'éducation ou la recherche en sont réduites à un nivellement pas le bas ramenant l'humain à une sorte de clone programmée universellement vers la conformité, la pensée unique et une mondialisation essentiellement économique ? Pour un certain nombre d'industriels de la culture prédigérée, l'art même devrait être limité à l'état de marchandise sauf peut-être justement la poésie puisqu'elle est décrétée non rentable. Elle acquiert ainsi le statut de résistance à une forme d'oppression et devient, par la force de l'inertie, le symbole d'une liberté de créer qu'il faut non seulement sauvegarder mais tenter d'étendre pour que l'homme puisse garder intact son libre arbitre et son indépendance idéologique.


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  • Ce billet est publié simultanément sur le blog de Magali Duru et sur Mot compte double.

     

    Si même après des années, on ne s’étonne pas de se souvenir si bien de certains livres, c’est peut-être parce que les souvenirs qui y sont attachés ne sont pas étrangers à notre propre existence. Lire, c’est accueillir une autre langue, un autre de soi à qui nous prêtons parfois notre voix pour exprimer quelque chose de notre intimité.

    Qu’attendons-nous de nos propres écrits une fois ceux-ci publiés ? L’idée de permanence est plaisante mais illusoire ; c’est bien parce qu’il sait que le lecteur lève un jour ou l’autre les yeux de son livre que l’auteur peut renouer avec l’écriture et continuer à interroger le monde, à explorer ce qu’il en est de ses affaires, de ses regrets comme de ses envies.

    Avec Internet, l’écrit se disperse aussi vite qu’il a fait irruption. Dans cet immense flux de mots, rares sont les textes qui parviennent à se différencier au point de rester dans nos mémoires. Classés une fois pour toutes, ils n’occupent assurément pas cette place si particulière que possède le livre, cet objet à portée de mains, perpétuellement présent, à la fois témoin du passé et miroir de notre durée.

    Une publication sur Internet serait-elle pour autant une chose totalement oubliable ? Tout dépend bien sûr de la capacité de chacun à trouver du plaisir à lire, à se laisser porter par la lecture et à entrer finalement dans la matière même de la littérature.

    Avec Internet, le lecteur est abreuvé de textes ; bonne ou mauvaise littérature, là n’est pas la question. Comment faire revenir en première page un poème ou une nouvelle qui aurait en son temps ébloui quelques lecteurs ? A Calipso, chez Magali Duru et sur Mot compte double, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être intéressant de mettre ces visiteurs d’un jour à contribution en leur demandant de revenir sur leurs lectures passées, chez l’un et l’autre, et d’y élire le ou les deux textes qui les auront particulièrement titillés.

    Les trois auteurs les plus cités auront à nouveau l’honneur d’une première page sur chacun des sites. Ils recevront en sus le titre de " Lauréat des inattendus 2008 ".

    Pratiquement : la participation se fait sous forme de mail dans lequel sera précisé :
    - le titre du texte,
    - le nom de l’auteur
    - le blog de publication ;

    Elle est à envoyer avant le 15 février 2009 à l’adresse :   laureat.des.inattendus@gmail.com     

     

    CALIPSO, le blog de MAGALI DURU et MOT COMPTE DOUBLE


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  • Où l’on repart avec le capitaine Suzanne Alvarez pour un nouvel épisode de la vie à bord et aux abords du Pythagore…

     


    Le doudou de Maryse

     

    Il avait beau se défendre de vouloir la gifler à tour de bras à la suite de cette étrange révélation qu’elle venait de lui faire en riant comme une folle, le désir dansait à nouveau dans toutes ses veines et, en ce moment, il n’en menait pas large devant elle.

     

    Tenerife aux Canaries. Le ciel est gris et bas comme la mer. Neptune est en colère et siffle dans les haubans*. Silvio, dont le cœur est en berne parce que Maryse, son équipière depuis six ans, l’a lâché le matin même pour partir avec Paulo de " Plume au vent ", son meilleur ami, qu’il avait eu la bonne idée dernièrement de lui présenter, s’occupe à ranger " Tam Tam ", un ketch* en bois moulé, une petite merveille qu’il a construite entièrement de ses mains et qui fait sa fierté. Il a déjà rempli trois gros sacs poubelles avec des vieux catalogues d’accastillage, des bouteilles vides, des vieilles espadrilles à elle et des trucs à moitié déglingués qu’elle n’a pas pris la peine d’emporter. Puis il les a bien ficelés et les a déposés bien proprement au pied de la benne à ordures qui se trouve au bout du quai. Au retour, assez satisfait de son travail, il a fait sauter la capsule d’une Heineken et a tendu sa bouteille en direction du Teide*, l’un des plus hauts massifs volcaniques du monde :

    - A la tienne !

    C’est juste après qu’il a entendu une cavalcade sur le ponton en bois et qu’il l’a vue apparaître complètement échevelée et hagarde devant lui :

    - Oooh…tu es revenue ! a-t-il fait, plein d’espoir, en lui tendant la main pour l’aider à monter à bord.

    - J’ai oublié quelque chose ! a-t-elle dit, en le repoussant tout énervée pour se ruer dans la cabine avant du voilier.

    Il en est resté baba, scotché. Puis il l’a entendue qui fouillait en bas, pestant comme une malade pour ressurgir les yeux presque révulsés et hoquetant :

    - Qu’est-ce que t’as fait de mon " Doudou " ?

    - Poubelle… les trois sacs gris ! a-t-il indiqué du menton, toutes illusions envolées et effrayé par son visage. Ma parole, elle avait pris vingt ans d’un coup.

    Puis, elle est repartie à fond la caisse. Alors, il a pris ses mini-jumelles pour suivre la suite des opérations à travers le plexi du dogger*. De là, il pouvait voir sans être repéré, sauf que ses voisins de panne*, Pythagore et Zacharia, aux premières loges, n’en ont pas perdu une seule miette. Ensuite, Il l’a vue stopper sa recherche après avoir éventré le troisième sac, pour en ressortir cette vieille chose de couleur indéfinissable qu’il a été tenté cent fois de virer. Sauf qu’elle ne s’en séparait pratiquement jamais et qu’il n’aurait pas pu lui faire ça. Il l’aimait trop " sa Maryse ". Il aurait fait n’importe quoi pour elle…

    - Ma !...c’est pas possible ! C’est quand même pas pour cette saleté qu’elle est revenue ? a-t-il pesté dans un fort accent des Abruzzes*, en regardant pendant un moment la direction qu’elle avait prise à grandes enjambées pour ne plus jamais revenir, et l’objet serré contre son cœur.

    Après son départ, le sol autour de la benne était jonché de détritus et complètement écœuré, il a dû refaire les trois sacs.

     

    Il la reverra pourtant, cinq années plus tard, aux puces nautiques du Marin* en Martinique. Elle traînait d’un stand à l’autre. Seule.

    - On va prendre un pot ! Il était tellement heureux de la revoir, oubliant le sale coup qu’elle lui avait fait. Vraiment, elle était encore plus désirable qu’avant. Deux Carib* plus tard, elle lui avait raconté ses dernières années, et son aventure avec Paulo, qui ne lui avait laissé qu’un bref souvenir nauséeux. Puis, complètement excitée par la boisson, sans doute, et parce qu’il lui avait quand même demandé des explications, elle lui avait avoué l’histoire des sacs poubelles, en se moquant de lui :

    - Oui, tu comprends… à chaque fois que tu me donnais de l’argent pour faire les courses, je mettais un petit billet de côté que je glissais à travers le rembourrage, dans mon doudou. Tu sais bien, ce vieux nounours que j’avais…cette affreuse peluche… !

    Un petit sourire empreint de cynisme lui a échappé et il a laissé s’écouler quelques secondes. Puis il a osé timidement :

    - Ma ! …alors, tu es libre… !

    - Et ton doudou, tu l’as toujours ... ? a-t-il rajouté, toute colère envolée et pour dissiper le malaise qui commençait à s’installer.

    - Oh ! Non... La fermeture éclair était complètement fichue … et il partait en lambeaux, tu sais ! a-t-elle fait en posant sa main sur la sienne tandis que son regard s’embuait.

     

    Le lendemain, sous les coups de six heures du soir, la moussaillonne de Pythagore qui revenait des douches de la marina, trouva Maryse, assise sur le quai, au milieu de tous ses sacs.

    - Dis-moi, ma petite Carole, tu peux me déposer sur Tam Tam…

    - Pas de problème, puisque nous sommes voisins ! a répondu celle-ci tout sourire et en l’aidant à charger ses bagages dans le canot à moteur.

     

     

    *haubans : éléments du gréement dormant d’un voilier, soutenant un mât latéralement et vers l’arrière.

    *ketch : voilier à deux mâts, dont le grand mât est situé à l’avant et le plus petit, appelé mât d’artimon est sur l’arrière.panne :

    ponton en bois, servant à s’amarrer dans un port.

    *Carib : marque de bière antillaise, tropicalisée.

    *Teide : prononcer Té i Dé, se dresse à 3718 mètres.

    * dogger : appelé aussi " cabane ou niche à chien ". Capote destinée à s’abriter pendant la navigation.

    * Abruzzes : région montagneuse du centre de l’Italie.

    * Le Marin : le port de plaisance du Marin est la plus grande base nautique de la Caraïbe. Il borde la ville " Le Marin " qui compte actuellement environ 6000 habitants.


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  • Pendant un quart de siècle Ana Surret a écrit pour diverses rubriques d'un quotidien régional. Pour elle, il s'agissait de rendre compte, comme témoin, de la vie des autres, de mettre en lumière des situations, des événements, voir se susciter des réactions à ses écrits. Elle a été une "correspondante locale de presse", nom pudique des gens dont on apprécie la collaboration, mais que l'on se refuse d'intégrer comme professionnels.

    Aujourd’hui, elle cultive l’écriture sous d’autres formes et d’autres cieux. De passage au café, elle nous a confié cette lettre où il est question du bon usage de la liberté comme principe de résistance aux idées reçues…

     

    Ana à Juliette, salut

     

    A quoi bon tourner autour du pot, ne vaut-il pas mieux entrer dan le vif du sujet ? C’est d’une certaine manière s’ouvrir la porte de la liberté. Liberté dont je veux t’entretenir puisque tu me dis te sentir enfermée. Certes ce terme de liberté est une notion abstraite et pourtant elle se traduit par des éléments palpables. Mais pour jouir de cette liberté sous la forme du bien propre à chacun, qui peut se trouver très éloignée de l’idée de liberté lorsque celle-ci concerne un groupe, une masse de gens, voire une population toute entière, il faut avoir conscience de son existence.

    J’affirme donc que pour jouir de cette liberté dont je veux te parler, il faut tout d’abord que tu définisses, pour bien le connaître et être en mesure de le neutraliser et même de t’en débarrasser, ce sentiment d’enfermement. Du moment qu’il ne s’agit pas d’un empêchement physique à te mouvoir ici et là, cet enferment relève de barrières mentales installées par toi-même, par des évènements ou des influences extérieures, sans que tu en aies eu conscience.

    La clef ouvrant la porte sur la liberté n’est pas inaccessible, bien au contraire, ce malgré le sentiment néfaste qui t’habite.

    Le fait que tu te sois ouverte à moi est porteur d’espoir et confirme que tu es déjà sur le chemin qui te mènera à cette liberté à laquelle tu aspires ; car cette démarche même, procède de la liberté. En venant vers moi, tu as franchi un obstacle qui te contraignait, tu a donc fait acte de liberté, même si pour toi cette démarche ressemblait plus à une bouée jetée à la mer qu’à cette notion de libre arbitre dont chaque être est investi à sa naissance.

    Sache néanmoins que cette liberté est fragile, qu’elle doit être protégée de beaucoup d’ennemis et qu’il est nécessaire que sa flamme soit sans cesse entretenue.

    Les règles de la vie en société sont parfois des entraves mais ne représentent que rarement un empêchement à l’exercice de cette liberté. Je ne parle pas bien sûr de situations extrêmes que sont les guerres et les affrontements armés ou non, où la vie d’être humains est en jeu.

    Non je me place à l’échelle de la vie ordinaire, celle de " métro, boulot, dodo " qui, à première vue, n’est en rien réjouissante. Même dans ce cas de figure, la liberté dont je te parle existe et le savoir, en user, rend heureux. Et le bonheur est le plus sûr rempart pour sauvegarder sa liberté intime et se protéger de tout enfermement.

    Pour atteindre cette félicité, cette jouissance, il ne faut pas brûler les étapes, il faut procéder part petites touches, se contenter d’avancées modestes, car chaque pas fait sur ce chemin doit s’accompagner de la perception aigüe de ce que tu viens de gagner.

    Je reprends : métro, boulot, dodo ", derrière cette expression ne réside que peu d’espoir de plaisir, élément forcément associé à la liberté. Pourtant si j’incise entre métro et boulot et insère un élément étranger, par exemple une lecture, non pas de la une des journaux qui, en ce temps de crise générerait plutôt de l’angoisse, mais de quelques auteurs, voire de philosophes anciens, voilà que s’entrouvre une porte vers la liberté. Les mots d’un autre t’interpellent et dans ton esprit, sans contraintes, d’autres mots, des idées se forment. Rien ni personne ne peut les combattre, ils t’appartiennent, font corps avec ton esprit. Toi seule a le pouvoir de les accepter ou de les refuser, c’est l’un des champs de liberté dont tu disposes.

    Et cet espace, il faut que tu en savoures l’existence. Nourrie de ce nectar renouvelé à l’envi par l’absorption de nourritures variées constituées de lectures, mais aussi de l’écoute des autres, ton territoire intime de liberté va s’agrandir, devenir plus fertile. Croîtront alors ta sagacité, ton esprit d’analyse, de synthèse, et ta personnalité s’affirmera loin des carcans imposés par ceux qui sèment les " idées reçues ", les " il faut penser ceci ou cela ". La liberté t’habitera.

    Mais prend garde qu’elle ne déborde sur le voisin qui lui se retrouverait dans la situation d’enfermement dont tu tentes de sortir.

    Porte-toi bien

    Ana Surret


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  • Michèle Molto Courren est une amie d'Yvonne le Meur-Rollet, comme elle prof de français à la retraite. Toutes deux s’associent pour promouvoir un jeune artiste : Kaëm est un de mes anciens élèves, nous dit Michèle, resté paraplégique à la suite d'un accident de ski à 15 ans, un an après le suicide de son père... c'est donc un garçon qui a beaucoup de choses à dire, et certainement une revanche à prendre sur la vie...je l'ai toujours soutenu et aimerait tant qu'il réussisse, ses textes sont très forts ...merci de le faire connaître… " J'ai froid, j'ai faim" est la dernière réalisation de Kaëm.

    L’équipe de Calipso vous recommande de lui rendre visite et de l’encourager en allant sur :

    http://www.dailymotion.com/video/x80woe_jai-froid-jai-faim-clip-kam_music


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  • Alors comme ça, certains conjoncturistes auraient émis l’idée que cette année le Père Noël aurait été plutôt renfrogné et le Père Sylvestre particulièrement grognon et qu’à présent le Blanc serait maussade, que les Soldes battraient de l’aile et que le meilleur de la crise serait derrière nous…

    Contrairement à nos voisins, nous, au café, résistons mieux. Ce n’est ni un don du ciel ni le fruit du hasard mais tout simplement parce que des milliers de braves gens n’hésitent pas à venir ici mouiller leur chemise (même le dimanche) pour dépasser le ressentiment et que des choses vraiment importantes soient entendues…Jean-Claude Touray est là ce soir pour en témoigner.

     

     
    Pour Noël, mon contrat prévoyait que j’incarne, avec les andouillers en éventail, le seul renne de l’attelage de Papa Christmas ayant échappé aux compressions de personnel. Tu sais bien, le p’tit Rudolf au nez rouge. Un rôle passionnant et une vraie rente de situation : "  Seul pour tirer le traineau, seul pour pomper le vin chaud ".

    Idyllique. Sauf qu’Auguste, le clown vedette, s’étant tordu le pied le 23, ne pouvait plus marcher. Gros, très gros problème. Il était Père-Noël commis d’office le 24 au soir dans une maison de retraite, pour distribuer aux pensionnaires les cendriers-cadeaux offerts par la Manufacture des Tabacs et Allumettes. J’étais, soi-disant, le seul comédien fumeur de la troupe à pouvoir le remplacer au pied levé … adieu donc ma prestation de caribou solo.

    Père Noël d’un soir pour rendre service, j’ai enfilé la houppelande, chaussé les bottes et la barbe, et tiré moi-même le traineau jusqu’à l’institution Jeanne Calment, mais le cœur n’y était pas. J’ai déposé les cadeaux à côté des charentaises, disposées en rond autour du sapin de carton. Pour ceux et celles qui voulaient utiliser leur cendrier tout de suite, il y avait de quoi fumer. Les tables se sont organisées spontanément pour un concours de crapette et je me suis échappé vite fait, après avoir signé la feuille de présence et branché Tino Rossi en boucle sur " Petit Papa Noël ".

    Je me suis dit en partant : on va bien voir ce qui me sera proposé, pour l’Epiphanie et les galettes de janvier des comités d’entreprise. Ils ne vont tout de même pas me donner à jouer Melchior, Balthazar ou le roi Gaspard !

    S’ils me sucrent le rôle du chameau, je les assigne aux prud’hommes. Je suis, par contrat, une bête de scène, il ne faudrait pas l’oublier.


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  • Primé lors du dernier concours Calipso pour sa nouvelle " Avec les anges " Patrick Denys, de passage au café, nous propose aujourd’hui un texte haut en couleurs où il question (entre autre) du travail le dimanche…

     

     

    Chez nous, on est des gagne-petit, mais on n’a pas peur du taf. C’est ce que me disait mon grand-père. Je l’aimais bien, mon grand-père. Avant de calancher, il y a trois ans, il a signé un CPM. Un contrat post mortem, qu’on m’a dit. Moi, je l’ai trouvé chelou son plan. T’es mort, mais tu continues à bosser. Ces bouffons de la Municipalité, ils ont expliqué à mes vieux que c’était pour compenser ceux qui travaillaient pas assez ; et pour les énergies durables. On t’enterre, cool, et on te met plein de tuyaux. Un truc comme le pet des vaches, tu vois ? On récupère les gaz et ça fait du courant électrique.

    Pendant deux ans, mon grand-père a éclairé la tour. Mais ils l’ont licencié l’hiver dernier. Un bâtard des services municipaux est venu nous expliquer qu’il avait déconné grave, dans son trou.

    Moi, j’avais bien vu, au moment des fêtes qu’il y avait comme une embrouille. Tout le monde avait décoré ses fenêtres et le sapin de la cour au pied de l’immeuble, avec des guirlandes de couleur et des ampoules, des bleues et des vertes un peu pisseuses, qui consomment moins. La nuit de Noël, ça s’est mis à scintiller, sans prévenir, avec des sautes d’humeur et de courant dans tous les coins, comme des pétards mouillés au feu d’artifice.

    Alors ils ont voulu virer mon grand-père ; pour ça, il leur fallait de la jactance et du papelard. Comme le pauvre vieux n’avait plus de présent et encore moins d’avenir, ils sont allés lui chercher des poux chez Edvige. Au début, ça n’a rien donné : Un passé d’enfant de chœur – pendant deux ans seulement – un relevé de carte bancaire, quatre PV pour stationnement dépassé, une carte d’adhérent à la Pétanque Saintouennaise, des résultats à des tests psychologiques, enfin, rien qui explique la galère de Noël. Jusqu’à l’ouverture du fichier médical et la découverte du pot aux roses : Mon papy était pétomane. A l’heure même où l’on entendait les cathos du quartier s’égosiller avec leur enfant Jésus, tout avait explosé dans la caisse.

    Mon père venait de changer de boulot. Avant, il était livreur chez MAD. Une boite qui faisait dans le sous-tif et les chaussettes. Un soir, le grand patron a voulu essayer le parachute qu’on lui avait offert et il a sauté du dernier étage. Le cadeau s’est mis en torche et ça a fait une tâche rouge sur le trottoir. On a dit aux gens qui s’étaient fendu du cadeau d’aller se faire voir chez les roumains. Mon daron a préféré aller chez BALIMEG. Tous les jours, il se fait le quartier des Grands Magasins avec une machine à ramasser les mégots. C’est pour les gens qui sortent des bureaux à la pause de 10h. pour aller fumer et bavasser sur les trottoirs. La machine gobe les bouts filtre et pisse un petit coup. Pour nettoyer. Pour gagner plus, mon père a obtenu de son chef quelques heures sup. En promenant sa machine sur le trottoir, l’air de rien, il repère tous les tire au cul qui font durer leur pause, c’est vrai ça, y en a toujours qui abusent. Il note sur son carnet et, le soir, il va cafter à la Direction.

    Avec tout ça, c’est plus comme avant à la maison. Dans les tours, y a pas grand-chose à faire le dimanche. Avant, mon daron nous emmenait, avec la mère, à la pêche aux moules, un restau du onzième. Parfois, on allait au Père Lachaize. Pour les escargots, quand il pleuvait. C’était pas génial mais on rigolait bien. Ca faisait passer le temps et ça nous faisait comme un dimanche. Il arrivait qu’on reste à la maison. Les parents buvaient du ricard ou s’engueulaient avant de bouffer des popcorns devant la télé. On se disait rien, mais ils étaient là. Moi, ça me tenait chaud.

    Quand mon papy a fait ses conneries, avec son CPM on a perdu le beurre des épinards. Jamais le frigo n’avait été aussi sec. La mère a dit qu’à ce régime, on n’arriverait pas à se payer l’écran plat et le canalsat. Alors, elle a décidé d’aller travailler le dimanche. Avec mon daron, ils ont trouvé un complément, comme ils disent, au  bonheur de vivre. C’est une galerie marchande. Ouverte le dimanche pour les gens qui ont pas assez dépensé pendant la semaine. La mère s’y est trouvé une planque à l’animalerie. Au rayon des hamsters et des poissons rouges. Le père fait le vigile. Il flique les clients à la sortie du magasin. Ceux qui ont oublié de passer à la caisse.

    Fini les moules frites et les escargots. Tu te retrouves en chien dans ta tour, avec la téloch qui gueule à tous les étages. Mes vieux m’ont dit d’en profiter pour travailler mon BEPC. Mais moi, je flippe grave quand il y a plus personne. Au début, je me suis goinfré toutes les chaînes de la télé, mais les films c’est toujours pareil, des mecs avec des bagnoles et des pétards, t’as toujours une ambulance avec le gyrophare pour faire du bleu et le méchant qui se fait griller par un gros black, un flic avec une casquette et une étoile.

    Alors, je me suis arraché. Le métro jusqu’à République, affaire d’aller renifler autour de la pêche aux moules. Comme avant. C’est là que je l’ai vue, ma petite rate. Elle faisait bishop, avec sa robe rouge, au comptoir du Brazza et elle se tapait son demi comme une grande. Au premier coup d’œil, c’était pas un canon. Bien chargée la meuf. Côté fesses et nichons, c’était du lourd. On s’est pas dit grand-chose, mais on s’est plus quittés. Elle s’appelle Rania. Une crème. Et douce avec ça. Dans les yeux et sur la peau. En sortant du Brazza, j’ai compris qu’on allait s’embarquer pour un bail. Rania n’était pas seule. Il y avait Angélo et Nécib. Ils assuraient bien ; moi je faisais un peu bouffon. Ce matin là, je me suis mangé des vannes, des histoires de futal et de  pompes ; j’avais tout faux. J’ai dit à Rania qu’on se reverrait le dimanche.

    Quand je suis rentré à la tour, les parents n’étaient pas encore revenus de leur bonheur de vivre. J’en ai profité pour descendre à la cave. Dans une vieille caisse, ils avaient rangé des trucs qu’on sort qu’aux grandes occasions. J’ai trouvé l’argenterie du mariage, avec des porcelaines et des pinces à sucre ; comme si on avait besoin de ça pour se sucrer ! En rien de temps, j’ai tout vendu au vide grenier, sur la place de la mairie. Et j’ai filé chez Go Sport.

    Quand je l’ai retrouvée, le dimanche d’après, Rania a tout de suite zieuté mes adidas et mon baggy tout neufs. On a bu de la bière et on est partis aux Puces ; Angélo et Nécib disaient qu’ils avaient un rancard pour une histoire d’herbe et de je n’sais pas quoi. Quand on est arrivés, ils étaient toute une bande. Ils ont commencé à coller Rania et moi, j’ai pas aimé. Je lui ai dit qu’il fallait partir, qu’on irait dans un restau sympa. Je l’ai emmenée à la pêche aux moules et on s’est régalés avec des frites. Comme Rania disait rien, j’ai pensé à mes vieux, aux poissons rouges, aux hamsters qui tournaient dans leur cage et à tous les conards qui allaient se faire griller par mon daron pour avoir oublié de raquer à la caisse, il manquerait plus que ça, que le Bonheur de Vivre soit ouvert le dimanche et que ça soit gratos !

    Avant de la quitter, j’ai demandé à Rania son 06. Elle m’a dit qu’elle en avait pas, qu’elle n’avait plus rien, plus de fringues et même pas d’eau chaude dans sa piaule pour se laver les cheveux. Elle m’a tout déballé, ma Rania, les parents qu’elle voit plus depuis que son père l’a virée, dehors c’est pas plein qu’il lui a dit ; et puis la galère à la pizzeria, avec les coups de gueule du patron et l’envie, parfois, de plus rien.

    Le dimanche d’après, on s’est rencardés avec Nécib ; et on s’est tapé un Châtelet – Concorde. Par Rivoli. Je voulais faire une belle  surprise à Rania. Angélo m’a dit qu’on se retrouverait tous, vers les cinq heures, dans la planque qu’ils avaient au Forum des Halles. Nécib m’a montré comment s’y prendre pour la fauche. Au début, j’angoissais grave, et puis c’est venu tout seul. On reluquait le client dans un troquet, en repérant bien où il planquait son portable, ou son portefeuille. Il n’y avait plus qu’à le suivre, sur le trottoir. En skate. Moi, je bousculais le type au moment de le doubler, Nécib faisait le reste. Et on se retrouvait au Rialto. Trois mobiles et un portefeuille bien garni, en deux heures. C’était cool. En fin d’après midi, on a rejoint la bande, à la planque des Halles. J’avais hâte de faire mon cadeau à ma petite reine. Un super nokia, tout chromé, avec son étui en cuir. Mais, quand on est arrivés, j’ai pas eu besoin de dessin pour comprendre l’embrouille. J’ai vu tout de suite le regard foireux d’Angélo et j’ai compris qu’il avait ambiancé ma petite rate, le salaud, mais ses yeux à elle disaient qu’elle avait pas voulu.

    On s’est expliqué cash, avec Angélo et ça a tapé dur. Il aurait pas dû sortir sa lame, moi j’ai eu peur et j’ai pris ce que j’avais sous la main. Une barre de fer. J’ai dû lui éclater la tête, ça pissait le sang de partout. Après je sais plus. Il y avait plein de monde autour de l’ambulance. Moi, on m’a embarqué dans la boite de six.

     

    - Quel âge as-tu ?

    - Quinze ans.

    - Tu as une idée de ce qui va t’arriver, maintenant ?

    - Non, m’sieu.

    - Monsieur le Juge.

    - Non, Monsieur le Juge. Est-ce que je pourrai voir Rania ?


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  • Concours de nouvelles Calipso 2009
    h
    uitième édition

    Le thème proposé aux auteurs est :

     

    " Si proche, si lointain "

     

     Ce concours de nouvelles est ouvert à tous, sans distinction d'âge, de nationalité ou de résidence.

    Les textes soumis pourront avoir fait l’objet d’une publication préalable sous quelque forme que ce soit à charge pour les auteurs de vérifier s’ils sont libres de droits.

    Le format des nouvelles devra être compris entre 1500 et 2000 mots (plus ou moins 10%)

    Les œuvres seront appréciées par un jury de cinq membres composé de personnalités choisies par l’association Calipso en fonction de leur talent pour l’écriture ou la lecture.

    Le jury procédera à une première sélection de 10 nouvelles dont les titres seront annoncés sur le site Calipso en septembre 2009.

    Dans un second temps, trois grands prix seront attribués pour un montant de 600 € (dont 250 € pour le premier, 200 € pour le second et 150 € pour le troisième). Les 10 nouvelles distinguées seront publiées sous forme de recueil au cours du dernier trimestre 2009. Elles seront également présentées au public et mises en voix et en musique par des comédiens et musiciens lors d’une soirée " Nouvelles en fête " en octobre 2009. Les lauréats seront prévenus par téléphone au moins 15 jours avant la soirée.

    Les auteurs primés s’engagent à ne pas réclamer de droits d’auteur autre que le prix reçu à l’occasion de ce concours. Les nouvelles, primées ou non, restent libres de droits.

    Le jury et l’association Calipso se réservent la possibilité d’annuler le concours si la participation était jugée trop faible. En ce cas, les droits de participation et les manuscrits seraient renvoyés à leurs auteurs aux frais de l’association Calipso.

     

    Pour participer

    Les nouvelles présentées au concours sont limitées à  deux par auteur. Chaque texte présenté sera rédigé en français, dactylographié, agrafé et expédié en cinq exemplaires. Ni le nom, ni l'adresse de l'auteur ne devront être portés sur le ou les textes. Par contre, sur chaque feuille du texte, en haut à droite, l'auteur portera un code de deux lettres et deux chiffres au choix (exemple : AB/10). Ces deux lettres et ces deux chiffres seront reproduits sur une enveloppe fermée à l’intérieur de laquelle figureront le nom, l'adresse, le téléphone et l’adresse mail de l'auteur ainsi que le titre du texte (ou les titres, un code par titre).

    Les droits de participation sont fixés à 5 Euros par nouvelle. (chèque libellé à l’ordre de Calipso). Deux enveloppes timbrées à l’adresse de l’auteur devront également être jointes à l’envoi. (une pour l’accusé de réception de la participation et une pour l’envoi du palmarès).

    La date limite de réception des œuvres est fixée au 30 juin 2009.

     

    Calipso - 35 rue du Rocher 38120 Fontanil Cornillon, France

    Une rubrique " Concours de nouvelles 2009 " est crée sur ce site pour informer, commenter, questionner et suivre l’évolution du concours. Nous vous souhaitons une agréable participation.


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